Des satellites fabriqués à Charleroi: la "megafactory" d'Aerospacelab prête pour 2026
La troisième usine de satellites au monde doit voir le jour à Charleroi. L’échevine de l’Urbanisme vient de livrer des détails sur la mise en œuvre de ce projet.
- Publié le 30-04-2024 à 14h50
C’est en janvier 2023 que le collège communal de Charleroi a octroyé à la SA Steel Estate un permis unique pour la construction et l’exploitation de la megafactory, la troisième usine d’assemblage de satellites au monde, sur l’ancien site des ACEC à Marcinelle, à la limite de Mont-sur-Marchienne.
Comme l’indique l’échevine Laurence Leclercq en charge de l’Urbanisme dans le dernier bulletin des questions écrites du conseil communal, cette infrastructure opérée par Aerospacelab doit être réceptionnée en 2026, pour un démarrage des activités début 2027. Le permis porte sur la modification du relief du sol, la construction d'un hall industriel, la reconversion en parking d'un bâtiment existant avec trois ascenseurs à voitures, la création d'une passerelle piétonne aérienne et l'aménagement des abords.
Exécutoire depuis le 23 février dernier, le permis doit avoir été mis en œuvre dans un délai de 3 ans suivant cette date. Dans son volet environnemental, il inclut l'exploitation d'un atelier de construction de satellites et d'un autre de mécanique générale.
Aerospacelab est actuellement dans un processus de sélection des partenaires pour le financement et l’exécution de ce projet avec pour objectif de poser la première pierre en 2024. Au total, la megafactory représente un investissement d’une quarantaine de millions d’euros, opération coordonnée par Sambrinvest qui fait de l’immobilier depuis 3 ans. On parle de 16.000 mètres carrés de superficie dont 6.000 de salles blanches -des espaces protégés des poussières- et 3.000 de laboratoires.
Il s’agit d’anticiper un marché promis à une évolution spectaculaire : plus de 1500 satellites devraient être lancés en moyenne tous les ans dans le monde en 2030. La startup basée à Mont-saint-Guibert, mais disposant déjà d’un ancrage à Charleroi à l’A6K, veut se mettre en capacité de participer à cette aventure en se plaçant à la pointe.
Dès la mise en fonction de l’usine, une centaine de travailleurs sera localisée sur site. Leur nombre devrait augmenter progressivement jusqu’à 400 à 500 en pic de production, selon l’échevine. C’est la raison pour laquelle des contacts ont déjà été noués avec des opérateurs locaux de formation. Objectif : préparer la main d’œuvre à maitriser les techniques et technologies de production.