Greg Van Avermaet : “Certains coureurs n’ont pas le niveau pour s’aligner sur le Nieuwsblad”
Le double vainqueur de l’épreuve juge que la disparité de niveaux entre les coureurs est parfois trop importante.
- Publié le 27-02-2019 à 13h01
- Mis à jour le 27-02-2019 à 13h02
Le double vainqueur de l’épreuve juge que la disparité de niveaux entre les coureurs est parfois trop importante. Comme avant ses deux succès sur le Circuit Het Nieuwsblad (2017 et 2018), c’est sur le Tour d’Oman que Greg Van Avermaet a peaufiné sa préparation en vue de l’ouverture de la saison belge.
"La nervosité y était bien moins importante que lors de l’Omloop, sourit le champion olympique. Là où on bataille seulement une à deux fois par jour à Oman pour bien se positionner, le combat est permanent sur les routes flamandes. La première course d’un jour du calendrier WorldTour génère une forme de tension naturelle car chacun des coureurs appelés à s’illustrer durant la période des classiques pavées souhaite y prendre un bon départ."
Au-delà de la nervosité liée à l’enjeu sportif, le Waeslandien considère qu’une partie du stress qui habite le peloton est imputable à certains choix des organisateurs.
"Sept équipes invitées (NdlR : Cofifis, Corendon, Direct Energie, Roompot, Sport Vlaanderen, Wallonie-Bruxelles et Wanty-Groupe Gobert) seront au départ samedi. Cela n’aide pas… Certains coureurs n’ont, à mes yeux, tout simplement pas le niveau pour s’aligner sur une épreuve comme celle-là. Les différences de compétitivité sont parfois trop importantes, ce qui n’est pas idéal pour un gars comme moi qui ai tout fait pour me présenter au mieux au départ. Attention, je ne suis pas contre les formations de seconde division car je suis totalement conscient qu’elles participent souvent à dynamiser la course. Mais attribuer deux à trois wild-cards serait sans doute plus raisonnable. Les routes flamandes sont souvent étroites et jalonnées de mobilier urbain. Avec un peloton flirtant avec les 200 coureurs, c’est tout de même parfois limite…"
"Il faut être prêt à frotter"
Le Circuit Het Nieuwsblad reste particulier pour Kevyn Ista qui s’y était classé deuxième en 2009, uniquement devancé dans le bon groupe par Thor Hushovd. "Cette épreuve est en effet spéciale, elle est très nerveuse", commente le coureur de Wallonie-Bruxelles, qui s’y alignera samedi pour la dixième fois. "Tout simplement parce que c’est la première classique de la saison, parce que c’est la première épreuve avec des pavés. Dans le fond, le Nieuwsblad n’est pas plus nerveux qu’une autre grande course flamande, comme le Tour des Flandres ou l’E3… Mais c’est la première fois de la saison que nous devons faire face à cette nervosité après les courses dites de préparation. Il faut être prêt à frotter avant les nombreux endroits stratégiques. C’est donc différent. Et puis, il y a aussi le fait que tous les coureurs ont envie de bien commencer la saison. Cela ajoute à la nervosité."