Un ami proche d'Emond se confie: "Renaud a encore franchi un cap"
Gary Raboteur, l’un des meilleurs amis du Gaumais, explique pourquoi Emond n’a jamais semblé aussi fort qu’en ce moment.
- Publié le 08-08-2019 à 10h49
- Mis à jour le 08-08-2019 à 11h15
Gary Raboteur, l’un des meilleurs amis du Gaumais, explique pourquoi Emond n’a jamais semblé aussi fort qu’en ce moment. Trois buts en deux matchs en sortant d’une préparation réussie à tous les niveaux : on peut dire que Renaud Emond tient la forme en ce début de saison. Il semble même plus fort que jamais, comme nous le confie son ami Gary Raboteur (36 ans), qui connaît l’attaquant liégeois depuis près de dix ans.
"En ce moment Renaud est au top physiquement et mentalement, explique le médian d’Habay-la-Neuve (D3 amateurs). En fin de saison dernière, il tirait un peu sur la corde car il était usé après une longue saison durant laquelle il a énormément joué. Ce n’est pas un robot, ni une machine. Il avait parfois besoin de souffler mais en même temps il avait toujours cette envie d’aider l’équipe, donc il a dû se gérer. Il a connu une période un peu plus compliquée mais qui l’a aidé à grandir à tous les niveaux."
Car les vacances ont fait beaucoup de bien au Gaumais. "Il s’est ressourcé, il a travaillé de son côté et les petites douleurs qu’il pouvait avoir à gauche ou à droite ont disparu. Cela se ressent sur le terrain. Je lui ai encore dit samedi après le match face à Zulte Waregem : il a franchi un cap. Quand je l’ai vu jouer, je l’ai trouvé dans la facilité, que ce soit dans le jeu, dans la création d’espaces ou devant le but. Même si après le match, il était un peu déçu d’être passé à côté du triplé (sourire). Mais ce n’est que partie remise. S’il continue comme ça, il va encore marquer beaucoup de buts. Je vois Renaud comme un candidat pour le titre de Taureau d’or en fin de saison. Mais il a d’abord l’objectif de marquer plus de buts que la saison passée (seize, toutes compétitions confondues). Ce dont il est tout à fait capable."
Avec le brassard de capitaine autour du biceps, ce qui lui apporte beaucoup de confiance. "On en a discuté brièvement et je sens que ça le réconforte de sentir cette confiance du coach et de ses coéquipiers. En outre, le fait d’avoir été prolongé par le club il y a quelques mois a également eu un impact très positif sur lui. Renaud a besoin de ce retour pour être performant. Il fonctionne à l’affectif, il est comme ça."
Ce qui ne l’empêche pas, a contrario, d’être très costaud mentalement, comme il l’a prouvé à maintes reprises. "Qu’il vive une période compliquée ou qu’il soit critiqué à gauche ou à droite, Renaud parvient toujours à répondre présent par la suite. C’est le phoenix, hein, il renaît de ses cendres, comme sa célébration, continue Gary Raboteur dans un sourire. Il sait vivre avec la pression qui est celle d’un attaquant au Standard de Liège. Je dirais même qu’il s’en nourrit. Il veut toujours faire taire les gens qui le jugent sur un match et qui ne savent pas forcément ce qu’il y a autour d’une semaine de préparation d’un match. Le football, ce n’est pas la PlayStation, il y a énormément de travail à côté. Il en est le premier conscient."
Et cela lui permet, aux yeux du public de Sclessin, d’incarner la mentalité Standard. "Tout le monde sait qu’il a connu des moments difficiles mais même dans ces périodes-là, quand il y avait un peu de bronca, il était un des seuls joueurs à aller voir les supporters. Je me souviens de l’avoir vu, après une défaite à Courtrai, rester seul sur le parking pour discuter avec des supporters mécontents en assumant la responsabilité collective. Renaud sait ce que c’est d’être fan du Standard puisqu’il l’est lui-même. Il est attaché à son club de cœur et sur le terrain, il incarne ce que le public liégeois veut voir. Il mouille le maillot, il ne baisse jamais les bras, il parcourt un nombre incroyable de kilomètres. Les supporters aiment quand leur attaquant termine un match lessivé après avoir tout donné. Et avec Renaud, c’est le cas."
Et ce sera une nouvelle fois le cas dimanche, sur la pelouse synthétique de Saint-Trond.
S’il a suivi Renaud Emond à Waasland-Beveren puis au Standard, Gary Raboteur rêve, un jour, d’aller voir jouer son ami sous les couleurs de l’équipe nationale. "J’espère que ça arrivera un jour. Je pensais que Renaud serait peut-être dans la présélection pour le Mondial en 2018 car il carburait en championnat et je trouve qu’il aurait pu avoir sa chance. Mais il ne l’a pas eue, c’est comme ça."
"Les Diables sont dans un coin de sa tête"
Ce qui ne fait que décupler sa motivation. "Il fera tout pour intégrer un jour les Diables rouges. J’ai joué à Virton avec Thomas Meunier, donc ça me ferait plaisir de voir Renaud porter les couleurs belges également, de plus en tant que joueur de Pro League. Selon moi, il peut y prétendre. Il ne le dira jamais, mais c’est dans un coin de sa tête. Comme tout footballeur, il a envie de goûter à ça. Il va tout faire pour y arriver, il ne va rien lâcher. C’est sa mentalité."