Zinho Vanheusden sort du bois: "Avec Sa Pinto, chacun faisait ce qu'il voulait"
En attendant davantage de temps de jeu au Standard, Zinho Vanheusden a retrouvé les joies de la titularisation chez les Diablotins.
- Publié le 14-09-2018 à 10h00
- Mis à jour le 14-09-2018 à 11h40
En attendant davantage de temps de jeu au Standard, Zinho Vanheusden a retrouvé les joies de la titularisation chez les Diablotins. Un an qu’il attendait ça ! La semaine dernière, Zinho Vanheusden a rejoué avec les Diablotins. Titulaire lors des succès plantureux à Malte (0-4) et en Hongrie (0-3), le défenseur central de 19 ans a pris une bonne bouffée d’oxygène avec les troupes de Johan Walem. "C’est bien de prendre un peu l’air et de sortir de son cadre habituel", commente Vanheusden.
Entretien avec le jeune (19 ans) et ambitieux défenseur central du Standard.
Zinho, qu’est-ce que ce retour en U21 vous procure comme émotions ?
"Une grande joie. Cela fait un bien fou. Il y a un peu plus d’un an (NdlR : le 5 septembre 2017 contre la Turquie, 0-0) , je disputais mon premier match avec le U21. Trois semaines plus tard, je me déchirais les ligaments croisés du genou. Je remercie Johan Walem pour sa confiance. Je suis heureux de faire à nouveau partie de cette équipe hyper talentueuse."
C’est une victoire personnelle pour vous ?
"Totalement. Après une telle blessure, vous ne savez jamais si vous allez revenir et encore moins si ce sera à votre meilleur niveau. Ce retour en équipe nationale, c’était le dernier déclic dont j’avais besoin."
L’Euro est plus que jamais à votre portée.
"Ce serait magnifique d’y participer de même que les JO de 2020 à Tokyo. Mais jouer contre des équipes comme la France ou l’Angleterre à l’Euro s’annoncerait plus compliqué. Les Anglais, par exemple, évoluent tous en Premier League."
Depuis le début de saison, vous avez été titularisé une fois et êtes monté au jeu deux fois. Cela vous satisfait ?
"Je ne le suis pas vraiment mais n’importe quel joueur qui ne joue pas beaucoup aspire à bénéficier de plus de temps de jeu. Je ne suis en rien une exception."
Votre malheur est-il d’être tombé face à des concurrents comme Luyindama et Laifis ?
"Christian et Kostas sont probablement les deux meilleurs défenseurs centraux du championnat. C’est donc difficile de rivaliser avec eux mais c’est la vie. Je ne peux rien faire de plus que me donner à 200 % aux entraînements. Si j’en ai l’occasion, c’est à moi de me montrer."
Seriez-vous partisan d’une défense à trois ?
"Elle était d’application les deux dernières fois où je suis monté au jeu. J’ai évolué avec Luyindama et Laifis tandis que Fai et Cavanda prenaient les flancs. Je ne sais pas si nous utiliserons cette disposition au coup d’envoi. On l’avait testée en préparation lors du déplacement au Celtic mais cela n’avait pas été une franche réussite. J’espère que nous la testerons encore à l’avenir mais le coach doit faire ce qui est le mieux pour l’équipe."
Quelles sont vos attentes pour le reste de la saison ?
"Jouer autant que possible et acquérir un maximum d’expérience. Enfin, c’est évident, je souhaite être épargné par les blessures."
"Il y a plus de discipline sous MPH"
La saison dernière, le courant n’est pas bien, voire pas du tout, passé entre Zinho Vanheusden et Ricardo Sa Pinto. Le jeune défenseur central a très mal pris les choix tactiques de son ancien coach et lui a reproché de ne plus avoir fait appel à lui après sa première titularisation en PO1 contre Gand.
Le Diablotin était à ce point déçu qu’il avait décidé, avant de revenir sur sa décision, de quitter le Standard cet été. Aujourd’hui, tout cela semble appartenir au passé mais le Standardman n’hésite pas à pointer les différences qui peuvent exister entre son ancien et son nouveau coach.
"Beaucoup de choses ont changé depuis la saison dernière à commencer par le coach et son staff… Le travail est vraiment bon et j’en profite. Aujourd’hui, les entraînements sont de grandes qualités. J’apprends énormément au contact d’Emilio Ferrera."
Pour Vanheusden, la plus grosse évolution se situe au niveau de la discipline.
"Il y a, aujourd’hui, plus de professionnalisme, de ponctualité et d’ordre, assure-t-il. Maintenant, il y a tout ce dont une équipe professionnelle a besoin. La saison dernière, Sa Pinto était plus laxiste et laissait un peu tout le monde faire ce qu’il voulait."
Là où il ne passait pas avec Ricardo Sa Pinto, le courant semble bien passer entre le joueur prêté par l’Inter et Michel Preud’homme. "Il parle souvent aux joueurs et dit exactement ce qu’il faut faire dans une situation bien précise. On sait exactement ce qu’il attend de nous."
Une des consignes données par MPH à ses défenseurs centraux, c’est de sortir le plus souvent possible, et le plus proprement possible, balle au pied. "C’est très appréciable, se réjouit Vanheusden. C’est un aspect de notre jeu que nous travaillons beaucoup en semaine."
Bien décidé à faire son trou au Standard sous Preud’homme, Zinho Vanheusden veut se donner tous les moyens pour y parvenir.
"J’entretiens ma vitesse et ma force en dehors des séances d’entraînement. C’est important pour moi. Lorsque je joue, je visionne toujours mon match le soir même car je n’arrive pas à dormir."
"J'ai atteint mon poids de forme: 80kg"
S’il n’a que très peu joué depuis son transfert en bord de Meuse, Zinho Vanheusden a tout de même évolué en huit mois de présence à Sclessin. Arrivé en pleine revalidation en janvier dernier, le défenseur central n’a pas ménagé sa peine pour revenir le plus vite possible à la compétition. Aujourd’hui, le Diablotin s’est encore affiné. "Lorsque j’ai joué pour la première fois la saison dernière contre Gand, je pesais 84.5 kg. Aujourd’hui, j’ai atteint mon poids de forme qui est de 80 kg."
La diététique, voilà encore un point important aux yeux de Michel Preud’homme. "Il accorde beaucoup d’attention à ça. On s’entraîne dur et on mange au club. On est également pesé tous les jours. De mon côté, j’essaie toujours d’être attentif à mon régime alimentaire."
Malgré son faible temps de jeu, Zinho Vanheusden peut compter sur le soutien des supporters qui aimeraient le voir davantage sur la pelouse. "J’entends et cela me fait plaisir, réagit-il. Je suis heureux que les supporters soient derrière moi. Mais c’est au coach de mettre l’équipe en place et il sait parfaitement ce qu’il fait. Michel Preud’homme est un excellent entraîneur qui sait quel est le meilleur moment pour lancer un joueur."