Attaquants rouches cherchent confiance et temps de jeu
Un numéro 9 du Standard n’a plus marqué en championnat… depuis deux mois !
- Publié le 05-12-2018 à 06h53
- Mis à jour le 05-12-2018 à 10h25
Un numéro 9 du Standard n’a plus marqué en championnat… depuis deux mois ! Michel Preud’homme a étonné en plaçant trois attaquants de pointe sur son banc, à l’occasion du déplacement au Club de Bruges. Le technicien liégeois voulait profiter de la vitesse de Moussa Djenepo pour surprendre la défense brugeoise, mais cette idée ne s’est pas révélée payante. Le technicien liégeois avait peut-être également envie de tenter quelque chose au vu du manque d’efficacité de ses buteurs de formation sur la scène nationale, eux qui n’ont plus marqué un seul but en championnat depuis… deux mois et la réception de Bruges (7 octobre).
À l’analyse, ces trois avants sont à la recherche de confiance et de leurs meilleures sensations. Deux éléments qu’ils devront rapidement retrouver pour aider le Standard à se replacer dans le top 6.
1) Emond manque de confiance… et de fraîcheur
Uniquement en championnat, Renaud Emond reste sur 463 minutes sans but. Un bilan famélique qu’il n’avait encore jamais connu en tant qu’attaquant numéro un d’un club. Pendant cette période, deux de ses buts ont été annulés et un penalty lui a été refusé (à Mouscron), ce qui traduit bien le manque de réussite qu’il connaît.
Surtout, le Gaumais semble manquer de confiance en ce moment. Malgré ses performances depuis le début de l’année civile, il sent que son cas ne fait pas encore totalement l’unanimité, que ce soit en club comme en témoignent les négociations sur sa prolongation de contrat ou aux yeux du monde extérieur, beaucoup moins tolérant après une occasion ratée. Michel Preud’homme lui avait pourtant offert le rôle de numéro un et lui avait témoigné beaucoup de confiance, notamment après la déroute en Coupe de Belgique. Cela s’était traduit par quatre buts en cinq apparitions. Mais sa position sur le banc à Bruges et son entrée à vingt-cinq minutes du terme, après Orlando Sa, ont, une nouvelle fois, démontré qu’il n’était pas un cadre.
Bien éduqué, il ne réclame jamais rien et, au contraire, n’hésite pas à repousser ses limites. Avant la dernière trêve internationale, il ne cachait pas être à bout sur le plan physique, lui qui enchaînait les matchs avec une débauche d’énergie plus importante que la moyenne. Il se dit même que son torticolis, qui l’a privé du match contre Eupen était une conséquence de cette fatigue physique. Mais, là aussi, il n’a pas souhaité s’épancher, préférant faire passer le collectif avant sa petite personne.
2) Orlando Sa commence à trouver le temps long
La lanterne rouge de la division un amateurs : voilà, pour le moment, l’unique victime d’Orlando Sa depuis son retour en bord de Meuse. L’attaquant portugais, très lucide sur son cas, est bien conscient qu’il ne traverse pas la meilleure forme de sa carrière et que ce but (inutile) inscrit contre Knokke n’est pas suffisant pour un buteur de son talent.
Lors de ses dernières sorties, il a montré quelques signes encourageants, notamment lorsque son déplacement au premier poteau a permis à Christian Luyindama d’égaliser contre Genk. Mais cela n’a pas suffi à le regonfler, lui qui joue de malchance avec deux buts annulés en huit jours (Eupen et Bruges) et un "vol de ballon" de Moussa Djenepo lors des ultimes secondes face au FC Séville. Clairement, il ne demande qu’à exploser mais, pour cela, il aimerait recevoir plusieurs titularisations de rang, ce que ne semble pas être prêt à lui offrir le staff technique. Souvent, il a cru débuter un match avant de découvrir, lors de la théorie, qu’il était simplement réserviste.
Orlando Sa se retrouve donc dans une sorte de cercle vicieux car lui estime avoir besoin de temps de jeu alors que ses prestations n’invitent pas vraiment le coach à changer d’avis. Sauf si un déclic se produit, à savoir un but lors d’un match important. Sans qu’il soit annulé, cette fois-ci…
3) Obbi Oulare sait qu’il doit attendre l’année prochaine
Deux et six minutes : Obbi Oulare est parvenu à gratter un petit peu de temps de jeu au cours des deux dernières semaines, en montant contre Eupen et à Bruges. Bien entendu, l’imposant attaquant n’a pas eu l’occasion de se mettre vraiment en valeur car, dans les deux cas, il n’y avait déjà plus de suspense.
À vingt-deux ans, il est encore sur le chemin du retour, après une longue rééducation à la suite de son opération de la hanche. Mais la belle ovation que lui avait réservée le public brugeois lui a certainement fait chaud au cœur. Et l’a motivé à retrouver au plus vite le chemin du onze de base.
"Je ne veux rien précipiter car mon but, c’est d’être prêt pour le début de la prochaine année civile. Il reste encore quelques matchs avant la trêve et je vais essayer de prendre des minutes de jeu. C’est vrai qu’il y a de la concurrence mais c’était la même chose à Bruges. Tant qu’elle est saine, c’est positif."