En vendant ses meilleurs joueurs, Charleroi va entrer dans une nouvelle dimension
Avec les ventes de Rezaei, Benavente et bientôt Osimhen, Charleroi va entrer dans une nouvelle dimension…
- Publié le 05-06-2019 à 09h32
- Mis à jour le 05-06-2019 à 09h33
Avec les ventes de Rezaei, Benavente et bientôt Osimhen, Charleroi va entrer dans une nouvelle dimension… "Tous les bénéfices tirés des activités du Sporting sont réinvestis dans le club."
Ces paroles régulièrement entendues dans les travées du Mambourg, ce sont celles de Fabien Debecq et Mehdi Bayat depuis qu’ils ont repris le club en septembre 2012. Et en janvier 2019, les deux hommes forts du Sporting lançaient de concert : "Il est temps pour Charleroi de passer une nouvelle étape dans son évolution. De se fixer de nouveaux objectifs pour l’horizon 2023."
Mais pour réussir une telle mutation et faire encore plus grandir Charleroi, il faut de l’argent. Et comme le club n’est pas désireux, actuellement, d’ouvrir son capital à de tierces personnes, il faut s’appuyer sur une politique sportive fructueuse qui rapporte de l’argent. Pour y arriver, le moyen le plus simple, sur papier, c’est de réaliser des plus-values sur les joueurs. Ce que le Sporting a merveilleusement bien fait ces derniers mois.
Arrivés pour une croûte de pain dans le Hainaut, Kaveh Rezaei et Cristian Benavente ont rapporté chacun plus de six millions. Des montants records pour Charleroi, mais qui vont être largement battus d’ici quelques jours ou semaines quand Victor Osimhen (acquis pour 3,5 millions) partira pour 15 millions. Soit un bénéfice de plus de 23 millions en quelques mois.
On est bien loin des 500 000 euros touchés en janvier 2014 pour le transfert d’Onür Kaya à Lokeren. Une somme qui, à l’époque, réjouissait Mehdi Bayat, car cela allait lui permettre de payer les salaires de certains joueurs et boucher quelques trous.
Maintenan t, financièrement, Charleroi est un club sain (+ 6,4 millions de fonds propres, 4,4 millions de bénéfices avant impôt et 2,7 millions de bénéfices après impôt pour l’exercice 2017-2018). Une entité qui peut se permettre d’attirer un garçon comme Massimo Bruno, une équipe capable de prendre en prêt un élément comme Gabriele Angella dont le salaire n’est pas donné. Et du côté de Genk, lors des négociations avec Felice Mazzù, on s’est rendu compte que le Sporting payait bien ses employés.
Mais il ne faut pas croire que l’argent présent - ou à venir - sur les comptes du Sporting va brûler les doigts de Mehdi Bayat et qu’il va les dépenser sans compter. Bien sûr, les Carolos pourront se permettre dans leur recrutement de viser autre chose que des garçons gratuits ou en fin de contrat comme il y a quelques années. La politique de transferts devra être plus ambitieuse avec la signature de garçons qui possèdent déjà de la bouteille, qui ont déjà prouvé des choses.
Mais une partie du bas de laine sera conservée, car le club a plusieurs projets d’investissements dans la brique. Que cela soit pour le futur nouveau stade, le centre d’entraînements des pros ou l’évolution du centre de formation il faudra montrer des garanties financières…