Gros travail défensif, pressing haut, les duels: voici la méthode Karim Belhocine
L’entraîneur du Sporting demande un gros travail défensif à ses joueurs.
- Publié le 18-07-2019 à 08h00
- Mis à jour le 18-07-2019 à 11h45
L’entraîneur du Sporting demande un gros travail défensif à ses joueurs. Le 24 juin, Karim Belhocine débutait officiellement sa mission au Sporting Charleroi sur les terrains d’entraînement de Marcinelle. Plus de trois semaines après ses débuts en tant que successeur de Felice Mazzù, l’entraîneur de 41 ans a eu le temps d’expliquer sa philosophie à ses joueurs.
Un pressing haut, une bagarre de tous les instants pour la récupération des ballons et des duels à gagner : le Franco-Algérien veut que ses Zèbres donnent leur vie sur le terrain de la même manière que lui s’époumonera sur son banc de touche durant les rencontres de ses couleurs.
À désormais dix jours de la reprise en championnat face à la Gantoise, voici comment Karim Belhocine et son nouveau staff veulent mener l’équipe vers les playoffs 1. Les joueurs du Sporting Charleroi ont pu le remarquer durant le stage organisé en Allemagne : Karim Belhocine met un point d’honneur à chasser le ballon aussitôt qu’il est perdu. "Quand on perd le cuir, il veut qu’on le récupère dans les cinq secondes qui suivent", explique Dorian Dessoleil. "Il veut une équipe qui se bat et qui ne montre aucune faiblesse durant les rencontres."
Des propos appuyés par ceux de David Henen qui n’a pas pu finir le stage sur le terrain en raison d’une petite blessure mais qui a débuté la rencontre face à Metz mardi soir. "Il veut que nous soyons une équipe soudée et que nous nous battions l’un pour l’autre", avance celui qui a décidé de lancer sa carrière internationale avec le Togo dès le mois de septembre. "Dès que nous perdons le ballon, il faut chasser. Tu n’as pas le temps de parler, il faut récupérer le ballon le plus vite possible."
Par rapport aux dernières années sous l’ère Mazzù, la tactique est différente. L’entraîneur parti à Genk privilégiait un bloc compact et une solidité défensive pour mener ses troupes vers la victoire. Le changement de coach oblige donc les joueurs à s’adapter à cette philosophie de jeu. "C’est nouveau pour tout le monde, c’est fort différent", avance David Henen.
"C’est un peu plus dur que les autres années mais nous avons toujours été bien préparés physiquement", continue Dorian Dessoleil. "Nous allons simplement devoir travailler cela pour être prêts dès la reprise du championnat." Pour pouvoir tenir tête à la Gantoise lors de la première journée de championnat, le staff a donc décidé de mettre en place des séances d’entraînement très physiques depuis la reprise. "C’est vrai qu’il y a beaucoup d’intensité mais le coach est très à l’écoute de son groupe", continue David Pollet, dans le groupe carolo après son retour de prêt d’Eupen. "Quand certains sont parfois fatigués et ont des petits bobos, il sait adapter ses séances et communique bien avec le staff médical. Il essaye de mettre en place du jeu. C’est trop tôt pour tirer des conclusions définitives mais c’est très positif."
Une fois en dehors du terrain, Karim Belhocine se montre proche de ses joueurs. Lui qui était l’adjoint d’Hein Vanhaezebrouck lors de son passage à Anderlecht a gardé cette proximité avec ses "garçons" comme il les appelle. "C’est un coach qui a une bonne relation avec tous ses joueurs", commente Dessoleil. "Il connaît le football et sait très bien le rôle qu’il doit avoir envers nous. Il aime bien rigoler… sauf quand on est sur le terrain. Là, on arrête de rire et on travaille."
C’est aussi ce qu’a remarqué David Henen lors du stage de préparation en Allemagne. "Quand on travaille, on travaille", sourit l’un des ambianceurs du noyau carolo. "Il veut qu’il y ait une bonne ambiance dans le groupe mais c’est avant tout du travail et du sérieux avec lui."
Cédric Berthelin, arrivé comme entraîneur des gardiens pour remplacer Michel Iannacone, résume bien la situation. "Avec Karim Belhocine, les joueurs ne doivent jamais rien lâcher", avance le gardien passé par Crystal Palace ou encore Mons. "Vous le verrez sur le banc de touche pousser son équipe. Pour lui, si nous sommes battus par un adversaire plus fort, cela arrive mais si et seulement si les gars ont tout donné."
Du caractère, de la volonté et un combat de tous les instants : voilà les ingrédients que demande Karim Belhocine à ses joueurs. Reste à voir si la sauce prendra…