Standard, Anderlecht, Monaco, Everton... : les multiples vies de David Henen à seulement 22 ans
À seulement 22 ans, le Gaumais a déjà pas mal bourlingué.
- Publié le 07-01-2019 à 06h49
- Mis à jour le 07-01-2019 à 09h50
À seulement 22 ans, le Gaumais a déjà pas mal bourlingué.
Arrivé en toute fin du mercato estival, David Henen a réalisé son premier entraînement en stage avec Charleroi dans le beau complexe de la ville d’El Saler. Entre les deux séances programmées ce dimanche par le staff carolo, le Belgo-Togolais s’est posé pour réaliser un retour en arrière sur sa carrière. Car, à seulement 22 ans, le Gaumais a déjà connu plusieurs clubs depuis sa formation au Standard et est déjà passé par plusieurs championnats.
Flash-back avec celui qui souhaite se montrer le plus décisif possible sous le maillot de Charleroi pour un jour décrocher une sélection en équipe nationale.
Trop pressé à Anderlecht
C’est au Standard de Liège que le Gaumais a réalisé sa formation, dans l’une des plus belles académies du pays. “ Au Standard, il y avait tout ce qu’il fallait pour s’épanouir footballistiquement”, explique David Henen. “La formation à Liège est très suivie. On travaille autant l’aspect technique que physique. Mais il me manquait l’aspect familial qui est très important pour moi et j’ai donc rejoint Anderlecht où j’ai joué en U19 et en U21.”
Dans la capitale bruxelloise, David Henen a été attiré par un beau projet proposé par la direction. “Mon objectif était de me faire une place dans le noyau A. Je m’entendais bien avec Ariël Jacobs puis avec John Van den Brom, qui ont chacun entraîné l’équipe première, mais je me suis montré trop pressé. À ce moment, peu de jeunes arrivaient à se faire une place rapidement dans l’équipe. Avec le recul, je me rends compte que j’aurais dû être plus patient car le club croyait en mes qualités et a fait beaucoup pour moi.”
Une bonne expérience sur le Rocher
À seulement 17 ans, le joueur né à Libramont décide alors de quitter la Belgique. Anderlecht le prête à Monaco où il va passer une saison. “J’ai beaucoup appris durant ma saison à Monaco”, commente Henen. “J’ai joué la Gambardella (NdlR : une compétition qui peut permettre aux jeunes joueurs du championnat français de lancer leur carrière) avec les U19. Nous avons aussi fini à la troisième place du classement en CFA (NdlR : quatrième échelon national français). Mais la vie dans cette ville n’était pas faite pour moi, je n’étais pas assez concentré sur le football .”
À la fin de son prêt, le joueur doit faire un choix et plusieurs possibilités s’offrent à lui : Everton, Arsenal ou rester à Monaco. Finalement, c’est un autre club qui va entrer dans la danse. “Monaco et Anderlecht ont finalement décidé que la meilleure solution était un transfert à l’Olympiakos. Ils ont trouvé un accord avec mon agent mais j’ai eu une discussion téléphonique avec Roberto Martinez qui était le coach d’Everton à cette période et j’ai été directement prêté en Angleterre. Je ne suis allé en Grèce que pour signer mon contrat, je ne me suis jamais entraîné là-bas.”
Capitaine chez les jeunes d’Everton
C’est donc dans le club basé à Liverpool que le Belge poursuit sa carrière. Il a alors 18 ans et souhaite percer dans le championnat qui le fait rêver depuis toujours. “À Everton, je suis arrivé en équipe de jeunes”, avance Henen. “C’était assez compliqué de jouer en pro là-bas car il y avait beaucoup de concurrence à ma position. L’écart entre les pros et les jeunes n’est pas si grand mais ils ne font pas nécessairement vite confiance aux jeunes en Premier League. Pourtant, j’ai été plusieurs fois sur le podium des meilleurs joueurs de l’Académie, mais cela n’a pas suffi.”
David Henen a même été nommé capitaine dans une équipe où il était le seul joueur non anglais. “C’était une vraie marque de confiance de recevoir ce brassard. Ensuite, Roberto Martinez voulait que j’emmagasine de l’expérience et j’ai alors été prêté quelques mois à Fleetwood Town, en D3 anglaise. J’ai ensuite été rappelé à Everton car il y avait des blessés, mais sans pour autant toucher à l’équipe première.”
Une discussion très rapide avec Mehdi Bayat
Voyant les portes menant vers l’équipe première d’Everton se refermer, David Henen décide de revenir au pays. Même si le joueur reçoit alors des offres provenant de l’étranger et de Belgique, il signe finalement à Charleroi en août 2018. “Je voulais revenir près de ma famille, dans un club familial et dans une équipe qui avait confiance en moi ”, explique le Gaumais. “Il n’a même pas fallu trois minutes pour que je prenne ma décision quand j’ai eu Mehdi Bayat au téléphone. Beaucoup de gens me disent qu’il s’agit d’un pas en arrière de revenir en Belgique mais c’était la meilleure solution pour moi et ma famille.” Quoi qu’il arrive, l’Angleterre reste dans un coin de sa tête… “Percer en Premier League reste un but, Everton continue même de suivre mes performances. Mais pour le moment, mon objectif est d’aider Charleroi à se qualifier pour les playoffs 1.”
Un choix à faire entre la Belgique et le Togo
Pendant sa jeunesse, le joueur du Sporting de Charleroi a porté le maillot de l’équipe nationale belge à plusieurs reprises. Il a joué dans toutes les équipes d’âges jusqu’en U19. Il faisait partie de la génération des Bakkali, Musonda ou encore Pereira. “Ma dernière apparition avec le maillot belge était en U19 il y a près de deux ans avec Gert Verheyen comme coach”, se souvient Henen. “Cela s’est mal terminé parce que j’ai fait une petite bêtise… Le hasard a fait que mon premier but avec Charleroi a été marqué contre Ostende, dont le coach est… Verheyen. Nous étions tous les deux contents de nous revoir. Mon objectif est à présent de me faire sélectionner avec les U21.”
Pour le futur, son cœur balance encore entre la Belgique et le Togo, lui qui a une mère togolaise. “Tout dépendra de mes performances. Le Togo est le pays de ma maman et la Fédération togolaise fait le forcing pour que je les rejoigne. Roberto Martinez me regarde de très près et c’est à moi maintenant de montrer que j’ai le niveau pour jouer en équipe A. Mais je veux avant tout me concentrer sur Charleroi.”