Greipel : la saison de tous les défis
À bientôt 37 ans, il vise encore la victoire.
- Publié le 21-02-2019 à 12h01
- Mis à jour le 21-02-2019 à 12h02
À bientôt 37 ans, il vise encore la victoire. Passé chez Arkéa-Samsic cet hiver, l’Allemand veut faire grandir une équipe qu’il espère emmener sur le prochain Tour de France. Pour obtenir une wild-card pour la Grande Boucle, le Gorille sait que les victoires sonneront en argument massue. Une motivation de plus pour tenter d’enlever la dernière étape du Tour d’Oman ce jeudi ?
Son combat contre le poids des ans: "Mes valeurs de puissance sont les mêmes"
À bientôt 37 ans (le 16 juillet), André Greipel semble toujours animé par une faim de succès intacte. Le coureur le plus prolifique en activité (156 victoires !) n’a d’ailleurs établi aucun plan quant à sa fin de carrière. “Lorsque je ne prendrai plus de plaisir à enfourcher mon vélo ou que je sentirai que je ne suis plus compétitif, je sais qu’il sera, alors, temps de raccrocher. Qu’il pleuve, vente ou neige, je continue de m’entraîner actuellement avec la même motivation. C’est le meilleur des baromètres ! Je constate aussi que les valeurs enregistrées par mon capteur de puissance ne faiblissent pas à l’entraînement.”
Son adaptation chez Arkéa: “Je progresse en français”
Après huit saisons dans les différentes déclinaisons de l’équipe Lotto, le Gorille a choisi d’aller rugir ailleurs. Pas satisfait par la proposition au rabais de la formation belge, Greipel a préféré rejoindre Arkéa-Samsic. “Il s’agit d’une formation continentale professionnelle, mais je ne note pas de réelles différences avec la structure WorldTour que je fréquentais ces dernières années. Tout y est très pro. Le français est la langue véhiculaire de l’équipe, mais je le savais depuis plusieurs mois et m’y suis préparé en amont en prenant des cours. Mon niveau est déjà satisfaisant et je continue de progresser. Sur ce Tour d’Oman, nous tentons de déjà parfaire, avec mes équipiers, certains automatismes lors des étapes promises aux sprinters, comme celle au menu de ce jeudi.”
Moins de grandes courses: “L’Afrique, une expérience de vie”
Très loin de ses standards habituels, c’est sur… la Tropicale Amissa Bongo, au Gabon, que l’Allemand a ouvert sa saison 2019. “Au-delà du seul aspect sportif, cette épreuve a constitué une réelle expérience de vie. Le Gabon est l’un des pays les plus riches du continent africain, mais les conditions de vie ne sont évidemment pas les mêmes qu’en Allemagne. Se confronter à ce contraste remet les choses à leur juste place… J’aurais beaucoup aimé être au départ de Milan-Sanremo et du Tour des Flandres, mais notre équipe n’y est pas invitée. C’est dommage. Je tenterai de briller à Roubaix lors de la période des classiques. Avec un noyau de 21 coureurs, il est logique que notre calendrier soit moins étoffé.”
Son combat contre la SLA “Je livre ce combatpour ma mère”
Emportée par la maladie de Charcot (aussi appelée SLA), un trouble neurodégénératif des motoneurones, il y a un peu plus de deux ans, la maman d’André Greipel avait demandé à son fils de lui faire une promesse. “Je lui ai juré de poursuivre le combat contre cette maladie avec les moyens qui sont les miens. Grâce aux différents événements que nous avons organisés depuis deux ans et demi, nous sommes parvenus à rassembler près de 90 000 euros. Une somme conséquente qui a permis de créer un poste de chercheur à temps plein. Cela fait avancer considérablement les connaissances sur cette pathologie. J’espère que dans cinq à dix ans, on pourra la soigner et, qui sait, un jour l’éradiquer.”
Wild-card au Tour “Gagner pour être au départ à Bruxelles”
Vainqueur de onze éta- pes sur les routes du Tour de France, André Greipel n’est actuellement pas assuré d’être au départ de la prochaine Grande Boucle puisque sa nouvelle équipe, Arkéa-Samsic, lutte pour l’obtention de l’une des deux dernières wild-cards attribuées par les organisateurs. “Cette incertitude ne génère pas de surcroît de pression dans mon chef pour la bonne et simple raison que le meilleur moyen de décrocher ce précieux sésame est d’engranger les résultats. Au fil de mes saisons dans le peloton pro, j’ai appris à être régulier et à prester tout au long de l’année. Gagner dès le début de la saison servira assurément notre cause et j’espère donc pouvoir alimenter notre compteur.”