Nicolas Penneteau confiant pour la suite de la saison: “Maintenant, on regarde tous dans le même sens”
Pour Nicolas Penneteau, la période de transferts qui se termine fin août a perturbé le début de saison des Carolos.
- Publié le 22-09-2018 à 16h57
- Mis à jour le 22-09-2018 à 18h08
Pour Nicolas Penneteau, la période de transferts qui se termine fin août a perturbé le début de saison des Carolos. Le retour de Nicolas Penneteau entre les perches du Sporting a coïncidé avec la reprise de résultats positifs (quatre points sur six) pour le club. “C’est un hasard si on a retrouvé une solidité défensive en même temps que mon retour, relate le Français. Il y a eu une prise de conscience collective à la suite des cinq premiers matches de la saison. Durant cette période on a pris pas mal de buts et on n’a pas été assez solide défensivement.”
Avec un Parfait Mandanda qui n’a pas convaincu et un Rémy Riou qui n’a pas eu le temps de se montrer.
“Quand il y a beaucoup de défenseurs qui changent, c’est dur de trouver une stabilité, poursuit Nicolas Penneteau. C’est un peu la même chose avec les gardiens. C’est toujours mieux pour l’assisse défensive de l’équipe d’évoluer avec les mêmes joueurs. Avec les quatre défenseurs et Cristophe et Marco ou Cristophe et Gaëtan ou Gaëtan et Marco, ce sont souvent les mêmes six joueurs qui ont évolué ensemble les dernières années. Il y a certains repères et certaines choses à voir avec le gardien qui s’incorpore dans ce groupe.”
Des automatismes à développer, comme ceux qui existent entre Nicolas Penneteau et ses défenseurs depuis des mois et des mois.
“Les automatismes se trouvent dans le dialogue, dans le placement. Savoir si le gardien aime jouer haut ou pas. S’il aime jouer sur sa ligne ou pas, s’il est à l’aise des deux pieds ou pas. Ce sont plein de choses différentes. Il est clair qu’on a des automatismes. Je sais comment fonctionnent Dorian, Javi et Stergos. Et eux savent ce que je leur demande quand je suis derrière. Il faut un peu plus de temps quand c’est un nouveau gardien qui arrive, c’est normal.”
Le mercato pourrait aussi avoir joué un rôle dans le début de saison difficile des Zèbres.
“On a eu beaucoup de stabilité pendant des années et ici il y a eu une volonté de faire évoluer le groupe. Après ce qui a déclenché beaucoup de choses, c’est le départ de Rezaei qui malheureusement s’est fait assez tard. Après il y avait aussi des joueurs incertains qui se posaient des questions sur leur avenir. Cela a joué sur le début de saison. Maintenant, on est un groupe de 26 où chacun, au moins jusqu’en janvier, regarde dans le même sens. Ce qui était moins le cas pendant cette période bâtarde avec des transferts autorisés jusqu’en fin août alors que la compétition a débuté depuis cinq ou six matches.”
Et les Carolos veulent viser les playoffs 1, ils devront afficher une mentalité sans faille.
“Charleroi, c’est une équipe qui peut battre tout le monde mais qui peut être battue par tout le monde. Si le collectif ne travaille pas dans le même sens, Charleroi sera une équipe moyenne. J’ai revu le match du Standard, si on défend bien, cela commence par nos attaquants. Combien de ballons ont grappillé Jérémy et Adama sur des retours défensifs. J’en ai vu beaucoup. Peut-être qu’en début de saison, on le réalisait un petit peu moins. C’est une mentalité que les nouveaux doivent apprendre ou apporter. Jérémy il connaît la maison. Adama, contre Mouscron et le Standard, on a vu qu’il apportait une agressivité positive. Comme celle qu’avait Rezaei. Il nous fait du bien dans ses retours défensifs pour aider les milieux de terrain. Et s’il aide les milieux, il aide les défenseurs.”
“Waasland n’est pas moins fort”
Même si ce samedi Charleroi va jouer son huitième match de championnat, l’équipe du Mambourg est encore en construction… “Il faut nous laisser du temps. La mayonnaise n’a pas totalement pris. Parce que les joueurs sont arrivés très tard. Il aurait fallu lancer notre saison au mois de septembre avec un stage avant avec tout le monde. On a de la qualité et il faut absolument qu’elle se mette au service du collectif comme on l’a vu lors des deux derniers matches. On a de la qualité si la mentalité est là. On rivalisera avec tout le monde si on a chacun un niveau d’exigence très élevé.”
Et cela dès ce samedi soir (18h) contre Waasland-Beveren, une équipe, sur papier, très abordable.
“Je ne suis pas d’accord quand on dit que Waasland est moins fort que nous. On ne craint personne mais on ne doit pas se sentir plus fort que d’autres équipes car on ne l’est pas. Cette équipe de Waasland est costaude et possède de bons joueurs offensifs. Elle est organisée et c’est difficile d’aller gagner là-bas. C’est vrai pour nous mais aussi pour des équipes comme Anderlecht ou Bruges. Pourquoi nous, on irait là-bas et on gagnerait facilement. Je ne l’imagine pas comme cela et je pense que le groupe entier est conscient de cela.”
"Apporter de la joie de vivre”
Plus proche de la fin que du début de sa carrière, Nicolas Penneteau veut profiter de chaque instant de son métier, de sa passion : “J’ai une volonté : apporter ma joie de vivre et être à l’écoute de tout le monde. Je prends du plaisir à travailler avec Parfait, Valentin et Rémy. Ma volonté elle est là. De partager des saisons, des rapports humains. On fait du football, le plus beau métier au monde. Même si je me retrouvais sur le banc ou en tribune, bien sûr il y aurait une déception sportive, mais elle n’empiéterait pas sur la volonté humaine de partager toute une année avec un groupe. Car de nos jours, il y a des choses beaucoup plus graves. Je veux profiter de chaque instant. Je suis content de me lever chaque matin en me disant je vais aller à l’entraînement. Il faut donner des ondes positives à l’équipe. Je ne me force pas à dire bonjour chaque matin aux autres gardiens du noyau. Je le fais avec plaisir car ce sont des bons gars. Après, je peux comprendre qu’il y ait de la déception pour chacun. Mais je n’y suis pour rien car on se bat tous pour la même chose.”