Remco Evenepoel après sa victoire à la Clasica San Sebastian: “Je me suis étonné”
Le jeune prodige belge revient sur sa victoire phénoménale à la Clasica.
- Publié le 04-08-2019 à 19h39
- Mis à jour le 04-08-2019 à 19h42
Le jeune prodige belge revient sur sa victoire phénoménale à la Clasica. L’émotion a été vive, forte et belle dans le clan des proches de Remco Evenepoel, ce week-end. "Mon homme est un papa solide, mais, pour la première fois, je l’ai vu pleurer", a commenté à Sporza la maman de Remco Evenepoel. Le jeune coureur a également laissé couler des larmes de joie, samedi, après s’être imposé sur la Clasica San Sebastian.
"J’ai toujours rêvé de gagner une course comme la Clasica, et voilà que j’y arrive dès ma première participation", s’étonne Remco Evenepoel. "C’est merveilleux. Et c’est aussi incroyable. Je ne m’attendais pas du tout à m’imposer. Surtout que je ne pensais pas rouler pour moi. J’avais dans l’idée d’attaquer pour favoriser mon coéquipier Enric Mas."
Mais son offensive tranchante et altruiste a été la bonne, le coup décisif d’une course dure, usante, avec 4 000 mètres de dénivelé. "Je revenais de l’arrière, j’avais été distancé dans l’avant-dernière montée car j’avais perdu des positions sur les routes étroites qui précédaient cette ascension", décrit encore Remco Evenepoel. "J’ai alors fait le forcing dans la descente pour revenir sur la tête de course. Et j’ai voulu aider Enric en attaquant. Je voulais anticiper, pour pouvoir être à ses côtés dans la dernière montée."
Mais dans cette ultime ascension, à moins de dix bornes de l’arrivée, il n’y avait plus personne dans la roue du Belge, puisqu’il y a distancé Tom Skujins, avec qui il était parti. "Quand j’ai rejoint Skujins, nous avons roulé à fond, et notre avance a rapidement augmenté", détaille encore Remco Evenepoel. "Alors que j’étais venu sur ma première classique World Tour pour apprendre, pour aider nos leaders (dont Julian Alaphilippe, qui, fatigué, a abandonné, NdlR), je me suis retrouvé dans le final, à vingt kilomètres du but, à jouer la victoire. J’ai continué à tout donner. Avant de réaliser que j’allais m’imposer. Là, j’ai eu des larmes aux yeux !"
L’émotion a été forte pour le jeune champion en pleine éclosion. "Je me suis dit que cela allait être un moment important de ma carrière", ajoute-t-il. "Cela a été très émotionnel. Encore maintenant, je peine encore à y croire." Avant d’ajouter à Sporza s’être surpris lui-même par sa prestation. "Oui, je me suis étonné", termine-t-il. "Ce qui est certain, c’est que c’est la plus grande victoire de ma jeune carrière. Plus grande que mes titres de champions du monde chez les juniors. Je ne sais toujours pas où sont mes limites. Mais j’espère que je n’ai pas atteint mon plafond."
Et maintenant, cap sur l’Euro !
Rentré en Belgique après sa victoire, Remco Evenepoel va désormais se concentrer sur le championnat d’Europe du contre-la-montre, qui aura lieu jeudi à Alkmaar, aux Pays-Bas. “C’est un autre grand rendez-vous que j’ai pointé”, commente celui qui a déjà brillé sur les chronos cette saison, terminant troisième de celui du Tour de San Juan, en Argentine, troisième du championnat de Belgique de la discipline, en compagnie très relevée, ou quatrième de celui du Tour de Belgique. “Je ne sais pas très bien ce que je peux atteindre sur ce championnat d’Europe du contre-la-montre. Je l’ai remporté l’an passé, chez les juniors, mais ce n’est pas comparable avec ce qui m’attend chez les pros ! Mais une chose est certaine : je vais m’y livrer à 100 %, donner le meilleur de moi-même pour ce rendez-vous qui me motive.” Ensuite, Remco Evenepoel pourrait mettre le cap sur le Tour d’Allemagne. Et peut-être sur les classiques du Canada, Québec et Montréal. Avant les championnats du monde ?