L'autre regard: la folle descente du Poggio
Milan-Sanremo, merveilleuse classique de la Primavera, dégage un parfum particulier aux yeux des passionnés de petite reine.
- Publié le 22-03-2019 à 16h42
- Mis à jour le 22-03-2019 à 16h43
Par Miguel TassoMilan-Sanremo, merveilleuse classique de la Primavera, dégage un parfum particulier aux yeux des passionnés de petite reine.
Parce que c’est le premier grand rendez-vous cycliste de la saison, bien sûr. Mais aussi parce qu’elle rappelle aux anciens quelques-uns des plus grands exploits d’Eddy Merckx, sept fois lauréat sur la Via Roma. À l’époque, dans les années 60-70, les retransmissions télévisées des derniers kilomètres de la course étaient souvent aléatoires. Tantôt, c’était l’hélicoptère relais qui tombait en panne ou qui se retrouvait bloqué par le brouillard, tantôt c’était les cameramen de la RAI qui étaient en grève !
Bref, les téléspectateurs étaient souvent privés de la descente du Poggio, le fameux petit col précédant l’arrivée. Avec, en toile de fond, un improbable suspense. En charge des commentaires sur la vénérable RTB, Théo Mathy était souvent obligé de meubler durant de longues minutes avant que les caméras fixes ne filment enfin la dernière ligne droite. Une année, Eddy Merckx ne faisait même pas partie des premiers au sommet du Poggio mais, grâce à une fabuleuse descente, il déboula en tête, à la surprise générale, sur la Via Roma. Théo Mathy conserva son flegme légendaire. Ce ne fut pas le cas, sur les ondes radiophoniques, de Luc Varenne qui, incrédule devant pareille "apparition" surrnaturelle , faillit en perdre son micro !