De Puertas à Amoura en passant par Moris : ces cadres de l’Union qui doivent retrouver leur niveau dans les playoffs
Certains joueurs importants de l’équipe de Blessin n’arrivent plus à être déterminants dans la course au titre.
- Publié le 19-04-2024 à 12h06
Si tout le monde répète que l’Union est avant tout un collectif, certains joueurs portent plus que d’autres l’équipe grâce à leurs qualités individuelles. Cette saison, Cameron Puertas a, par exemple, réalisé une phase classique de feu en donnant des assists à la pelle; tout comme Mohammed Amoura qui marquait comme il respirait.
Mais, depuis le début des playoffs, ces deux individualités comme d’autres n’arrivent pas à jouer à leur meilleur niveau. Focus, statistiques à l’appui, sur ceux qui doivent permettre à l’Union de redresser la barre dans la course au titre.
Anthony Moris
Moris est ce qu’on appelle un gardien fiable. Depuis son arrivée à l’Union, le capitaine a montré qu’il faisait partie des meilleurs portiers de Pro League. Avant d’attaquer les Champions Playoffs, l’international luxembourgeois avait réalisé une phase classique pleine avec seulement 30 buts encaissés en 29 rencontres. Toutes compétitions confondues, Moris n’avait pris que 51 goals en 45 matchs sans réaliser de grossière erreur. Mais, dans les playoffs, le niveau du gardien de 33 ans a baissé avec deux bévues en trois matchs : une sortie ratée sur le seul but à Genk et un ballon mal remisé contre Anderlecht. Au total, Moris a déjà encaissé six goals dans ces playoffs avec une dernière clean-sheet réussie il y a six rencontres. Celui qui a pris ses responsabilités face à la presse après ses erreurs doit redevenir le leader qui fait gagner des points à son équipe.
Cameron Puertas
Relégué au second plan par Karel Geraerts la saison dernière, Puertas est le leader technique de l’Union depuis le début de la saison. À sept journées de la fin du championnat, le joueur de 25 ans a déjà trois fois plus de temps de jeu que lors de la saison dernière (3861 contre 1153 minutes) et cinq fois plus d’actions décisives (29 contre 6). Mais cette forme olympique s’est arrêtée à l’aube des playoffs lui qui avouait durant la trêve ressentir de la fatigue. Dans cette dernière ligne droite, Puertas n’a tenté qu’une seule passe clé en trois matchs et n’a inscrit qu’un but (sur penalty). Durant la phase classique, il avait réussi 16 assists en 30 matchs… Si son expected goals a été sauvé par son penalty face à Anderlecht (1,76), il n’était que de 0,04 à Genk et de 0,16 contre le Cercle prouvant que sa patte était moins présente dans le jeu de son équipe. Le Suisse doit retrouver sa vista et sa capacité à récupérer des ballons pour se montrer plus décisif dans ces playoffs. Et ainsi garder une cote élevée sur le marché des transferts lui qui, certainement en partance cet été, a vu sa valeur marchande passer d’1,2 à 11 millions d’euros depuis juin.
Lazare Amani
La qualité de sa phase classique lui avait permis d’accrocher à la surprise générale une sélection pour la Coupe d’Afrique des Nations avec la Côte d’Ivoire en janvier dernier. Vainqueur de la CAN en ayant joué la demi-finale et la finale, Lazare n’a retrouvé une place de titulaire à l’Union que lors de la première journée des playoffs. Dans ce mini-championnat, le milieu offensif n’a pas cadré un seul de ses tirs, n’a réussi que 5 dribbles sur 13 et n’a remporté que 22 duels sur 67 lui qui est l’un des fers de lance quand l’Union se met à presser haut. Repassé sur le banc contre Anderlecht, celui qui a récemment reçu un avertissement du Parquet pour s’être plaint au sujet de décisions arbitrales sur Instagram vit peut-être ces dernières semaines à l’Union. Pour cela, il devra réussir à se mettre à nouveau en avant pour le collectif, comme il savait le faire il y a peu.
Mohammed Amoura
Dans son dernier rapport, l’Observatoire du football a calculé qu’Amoura était l’attaquant le plus percutant au monde, hors cinq grands championnats, sur les 365 derniers jours. L’Algérien doit cette première place à son impressionnante phase classique bouclée avec une action décisive toutes les 76 minutes (17 buts et 2 assists en 1441 minutes). Mais son début de playoffs n’est pas à la hauteur de sont talent. Celui qui tirait en moyenne 3,25 fois par match n’a pas cadré un seul tir lors des playoffs pour un Xg total de 0,08. Le match contre Anderlecht reflète bien son mal-être actuel : zéro tir, zéro dribble réussi et zéro duel offensif remporté en 81 minutes jouées. Masqué depuis son télescopage avec un arbitre lors d’une récente rencontre internationale, Amoura doit retrouver son niveau s’il veut accrocher son transfert tant attendu cet été lui qui a vu sa valeur passer de 4,5 à 16 millions d’euros depuis le début de la saison.