PSG-Anderlecht (5-0): une manita qui fait mal avant le Topper
Les Anderlechtois n'ont pas existé à Paris mardi soir et sont officiellement éliminés de la Ligue des Champions, sans même avoir marqué un but. Et Spajic est peut-être out pour longtemps…
- Publié le 31-10-2017 à 20h02
- Mis à jour le 01-11-2017 à 12h24
Les Anderlechtois n'ont pas existé à Paris mardi soir et sont officiellement éliminés de la Ligue des Champions, sans même avoir marqué un but. Et Spajic est peut-être out pour longtemps…
Mardi soir au Parc des Princes, les Anderlechtois ont battu un record cette saison en Ligue des Champions, celui de l'équipe qui tient le plus longtemps sans prendre de but face au PSG. Il a fallu 30 minutes aux Parisiens pour tromper Boeckx, sur un délice de frappe enroulée de Verratti. Le Celtic n'avait tenu que 19 minutes et le Bayern 2.
C'est un record totalement sans intérêt mais on le signale car c'est que ce Sporting semblait être venu chercher. Après avoir osé jouer le coup à l'aller au Parc Astrid, les Bruxellois ont changé totalement de philosophie en coulant un bloc de béton dans leur rectangle. La tactique ressemblait souvent à un 4-6-0 puisqu'Hanni, le joueur le plus avancé, était surtout visible dans la ligne médiane.
Contrairement à la première rencontre où le Sporting avait chatouillé les stars parisiennes pendant 45 minutes, on s'est embêté mardi soir. L'occasion la plus franche, c'était cette frappe d'Obradovic qui est passé au-dessus du but d'Aréola à l'heure de jeu. Très loin des belles possibilités de l'aller. Et au final, le résultat est encore pire qu''à l'aller avec un but supplémentaire dans les filets...
Peut-on en vouloir à Vanhaezebrouck d'avoir changé son fusil d'épaule face à l'artillerie lourde du PSG ? Pas vraiment. Il avait d'ailleurs prévenu la veille en conférence de presse en disant qu'il n'était pas venu pour « se faire massacrer ». Il fallait lire : on va s'adapter et tenter ce que Montpellier ou l'OM ont réussi cette saison : créer un bloc hyper-compact pour gêner les artistes d'en face.
On avait beau être en plein cœur de la Ville Lumière, le plan de Vanhaezebrouck n'avait rien de romantique mais il tenait la route. Sur papier en tout cas. En réalité, ça n'a pas du tout fonctionné car il n'y a rien à faire contre cette équipe quand il y a 4 ou 5 classes d'écart dans toutes les lignes. Sur le billard incroyablement fluide du Parc des Princes, le jeu parisien allait tout simplement trop vite. Qu'ils jouent 4-6-0, en 4-1-5 ou même en 9-0-0, le score aurait probablement été semblable au bout des 90 minutes.
Outre l'élimination, désormais officielle, de la Ligue des Champions (il reste encore une petite chance de dépasser le Celtic, battu chez lui par le Bayern, pour le repêchage en Ligue Europa), on retiendra que seuls 3 Anderlechtois ont réussi leur match : Trebel (une fois de plus cette saison), Kara (il a bloqué plusieurs grosses occasions) et Obradovic dont c'était la première titularisation de l'ère Vanhaezebrouck. Si le retour à une défense à quatre imposait pratiquement le choix du Serbe au poste d'arrière gauche, il a démontré qu'il n'était pas encore grillé et qu'il pourrait aussi aider dans le 3-4-3 habituel de l'entraîneur. Que ce soit sur le flanc gauche ou dans le trio défensif.
Plus de peur que de mal pour Spajic
Sorti juste avant la pause après un contact malheureux avec... Kums. Uros Spajic présentait une attitude catastrophée qui en disait long en quittant le terrain sur civière. Mais il semble que celui qui revient juste de blessure ne devrait pas être absent trop longtemps. Sorti des vestiaires en boitant mais en posant son pied à terre, le défenseur serbe nous a confirmé que sa blessure semblait moins grave que prévu, même si il ne sait pas encore si il va pouvoir disputer le Topper.
Cela pourrait être une sacrée tuile pour Vanhaezebrouck dans une soirée qui ne laissera aucun beau souvenir côté bruxellois. Les Mauves ont maintenant cinq jours pour se remettre de cette manita avant de recevoir le FC Bruges dans une rencontre finalement bien plus importante pour la suite de leur saison.
Les compos
PSG : Aréola ; Alves, Marquinhos, Thiago Silva, Kurzawa ; Verratti (64e Lo Celso), Rabiot (76e Pastore), Draxler ; Mbappé (64e Di Maria), Cavani, Neymar
Anderlecht : Boeckx ; Appiah, Kara, Spajic (45e+2 Sa), Obradovic ; Kums, Dendoncker, Trebel ; Gerkens, Onyekuru (80e Stanciu), Hanni (60e Teodorczkyk)
Les buts : 30e Verratti (1-0), 45e+3 Neymar (2-0), 53e Kurzawa (3-0), 72e Kurzawa (4-0), 79e Kurzawa (5-0)
Arbitre : M. Fernandez (Esp)
Avertissements : aucun