La Belgique est entrée dans une année électorale intense. Le 9 juin 2024, les citoyens seront appelés aux urnes pour les élections fédérales, régionales et européennes. En octobre, ce sera au tour des élections communales et provinciales. Des scrutins qui suscitent déjà de nombreuses interrogations sur les candidats de chaque parti, les programmes et les enjeux. Restez informés et découvrez les analyses et décryptages de l'actualité électorale belge.
Le vote est obligatoire pour tous les Belges ayant atteint l’âge de 18 ans le jour des élections et qui n’ont pas été déchus de leur droit de vote.
Les Belges résidant à l’étranger inscrits sur les registres de population consulaires votent aux élections fédérales et européennes, mais pas régionales. L’obligation de vote s’applique également à eux. Un ressortissant d’un pays membre de l’Union européenne résidant en Belgique peut voter chez nous aux européennes.
Enfin, pour la toute première fois, les Belges de 16 et 17 ans, non déchus de leur droit vote, pourront voter aux élections européennes.
Les Belges vont choisir leurs 485 parlementaires, répartis entre les niveaux européen, fédéral et régional.
Le Parlement européen compte actuellement 705 députés, mais ce nombre passera à 720 après les élections de 2024. La Belgique enverra 22 représentants : 8 seront choisis par les électeurs francophones, 13 par les néerlandophones et 1 par les germanophones.
Au niveau fédéral, la Chambre des représentants compte 150 députés élus au travers de onze circonscriptions : une pour chacune des dix provinces, plus la circonscription électorale de Bruxelles-Capitale qui inclut les six communes à facilités de sa périphérie situées en Brabant flamand.
Chaque circonscription envoie à la Chambre un nombre d’élus équivalant à son poids démographique.
Au niveau régional, le Parlement wallon compte 75 députés qui seront choisis au travers de onze circonscriptions (1 pour le Brabant wallon, 1 pour le Luxembourg, 2 en province de Namur, 3 à Liège et 4 dans le Hainaut).
Le Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale compte 89 députés : 72 seront élus sur les listes électorales francophones, 17 sur des listes néerlandophones.
Le Parlement flamand compte 124 députés : 118 issus des cinq provinces flamandes (chaque province correspond à une circonscription électorale) et 6 issus de la Région bruxelloise.
Enfin, le Parlement de la Communauté germanophone compte 25 députés issus d’une circonscription unique.
Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (aussi appelée Communauté française) est composé d’élus indirects, qui y siègent en raison de leur élection dans un autre parlement. Ils sont 94 membres, à savoir l’ensemble des 75 députés wallons, ainsi que 19 députés bruxellois francophones.
Les Parlements des Communautés flamande et française exercent certaines de leurs compétences sur le territoire de la Région bruxelloise. D’autres compétences communautaires, en tout ou en partie, sont entre les mains des députés siégeant au Parlement de la Région bilingue de Bruxelles-Capitale.
Lorsque ces matières communautaires ne concernent que les institutions francophones de Bruxelles, elles relèvent des 72 députés francophones du Parlement bruxellois, réunis au sein de l’Assemblée de la Cocof (Commission communautaire française). Lorsque ces matières (typiquement les allocations familiales) concernent l’ensemble des Bruxellois, francophones comme néerlandophones, elles relèvent des 89 députés bruxellois qui se réunissent, non plus dans le cadre du Parlement bruxellois, mais dans le cadre de l’Assemblée réunie de la Cocom (Commission communautaire commune) – même si, physiquement, les réunions ont lieu dans le même hémicycle.
Il existe également une Assemblée de la VGC (Vlaamse gemeenschapscommissie – Commission communautaire flamande), composée des 17 députés bruxellois néerlandophones. Mais elle ne dispose pas de pouvoir législatif.
Au niveau fédéral, le Parlement est composé de deux chambres : la Chambre des représentants et ses 150 élus directs, ainsi que le Sénat et ses 60 membres non élus directs. Parmi ces 60 sénateurs, 50 sont désignés par les assemblées des entités fédérées : 29 par le Parlement flamand, 10 par le Parlement de la Communauté française, 8 par le Parlement wallon, 2 par le groupe linguistique français du Parlement bruxellois et un par le Parlement de la Communauté germanophone. Enfin, il y a 10 sénateurs cooptés (4 francophones et 6 néerlandophones) choisis par les partis sur la base de leur poids à la Chambre.
En 2024, les élections en Belgique captivent l'attention nationale. Après la complexe composition des listes, les différents partis politiques déploient des stratégies novatrices pour attirer les électeurs, mettant en avant des programmes axés notamment sur l'économie, la santé et l'environnement. Cette élection-ci constitue un tournant, marqué par des débats animés et des enjeux cruciaux, qui laissera une empreinte indélébile sur le paysage politique belge.