Simon Deli ne craint pas le PSG: “Je regrette le forfait de Neymar”
Deli se réjouit d’affronter les stars parisiennes.
- Publié le 22-10-2019 à 14h03
Deli se réjouit d’affronter les stars parisiennes. Simon Deli est venu à Bruges pour vivre de l’intérieur la Ligue des champions. Pour se confronter aux meilleurs attaquants évoluant dans les meilleurs clubs européens. Ce compétiteur dans l’âme n’entend pas que sa nouvelle formation ne fasse que de la figuration, quelle que soit la valeur des trois adversaires de sa poule.
Quels enseignements retirez-vous de vos deux premiers matchs ?
"On aurait sincèrement pu faire mieux encore. La Ligue des champions est une compétition de tueurs. Contre Galatasaray et au Real Madrid, nous nous sommes créés, au bas mot, dix à quinze occasions franches. On n’en a concrétisé que deux. C’est trop peu. Si, contre les Turcs, on avait inscrit un ou deux buts, À Madrid, on a d’abord été très efficaces. Mais l’occasion la plus importante, celle qui nous aurait très certainement permis de battre le Real chez lui, nous l’avons loupée quand Dennis a perdu son face-à-face avec le gardien. C’est la leçon majeure qu’ont dégagée les deux premiers matchs : on ne doit pas avoir besoin de cinq occasions pour remporter la victoire."
Le PSG est-il aujourd’hui plus fort que le Real Madrid ?
"Je ne peux pas encore l’affirmer. Certes, le PSG a remporté nettement sa rencontre aller avec le recordman de l’épreuve. Mais ce n’était là qu’un seul match. Le Real va sans doute monter en puissance et niveler l’écart enregistré à Paris."
L’absence de Neymar vous réjouit-elle ?
"Non. Je déplore qu’il soit arrêté aussi souvent par des pépins physiques. J’ose dire qu’il ne mérite pas tout ce qu’il traverse, même si son comportement peut parfois être sujet à caution. Mais, comme joueur, je le classe immédiatement derrière Messi et Ronaldo."
Les stars offensives parisiennes ne vous effraient pas ?
"Je me réjouis au contraire de les affronter. Leur présence confère un piment supplémentaire à la partie. J’adore me frotter aux plus grands joueurs. C’est un défi excitant à relever."
Quelles sont les armes du Club pour inquiéter le Paris Saint-Germain ?
"Le jeu en équipe. Si on fait bloc sur les deux plans, offensif et défensif, si on se bat avec une solidarité sans faille, on ne sortira pas brisé de ce match. Je sens même qu’il y a quelque chose à faire…"
"Quand je partirai, j’aurai laissé une trace"
Simon Deli est sous le charme de son nouvel environnement professionnel : "Sur les plans de l’infrastructure, de l’encadrement, des entraînements et de la qualité de notre vie quotidienne, le Club Bruges n’a pas grand-chose à envier aux grandes formations étrangères. Ce qui m’impressionne surtout, c’est la manière dont le staff prend soin des joueurs. Ceci dit, je n’ai pas encore trouvé à Bruges tout ce que je suis venu chercher : je veux remporter un grand nombre de titres. Chaque année, je veux qu’on soit lauréat d’une compétition."
Comment pourriez-vous vous définir, comme joueur ?
"Je me considère comme un guerrier dans tous les sens du terme. J’ai appris à me battre pour obtenir ce que je pensais mériter. Mais j’aime aussi jouer au football. J’apprécie énormément les équipes qui construisent de l’arrière, comme le Barça et l’Ajax. Comme défenseur, je veux aider mon équipe à ne pas encaisser de but mais également impulser le plus possible notre jeu offensif. Je veux aussi marquer des buts. Les défenseurs qui se font un nom marquent assez régulièrement. C’est mon point faible jusqu’à présent : je ne suis pas assez performant dans le rectangle adverse. J’ai très peu marqué avec le Slavia. Avec le Club, j’ai seulement ouvert le score contre Genk. J’en veux davantage, même si je n’en fais pas une obsession."
Comment jugez-vous votre début de saison personnel ?
"Je monte en puissance. Il me reste à peaufiner certains détails pour progresser encore. Je n’ai pas encore atteint le niveau auquel je prétends m’élever."
Une petite imperfection à corriger très vite ?
"Il m’arrive encore d’accuser un petit relâchement dans le cours d’un match. Quand je me sens trop sûr de moi par exemple. Le coach m’a déjà reproché ces brèves absences de concentration. Je ne me sens plus le droit de commettre ces fautes. L’éducation que j’ai reçue ne le tolère pas. Mes parents m’ont toujours enjoint de garder la tête sur les épaules, de rester humble le plus longtemps possible. Je m’y emploie. Je pense que cela se remarque dans le travail que je preste."
Quel pourrait être votre prochain défi, après Bruges ?
"Je n’y pense pas pour l’instant. Je m’absorbe totalement dans la saison actuelle. Pour l’avenir, Dieu seul décidera."
Vous vous sentez capable d’évoluer dans des championnats plus huppés que la Pro League ?
"Bien sûr. Je recèle les qualités nécessaires pour évoluer plus haut encore. À condition que je demeure sérieux et que je continue de travailler d’arrache-pied. Je vais avoir 28 ans. J’ai le sentiment que j’atteindrai ma plénitude dans un ou deux ans."
Quelle est votre compétition européenne préférée ?
"Je ne nourris aucune préférence. Je suis un soldat. Un soldat ne détermine pas la mission qui lui incombe. Quand il reçoit un ordre, il empoigne son barda et il l’exécute."
Quand vous partirez, quelle image voudriez-vous qu’on conserve de vous ?
"Partout où je suis passé, j’ai laissé une trace. Je veux que ce soit le cas à Bruges également. Je veux donner le meilleur de moi-même pour qu’on se souvienne de mon nom. Sur le plan humain, je veux qu’on me prenne pour exemple, sur le terrain et en dehors de celui-ci. Mais avant de partir, je veux d’abord écrire l’histoire du Club Bruges."