Cette fois, les Liégeois ont trouvé la clé pour gagner
Après avoir buté 180 minutes contre Waasland-Beveren et le Cercle Bruges, le Standard a su percer le mur lokerenois.
- Publié le 19-08-2018 à 20h14
- Mis à jour le 20-08-2018 à 08h08
Après avoir buté 180 minutes contre Waasland-Beveren et le Cercle Bruges, le Standard a su percer le mur lokerenois.
À Lokeren samedi, les supporters liégeois ont bien cru qu’ils allaient à nouveau rester sur leur faim. Comme lors des deux derniers matches de championnat, les hommes de Michel Preud’homme ont largement dominé leur adversaire mais cette domination restait, en première période, désespérément stérile.
Sans être flamboyant dans son jeu, le Standard a tout de même pris le dessus sur un Lokeren de plus en plus faible au fur et à mesure des saisons.
"À la mi-temps, le coach et certains joueurs ont dit qu’il ne fallait pas douter, continuer à aller de l’avant et à pousser cette équipe de Lokeren. On a des joueurs qui, sur un geste, peuvent faire la différence, comme Mehdi qui nous a fait un bien fou avec ce second but. Le 2-0 nous conforte dans la victoire", précise Sébastien Pocognoli.
En seconde période, les Standardmen ont donc persévéré, motivés qu’ils étaient à ne pas enregistrer un troisième nul blanc de rang qui aurait, il faut bien le dire, fait tache.
"On a été dominant en appliquant ce que le coach attendait de nous en jouant assez haut. On a fait un bon match en gardant le zéro. On va dire que ce match est derrière nous, Lokeren à l’extérieur, ce n’est jamais un match facile", poursuit le coach.
La grande différence que l’on pouvait noter à Lokeren comparé aux deux dernières sorties, c’était le système et l’animation mis en place par Michel Preud’homme. Le technicien liégeois troquait son 4-3-3 pour un 4-2-3-1, ce qui renvoyait Uche Agbo sur le banc.
Le replacement de Mehdi Carcela en meneur de jeu et la titularisation de Gojko Cimirot aux côtés de Razvan Marin auront finalement changé la donne.
"Comme je l’ai déjà dit, par le passé, vu l’absence d’un grand nombre de joueurs offensifs, de trouver un système avec un six et deux huit. Maintenant que Mehdi a la capacité d’enchaîner deux matches sur une semaine, on peut l’utiliser à ce poste tout comme Mpoku ou d’autres dans le futur. Cimirot, avec Marin, sait distribuer le jeu. Ce sont deux numéros dix qui ont distribué le jeu devant la défense et c’est ce dont nous avions besoin pour contourner un bloc bien organisé", commente Michel Preud’homme.
Après quatre matches de championnat, les Standardmen tentent encore de satisfaire les exigences tactiques de leur coach qui sont diamétralement opposées à celles reçues la saison dernière.
"On a joué dans un nouveau système pour lequel il y a encore des choses à améliorer" , ajoute Pocognoli. "On a quasiment le même groupe mais pas du tout la même philosophie de jeu et cela prend du temps. Le groupe est à l’écoute donc je ne m’inquiète pas pour le futur."
Dans le système prôné par Preud’homme, tout le monde doit respecter ses tâches à la lettre. "Avec Collins, on doit jouer assez haut, ce qui implique qu’on doit avoir une certaine couverture et qu’on s’améliore dans la circulation de balle car les contres peuvent aussi nous être fatals. La balance est bonne avec les médians défensifs qui couvrent bien. Pour le moment, on ne concède pas beaucoup d’occasions et on reste sur trois clean sheet s de rang."
À Lokeren, le Standard aura donc affiché un double visage : dominant mais inefficace en première période et persévérant et réaliste après le repos trouvant enfin la faille face à un adversaire plus que regroupé (quatre tirs pour les Lokerenois contre une vingtaine pour les Rouches). De bon augure pour la suite puisque c’est, logiquement, à nouveau ce genre d’opposition qu’offriront Saint-Trond et Eupen, les deux prochains adversaires des Liégeois.
"Le discours du coach me donne de la confiance"
Moussa Djenepo est l’autre jeune qui commence tout doucement à s’imposer.
Le mois d’août n’est pas encore terminé mais Moussa Djenepo est déjà parvenu à aligner plus de minutes de jeu (336) que sur l’ensemble de la saison dernière (175). À vingt ans, le Malien confirme qu’il pourrait bien être la révélation liégeoise, d’autant que son profil, tout en percussion et vitesse, fait de lui un élément rare dans le noyau.
"Je sens que j’ai beaucoup grandi lors des douze derniers mois, notamment grâce au coach qui me donne beaucoup de conseils et ne cesse de me guider. Mais je sais que je ne suis pas encore arrivé, je dois apprendre", dit celui qui a déjà une belle cote de popularité chez les supporters. "Mais si je me dis que les fans attendent beaucoup de moi, je vais me mettre la pression. Je dois rester humble car, dans le cas contraire, on perd la tête et on risque de tout perdre."
Moussa Djenepo a les défauts de ses qualités : sa vitesse et sa fougue ont parfois tendance à ce qu’il se précipite. Comme lorsqu’il a reçu une offrande de Collins Fai mais poussé le ballon au-dessus du but alors que le gardien adverse était dépassé.
La saison dernière, ses qualités lui ont permis de briller sur le flanc gauche ou comme deuxième attaquant chez les U21, au point que l’équipe a perdu en force lorsqu’il a été intégré chez les professionnels.
"Le coach me dit souvent que je dois soigner ma dernière passe et être calme devant le but, effectivement. Mais j’ai toujours été quelqu’un de généreux sur le terrain. Je pense que je ne saurais pas doser mes efforts", sourit-il. "Je suis satisfait de mon temps de jeu actuel mais, pour être honnête, je m’y attendais car je travaille et le coach me parle beaucoup, ce qui me donne de la confiance. Il m’a titularisé dès le premier match et cela m’a donné un vrai coup de boost. Maintenant, j’ai juste envie de prouver que je mérite toute cette confiance."