Le synthétique de Saint-Trond n’a jamais été une partie de plaisir pour le Standard
Les Rouches n’ont jamais gagné sur la surface artificielle depuis que le club limbourgeois l’a installée.
- Publié le 08-08-2019 à 12h11
- Mis à jour le 08-08-2019 à 12h40
Les Rouches n’ont jamais gagné sur la surface artificielle depuis que le club limbourgeois l’a installée.
"Quand j’étais à la Ligue Pro, à chaque fois qu’il y avait un vote, je votais contre le terrain synthétique.” Cette phrase prononcée par Michel Preud’homme en décembre dernier résume bien le désamour du coach liégeois pour cette surface particulière, sur laquelle ses joueurs ont traditionnellement eu du mal.
Par trois fois il était sur le banc visiteur du Stayen, avec un bilan contrasté. Une défaite 2-1 avec Bruges pour le premier match des Canaris, tout juste de retour en D1A en 2015-2016. Une victoire 0-1 à l’arrachée, grâce à un penalty dans les arrêts de jeu, la saison suivante. Un partage 1-1 avec le Standard la saison dernière.
Le bulletin des Liégeois lors de leur déplacement le plus court de la saison n’est guère plus reluisant. Jamais ils ne se sont imposés sur le gazon artificiel de Saint-Trond, y concédant trois défaites 1-0 et autant de partages.
Posé au cœur de l’enceinte du Stayen en marge de la saison 2011-2012, le synthétique a donc autant réussi aux Liégeois qu’il a fait l’unanimité auprès des observateurs. C’est-à-dire jamais.
Ce n’était pas faute pour Roland Duchâtelet d’avoir tenté d’en louer les avantages. "Un terrain synthétique estampillé FIFA 2STAR a les mêmes caractéristiques qu'un gazon naturel, et n'a donc aucune influence sur le jeu au plan technique", assurait l’ancien président du Standard lors de son installation il y a huit ans.
“Cela change fondamentalement la nature du foot", pointait à l’inverse Alexandre Teklak fin 2018. “L’appréhension du rebond y est différente. La préparation du contrôle n’est également pas la même.”
De quoi faire du club limbourgeois un épouvantail à domicile au fil des saisons. Depuis sa promotion dans l’élite il y a quatre ans, il n’a cessé de prendre toujours plus de points sur sa pelouse (de 16/45 en 2015-2016 à 29 la saison dernière). Preuve que son synthétique pose véritablement des problèmes à ses adversaires.
Pour le Standard cependant, affronter les Canaris à ce moment de la saison pourrait s'avérer idéal, et ce pour deux raisons. D’abord parce que le terrain a été remplacé avant cette saison. Ensuite parce que le noyau de Saint-Trond a connu pas mal de chamboulements cet été. Les nouveaux Trudonnaires n'étant du coup peut-être pas encore habitués à cette surface particulière, comme c’était le cas par le passé.
Reste que jouer sur ce type de terrains demande une préparation particulière. D’ordinaire méticuleux pour aborder une rencontre, Michel Preud’homme le sera d’autant plus cette fois, comme il l’indiquait il y a un an lors du dernier déplacement des siens dans le Limbourg. “Avant, je m’arrachais les cheveux pour essayer de convaincre que ce [jouer sur un synthétique] n’était pas une solution mais, aujourd’hui, je préfère chercher des solutions ponctuelles."
Avec un atout en plus dans son jeu : la présence de Selim Amallah, adepte du gazon artificiel. La saison dernière, l’ancien Mouscronnois confiait apprécier évoluer sur cette surface, qu’il avait pu apprivoiser lors de son passage par Tubize.
“Les joueurs plus techniques sont toujours avantagés sur une telle surface”, lançait le médian qui pourrait du coup s’emparer un peu plus des clés du milieu de terrain rouche pour aider sa nouvelle équipe à décrocher son premier succès au Stayen depuis avril 2007. À l’époque, on retrouvait déjà un certain Michel Preud’homme sur le banc liégeois.