Les Red Lions se sont envolés pour l'Inde et la Coupe du Monde (PHOTOS & VIDEOS)
- Publié le 21-11-2018 à 09h52
- Mis à jour le 22-11-2018 à 22h17
Les visages du petit matin étaient mal réveillés et certains Red Lions préféraient éviter les vidéos.
Mais tout le monde était assez réveillé pour écouter le discours du secrétaire général de la fédération, Serge Pilet, pour les exhorter juste avant leur départ. "Je vous félicite tous pour votre sélection, pour laquelle vous avez travaillé dur. Après deux médailles d'argent dans les deux dernières grandes compétitions (Les JO de Rio 2016 et le Championnat d'Europe de 2017, NdlR) on espère que vous reviendrez avec de l'or. Même si tout le monde est conscient qu'avec le pays organisateur dans la poule éliminatoire, puis un quart de finale presque sûrement contre l'Allemagne ou les Pays-Bas, la barre sera tout de suite mise très haut."
Hors caméras, Serge Pilet nous a confié qu'une médaille de bronze ne serait tout de même pas une catastrophe, puisque ce serait aussi la première breloque ramenée de cette compétition mondiale qui a toujours boudé les Belges jusqu'ici.L'ancien international René Pirlot, assureur de profession, se déguisa ensuite en Père Noël (au figuré !) pour promettre une prime de 100 000 euros aux Red Lions s'ils ramenaient la Coupe du monde dans leurs bagages. Une somme qui sera, nous a confirmé Serge Pilet, redistribuée uniquement entre les joueurs. Ce qui représente tout de même, selon qu'on aura zéro, un ou deux blessés, une somme oscillant entre 5 555 et 6 250 euros par joueur. On est évidemment loin des sommes ramassées par les footballeurs, mais c'est tout de même un beau petit cadeau de Noël.
Riz, poulet et ketchup
Après cinq jours qu'ils ont pu passer à recharger leurs batteries, les Lions étaient ravis d'embarquer. "Même s'il est un peu tôt, je me sens frais, nickel et mentalement au top" nous a glissé Simon Gougnard. "Il était temps qu'on parte." Pourtant, les Lions ont compté jusqu'à quatre blessés en même temps dans les matches de préparation. "C'est vrai que physiquement, on a eu deux ou trois petits pépins, mais tout le monde est rétabli désormais et on est impatients d'en découdre. Les résultats des matches amicaux n'avaient pas une importance capitale. L'important est que les mécanismes se mettent en place. On s'est beaucoup entraînés, il fallait aussi se mettre en situation de match pour peaufiner un certain nombre de détails."Détails qui, on le sait, font souvent la différence à ce niveau où beaucoup d'équipes se tiennent de très près.
Les Lions ne s'envolent pas directement pour Bhubaneswar, ils font d'abord une halte de trois jours à Mumbai (anciennement Bombay). Quel est le but ? "On avait fait la même chose avant les JO, on avait d'abord passé quelques jours dans un camp de vacances. Ici, ce ne sera pas un camp de vacances mais une manière de rompre la monotonie qui nous guettera une fois qu'on sera à Bhubaneswar, où nous séjournerons pendant plus de trois semaines au total. C'est une manière de décompresser ensemble avant les choses sérieuses."Sur place, il faudra bien respecter les règles édictées par le staff. "Toujours aller au buffet continental, et manger du riz, du poulet et du ketchup pendant trois semaines. Pas d'écart. On ne peut pas se permettre de prendre des risques avant un match. Le staff médical nous a prescrit des tas de médicamlents, des probiotiques et des anti-malaria. On ne prendra pas le moindre risque."
Mieux que les Diables
Au même titre que les Diables Rouges, les hockeyeurs présentent une génération dorée qui tire doucement sur sa fin mais a déjà conquis beaucoup plus de médailles que leurs collègues footballeurs. "On espère juste qu'on ne sera pas la génération d'argent" glisse Simon Gougnard avant d'accompagner ses coéquipiers vers le check-in. Poulidor était un cycliste, pas un hockeyeur.