Carcela est-il le joueur le plus matraqué du Standard?
Sa colère et sa frustration face à Charleroi ont marqué les esprits.
- Publié le 17-09-2018 à 18h46
- Mis à jour le 18-09-2018 à 09h20
Paul-José Mpoku subit bien plus de fautes que son équipier depuis un an. Sa colère et sa frustration face à Charleroi ont marqué les esprits. Mehdi Carcela n’a pas supporté le traitement de faveur que lui avaient réservé les Carolos, avec sans cesse de petites fautes qui n’avaient qu’un seul objectif : le sortir de son match. Cela a eu l’effet escompté car les sept interventions fautives sifflées par l’arbitre ont suffi à réduire sa zone d’influence, si ce n’est lorsqu’il a délivré un centre précis en direction de Renaud Emond en première période.
"J’espère être un petit peu plus protégé", a-t-il expliqué après la rencontre, conscient que ce genre de scénario risquait de se répéter lors des prochaines semaines. Il apparaît pourtant que l’international marocain n’est absolument pas le joueur le plus maltraité dans le championnat, loin de là même.
Il a subi 14 fautes depuis le début de la campagne (dont la moitié lors du choc wallon) et cela le classe seulement à la 18e position de ce classement spécifique, largement devancé par Roman Bezus, déjà accroché à 26 reprises depuis la fin du mois de juillet. En moyenne, il a subi 2,8 fautes par match, ce qui est bien inférieur au rapport du médian trudonnaire (4,6 fautes par sortie officielle). Il avait d’ailleurs passé un sale quart d’heure lors de sa venue à Sclessin, en août dernier (5 fautes provoquées en 69 minutes).
Le plus interpellant, c’est que Mehdi Carcela n’est même pas le joueur du Standard le plus visé par l’adversaire. Cette saison, Paul-José Mpoku a déjà été arrêté fautivement 21 fois, ce qui le place à la 4e position de ce classement, et il provoque, en moyenne, 3,1 fautes par rencontre.
L’international congolais était déjà la cible préférée des défenseurs lors de la défunte campagne, avec un total de… 124 fautes provoquées (record du dernier championnat), juste devant Edmilson Junior (3,6 par match) et enfin Mehdi Carcela (3,2). "Mais c’est normal qu’en recevant autant de coups, Mehdi commence à s’énerver car il est très frustré de ne pas voir l’arbitre siffler tout ce qu’on lui fait", disait Samuel Bastien.
Il est vrai que l’international marocain a certainement atteint un record de fautes sur sa personne lors du choc wallon, mais il est tout aussi vrai qu’il va désormais devoir apprendre à garder la maîtrise de ses nerfs. Edmilson Junior avait, avant lui, montré de nombreux signes d’énervement (au point de se faire exclure pour une vilaine réaction face à Ostende), mais Paul-José Mpoku est jusqu’ici arrivé à ne pas tomber dans ce piège. La mission n’est donc pas impossible…