Anderlecht en 2017: six mois de champion, six mois de problèmes
L’année d’Anderlecht a été marquée par de grands moments et des périodes de crise.
- Publié le 29-12-2017 à 10h17
- Mis à jour le 29-12-2017 à 10h35
L’année d’Anderlecht a été marquée par de grands moments et des périodes de crise. Le millésime 2017 du RSCA sera à marquer d’une pierre blanche. Les Mauves ont décroché un 34e titre au courage mais n’ont jamais réalisé ce que le public attendait d’eux.
1. Le moment clé de 2017 : le titre
Personne ne s’y attendait et pourtant, Anderlecht a été chercher son 34e titre de champion de Belgique. Un trophée acquis à la sueur et grâce à un football ultra-organisé.
Pourtant sur la sellette dès la mi-saison régulière, René Weiler, qui a nettoyé le vestiaire de fond en comble à l’été 2016, a réussi à poser sa griffe sur le RSCA avec un football peu réjouissant mais furieusement efficace.
Herman Van Holsbeeck a même dit de ce titre qu’il était le plus beau de sa carrière à Anderlecht.
2.Le point positif : le rachat par Marc Coucke
Le titre a été suivi par des mois difficiles et des crises à répétition avec le départ de René Weiler pour couronner le tout. Le rachat du club par Marc Coucke a été une éclaircie dans une période de grisaille.
Le fait que le futur patron soit une personnalité au charisme débordant et connu pour avoir un don pour bien investir a rassuré tout le monde.
Directement, le businessman a mis les choses au point avec une vision claire au programme de son règne : garder la tradition mais l’accompagner d’une touche de modernité. Les puristes sont rassurés.
3. Le point négatif : le manque de spectacle
On s’ennuie au parc Astrid. Le constat est sans appel : Anderlecht ne parvient pas à produire un football de qualité.
La saison sous René Weiler a habitué les tribunes à un jeu cartésien et sans facéties. Hein Vanhaezebrouck a pour mission de changer le visage footballistique de l’équipe. Son apport reste très mitigé pour moment.
La trêve va lui offrir un peu de temps pour mettre en place son fameux jeu tout en possession.
4. L’homme de l’année : Leander Dendocnker
La saison de la confirmation a mal débuté pour Leander Dendoncker. Le temps de digestion de son transfert avorté à Monaco a mis un peu plus longtemps que prévu.
Tout est désormais derrière lui. Fort de son statut de vice-capitaine, il a fini la saison en patron de la défense anderlechtoise. Un rôle qu’il maîtrise de mieux en mieux.
Les six premiers mois de 2017 ont été les plus réussis de sa jeune carrière. Youri Tielemans et lui ont littéralement porté Anderlecht vers le titre. Le Flandrien a été un véritable roc aux trois poumons.
5. La déception de l’année : Lukasz Teodorczyk
Sur ses cinq premiers mois au RSCA, Teo a marqué 14 fois en championnat. Sur les 12 qui ont suivi, le Polonais n’a inscrit que neuf buts.
Ses playoffs ont été catastrophiques tout comme ses prestations européennes de fin de saison passée. À l’exception des deux buts du titre à Charleroi, il a été invisible en fin d’exercice.
Juste un bref passage à vide ? Cela va plus loin que ça. La crise est profonde et le Polonais n’y parvient tout simplement plus. Il a conclu l’année sans le moindre but en 590 minutes.
6. Le souhait pour 2018 : retrouver du jeu et viser le titre
Anderlecht est loin d’avoir fait une croix sur son 35e titre de champion. Leur retard conséquent ne leur fait pas peur. Les discours pessimistes ne sont qu’une couverture cachant les réelles ambitions du club en terme de résultats.
Le niveau de jeu devra également être revu à la hausse. Le public n’a plus connu un "grand titre"depuis plusieurs années et l’attend avec impatience.