Bruges a fait exploser Genk: une démonstration et la confirmation de leurs ambitions
Les Brugeois ont fait exploser les Limbourgeois, confirmant leur renouveau. Et leurs ambitions.
- Publié le 25-04-2024 à 06h52
Il n’y a donc pas de plus belle saison que le printemps pour voir refleurir l’ambition. Qui à Bruges tient plus de la résurrection aussi spectaculaire que leur déclassement au cœur de l’hiver.
Le Club qui a compté 19 longueurs de retard sur le leader de l’époque, l’Union, met désormais une drôle de pression sur Anderlecht avec ses 13 points pris sur 15. Un vrai rythme de champion pour une formation qui, au-delà de l’arithmétique, se repose aussi sur de nouvelles certitudes qui peuvent lui permettre de voir loin.
Des certitudes (ré) apparues depuis le remplacement de Ronny Deila par Nicky Hayen. Comment ne pas mettre en évidence le travail du technicien au bilan quasiment parfait ?
Lui, le choix par défaut prouve match après match à quel point le mandat de son prédécesseur relève de la catastrophe industrielle quand le sien est un grand bonheur. Il donne à la fois raison à ses dirigeants d’avoir actionné le levier du C4 tout en leur filant une sacrée migraine en vue de la saison prochaine.
La question de son maintien en poste risque de devenir brûlante au fil de ses résultats. Surtout s’il continue sur cette cadence après une démonstration de force face à l’autre équipe qui avait pris jusque-là 10 points sur 12 dans ces play-offs.
Un carton qui porte sa signature et qui a valeur de message : Bruges a tout pour être champion et a tout les atouts pour l’être.
Son entraîneur, donc, qui a réussi à déjouer le 3-4-2-1 de Wouter Vrancken qui a totalement explosé, pris sur son point fort, l’intensité, muselé par les compensations d’Odoi et foudroyé sur son couloir gauche où Fadera a vécu un calvaire logique vu son absence de vécu à ce poste de piston. Son dos était ciblé comme l’a démontré l’ouverture délicieuse de Jackers pour un contrôle tout aussi exquis de Skoras qui a trouvé Jugtlà, buteur en deux temps (6e).
Et si les Brugeois ont laissé quelques occasions en route en première période, notamment cette tête d’Odoi après un splendide mouvement collectif (38e), un quart d’heure leur a suffi ensuite pour retrouver une efficacité effrayante. Dans le sillage de leurs individualités qui n’ont que peu d’équivalents en Belgique. Même sans Skov Olsen ou Mignolet un soir où Nusa reste longtemps sur le banc.
Avec Skoras qui est un poison qui a doublé la mise sur une déviation astucieuse de Vanaken (51e). Avec Thiago a mis fin à cette improbable série de 11 matchs sans marquer d’une belle reprise (56e). Avec De Cuyper forcément plus à l’aise qu’à droite où Deila l’exilait et qui a fait apprécier la qualité de son pied gauche (66e).
“Oui, je pense qu’on est favori maintenant, n’a pas caché au micro de DAZN Odoi. Tout le monde nous attend, à nous de montrer qui on est.”
La fiche technique
Club Bruges : Jackers ; Sabbe (70e Meijer), Ordonez (85e Spileers), Mechele, De Cuyper ; Odoi, Onyedika, Vanaken ; Skoras (65e Nusa), Thiago (85e Homma), Ferran Jugltà (70e Zinckernagel).
Genk : Vandevoordt ; Sadick, Cuesta, McKenzie ; El Ouahdi (60e Nkuba), Galarza, Hrosovksy, Fadera (60e Sobol) ; El Khannouss (70e Bangoura), Ait El Hadj (60e Zeqiri) ; Arokodare (70e Baah).
Arbitre : M. D’Hondt.
Avertissement : Arokodare.
Les buts : 6e Jugtlà (1-0), 51e Skoras (2-0), 56e Thiago (3-0), 66e De Cuyper (4-0).