Bope Bokadi: itinéraire d'un joueur maudit !
Blessé aux ligaments croisés antérieurs du genou le premier octobre 2017, le Congolais cumule désormais 431 jours d’absence.
- Publié le 06-12-2018 à 19h24
- Mis à jour le 06-12-2018 à 19h25
Blessé aux ligaments croisés antérieurs du genou gauche le premier octobre 2017, le Congolais cumule désormais 431 jours d’absence.
Blessé depuis plus d’un an, le médian défensif congolais, Bope Bokadi, a vécu l’enfer ces derniers mois. Retour sur les péripéties rencontrées par le Standardman de 22 ans depuis qu’il a débarqué en bord de Meuse.
Mars 2017 : les débuts
Arrivé en mars 2017 en provenance du TP Mazembe avec Christian Luyindama et Jonathan Bolingi, Bope Bokadi s’est rapidement fait remarquer à Sclessin. Alors que les décideurs attendaient énormément de Bolingi, c’était finalement le médian défensif qui impressionnait le plus en interne avant l’éclosion, la saison dernière, de Christian Luyindama.
Le Congolais retiendra que c’est Aleksandar Jankovic qui, le 14 avril 2017, l’a lancé dans le grand bain lors du triste match de PO2 à l’Union Saint-Gilloise (2-2). "J'étais très concentré car je voulais saisir la chance que l'entraîneur me donnait. Du début à la fin, j'ai essayé de jouer mon jeu car le coach m'avait dit d'être tranquille et solide", précisera-t-il à l’issue de la rencontre. Une semaine plus tard, malgré le départ d’Aleksandar Jankovic, Bope Bokadi était à nouveau titularisé par le nouveau T1, José Jeunechamps. Les 56 minutes qu’il disputera face à Malines seront les dernières de sa saison 2016-2017.
Cela n’empêchera pas la direction, le 18 mai 2017, de lever l’option du prêt de Bope Bokadi qui était donc acheté par le Standard.
Juillet 2017 : la confiance de Sa Pinto
Nouvelle saison, nouveau coach, le troisième déjà pour Bope Bokadi depuis son arrivée. Mais celui-ci, Ricardo Sa Pinto, jouera un rôle important dans la carrière du Congolais. Le technicien portugais surprenait en ouverture de cette saison 2017-2018 en titularisant Bokadi aux côtés de Uche Agbo au cœur d’un entrejeu plus que défensif alors que tout le monde attendait les grands débuts de Razvan Marin qui avait effectué une superbe préparation.
Les mauvais résultats s’enchaînant en ce début de saison, la paire axiale Bokadi-Agbo posait questions car jugée trop défensive. Envers et contre tout, Ricardo Sa Pinto défendait ses choix. "C’est un faux débat lancé parce que nous ne gagnons plus. Mais moi, je trouve que Agbo et Bokadi sont complémentaires. Tout dépend de la stratégie qu’on met en place." Le Congolais comptera huit titularisations au cours des neuf premières rencontres de la saison.
1 octobre 2017 : la blessure
Pour ce déplacement à Anderlecht, le premier Clasico de sa carrière en tant que coach du Standard, Ricardo Sa Pinto confirme son duo Agbo-Bokadi au cœur du jeu. Le Congolais ne s’en sort pas trop mal en ce début de rencontre contenant pas mal, avec le Nigérian, les assauts mauves. Mais à la 28e minute, après un duel aérien, c’est le drame. Bope Bokadi se réceptionne mal et reste cloué au sol. Le Congolais est touché au genou et doit céder sa place à Luchkevych.
10 octobre 2017 : l'opération
Au lendemain de la blessure encourue par Bokadi à Anderlecht, le staff médical posait son diagnostic et il n’était pas bon. "Plusieurs examens ont été réalisés dimanche et ce lundi. Notre milieu de terrain congolais souffre malheureusement de plusieurs pathologies du genou dont une rupture du ligament croisé antérieur, ce qui nécessite une intervention chirurgicale ", annonçait le club via un communiqué officiel. Quelques jours plus tard, soit le 10 octobre 2017, Bope Bokadi était opéré avec succès au CHU de Liège et entamait une longue revalidation.
4 avril 2018 : reprise des entraînements
Après six longs mois sur le flanc, c’est en général la durée d’indisponibilité inhérente à ce genre de blessure, Bope Bokadi retrouve les terrains d’entraînement de l’Académie. Mais le Congolais allait rapidement déchanter. Comme c’est souvent le cas dans ce genre de situation, Bokadi connaît plusieurs petites rechutes qui retardent, de manière prolongée, son retour à la compétition. Le médian ne retrouvera pas la compétition officielle cette saison-là et devra se résoudre à attendre la pré-saison 2018-2019 pour effectuer son grand retour.
23 juin 2018: retour sur le terrain
Ricardo Sa Pinto parti, c’est Michel Preud’homme qui officie désormais à la tête des Rouches pour cette saison 2018-2019, saison qui doit marquer le grand retour à la compétition du médian. Cette fois, le Congolais est dans les temps et la préparation se déroule, plus ou moins, sans pépin. Bokadi disputera son premier match amical le 23 juin à Sprimont (victoire 2-5) se sentant d’ailleurs à l’aise.
12 juillet 2018 à aujourd'hui: rechute et déchirures
Alors que la préparation bat son plein, Bope Bokadi doit malheureusement mettre la sienne entre parenthèses. Le médian défensif se plaint à nouveau de son genou meurtri la saison précédente. Le staff médical ne prend aucun risque avec le joueur qui repassera donc par la case infirmerie pour plusieurs semaines. Car il était écrit que Bokadi serait maudit. Le Congolais allait souffrir, respectivement, de son genou mais aussi des ischios (deux déchirures) et du quadriceps (deux déchirures également). Ainsi, on n’a toujours pas vu Bope Bokadi en action cette saison (il était sur le banc lors de la réception de Knokke en Coupe). Le médian a dû se contenter de bouts de matches avec les U21 avant de repasser par la case infirmerie. Aujourd’hui, Bope Bokadi n’a pas encore repris l’entraînement collectif mais le joueur de 22 ans est bien sur le terrain. Il participe à des séances individuelles en marge du groupe afin d’accélérer son retour dans le noyau de Michel Preud’homme. Mais le compteur tourne et, à ce jour, Bope Bokadi en est désormais à 431 jours d’absence soit un an, deux mois et cinq jours.