Même s’il est inéligible pour le moment, Cameron Puertas n’est pas oublié en Suisse : “C’est la pièce qui manque au puzzle de la sélection”
Privé de sélection suisse pour un problème de roulage, Cameron Puertas laisse des regrets dans son pays natal.
- Publié le 02-05-2024 à 08h52
Comment Cameron Puertas peut-il ne pas être repris en sélection suisse, pays où il a grandi et été révélé avec Lausanne, avant d’arriver à l’Union en janvier 2022 ? Parce qu’il n’a pas le passeport helvète, tout simplement. Suspendu de permis, il avait été flashé pour excès de vitesse le jour même où il a repris le volant, pensant pouvoir conduire à nouveau le jour en question, alors que l’interdiction planait jusqu’à minuit, a-t-il expliqué, plaidant la bonne foi. En vain. L’Espagnol a un casier depuis 2021 et ne peut donc obtenir le passeport.
La Fédé ne l'a pas oublié
Mais cela ne signifie pas qu’il a été oublié par son pays de naissance. Dans un article sur Puertas paru en mars dans “Le Matin”, le directeur de la communication de la Fédération suisse expliquait que cette dernière “entretient de nombreux contacts avec Cameron et son entourage”, “mais ne peut influencer les processus juridiques. Sa situation devrait être régularisée au plus tard en 2025.” Contacté par nos soins, l’entourage du joueur dit l’espérer également. La possibilité de le voir au Mondial 2026 est donc bien là.
On manque d'un joueur d'impact dans les 35 derniers mètres.
Car, forcément, le statut de meilleur donneur d’assists d’Europe suscite de l’envie, alors que la Nati a souffert pour aller à l’Euro. “Il a clairement le profil qui manque à cette équipe”, explique David Lemos, commentateur de la sélection pour la RTS. “On a des médians axiaux de qualité, mais on manque d’un joueur d’impact dans les 35 derniers mètres, avec une bonne frappe. Shaqiri amenait cette étincelle”, mais le joueur de Chicago Fire a 32 ans, sept de plus que Puertas. “Il rendrait le puzzle de la Nati plus complet. En Suisse romande, son absence est un sujet dont on parle, moins en Suisse alémanique. Mais voilà, l’autorité suisse est inflexible sur la question du passeport”, conclut notre confrère.