Pospisil, ce héros venu du froid qu’on n’attendait pas
Il a volé la vedette aux jeunes loups et qualifié, quasi à lui tout seul, le Canada pour les demi-finales.
- Publié le 22-11-2019 à 19h07
- Mis à jour le 22-11-2019 à 19h08
Il a volé la vedette aux jeunes loups et qualifié, quasi à lui tout seul, le Canada pour les demi-finales. Avec sa génération dorée constituée de Denis Shapovalov (15e mondial à 20 ans) et Félix Auger-Aliassime (21e mondial à 19 ans), le Canada faisait office de légitime outsider pour ce rendez-vous madrilène. Mais c’est un inconnu de 29 ans qui est devenu la pièce maîtresse du dispositif de Dancevic, le capitaine des Canadiens : Vasek Pospisil, Auger-Aliassime débarquant chancelant à Madrid à cause d’une blessure à la cheville. Vasek Pospisil est alors sorti du banc en tant que numéro 2 derrière le patron Shapovalov, qui finit l’année en boulet de canon (finaliste à Paris-Bercy et titré à Stockholm).
Pour son retour en simple sous la vareuse nationale, plus de vingt mois après son dernier match (contre Coric), le 150e mondial a assuré. Ce fan de Patrick Rafter, que l’on pensait perdu en début de saison (opération d’une hernie discale le privant des courts pendant six mois), s’est offert les scalps de Fognini et Opelka en poule, avant de punir Millman en quarts, à chaque fois en deux sets. "Je ne m’attendais pas une seconde à prester à ce niveau", confiait le géant de Vernon (1,93 m). "Ce qui m’importait, c’était de finir l’année en bonne santé après mon opération. J’avais déjà bien joué cet été (NdlR : deux sacres aux Challengers de Las Vegas et de Charlottesville) , mais là je me sens super bien."
Ancien 25e mondial en 2014, ce miraculé de la petite balle jaune a connu des pépins physiques à répétition au cours de sa carrière. Et même avant, lorsqu’il s’était d’abord tourné vers le foot avant de bifurquer vers le tennis avec réussite.
Sur le circuit junior, il atteignit la finale de l’Open d’Australie et de l’US Open. À Madrid, il s’est montré impérial en double aussi, avec Shapovalov. Alors, sera-t-il de la partie pour un nouvel exploit contre Rublev et la Russie ce samedi (10 h 30) ? À moins que Félix soit rétabli et reprenne le flambeau…