Oliver Naesen avant la Brussels Cycling Classic: "Je marche fort"
Vainqueur d’étape à Grammont sur le BinckBank Tour, le Flandrien veut peaufiner sa forme en vue du Canada et du Mondial.
- Publié le 07-09-2019 à 12h19
- Mis à jour le 07-09-2019 à 12h20
Vainqueur d’étape à Grammont sur le BinckBank Tour, le Flandrien veut peaufiner sa forme en vue du Canada et du Mondial. S’adosser à des repères a le pouvoir d’offrir une forme de confort rassurant. Passé pro en 2015, Oliver Naesen n’a, depuis, loupé qu’une seule et unique édition de la Brussels Cycling Classic (en 2016).
"Je ne peux pourtant pas dire que ce soit une course qui me convient vraiment", sourit le coureur de chez AG2R (NdlR : 15e place comme meilleur résultat en 2015). "Je me mêle parfois à un sprint, mais rarement quand le peloton excède la trentaine d’unités. Or, sur l’épreuve bruxelloise, il est très compliqué d’échapper à une explication massive. Si j’aime participer à cette course, c’est parce qu’elle me permet de peaufiner ma condition dans la perspective de prochains objectifs."
Huitième de la Prudential Ride London, vainqueur d’étape à Grammont sur le BinckBank Tour et second du classement final puis dixième à Hambourg, Naesen respire la forme dans cette dernière partie de saison.
"Cette période me réussit toujours bien", explique le double vainqueur de la Bretagne Classic (17e cette année). " Le Tour de France me permet chaque année de franchir un palier, d’accumuler une charge de travail que je ne peux pas reproduire à l’entraînement. Il faut ensuite être capable de maintenir le cap psychologiquement après la Grande Boucle car de nombreux coureurs ont tendance à débrancher mentalement après juillet. Ce n’est pas mon cas car je sais que de nombreuses courses de fin de saison peuvent me réussir."
Ce sera par exemple le cas des deux Grands Prix canadiens sur lesquels Oli s’alignera la semaine prochaine.
"Je pense pouvoir faire un podium, voire même jouer la gagne à Québec. À Montréal, le circuit me convient un peu moins bien, mais je suis capable d’aller également y chercher un résultat. Je marche en tout cas fort en ce moment."
Un degré de compétitivité commun à de nombreux coureurs belges candidats à une sélection pour le prochain Mondial dans le Yorkshire (29 se ptem bre).
"Il y a une douzaine de coureurs de notre pays qui peuvent très légitimement revendiquer une place pour la course arc-en-ciel", continue Naesen. "Stuyven, Vanmarcke, Benoot, Gilbert, De Plus et d’autres ont gagné récemment. Et le parcours anglais, que j’ai reconnu plus tôt dans la saison en compagnie du sélectionneur et d’Yves Lampaert, convient à la douzaine de gars auxquels je pense. Le choix s’annonce donc particulièrement difficile pour Rik Verbrugghe."
Que pense l’ancien champion de Belgique de l’intérêt pour Remco Evenepoel de doubler le contre-la-montre avec la course en ligne ?
"Je dirais que ce n’est pas possible pour un gars de 19 ans, mais Remco bouscule tous les codes, les lois du cyclisme ne semblent pas s’appliquer à lui. Sa prestation à l’Euro de chrono m’a bluffé, tout comme sa victoire à San Sebastian, mais je n’ai encore jamais évolué à ses côtés dans le peloton et je suis impatient d’approcher le phénomène lors des deux prochaines courses au Canada… (rires)"