La sobriété de Martinez
Par Benoit Delhauteur.
- Publié le 04-07-2018 à 10h21
- Mis à jour le 04-07-2018 à 10h22
Par Benoit Delhauteur.
Il a fallu plusieurs heures avant de reprendre ses esprits. Comme toute la Belgique, on s’est réveillé avec le sentiment d’avoir assisté à un match historique. À un moment dont on se souviendra encore dans 40 ans. Un exploit, un vrai. Un moment ultime d’euphorie. Le but de Platt mais de l’autre côté, cette fois…
Après cette remontada historique, a-t-on été trop dur pour juger la prestation globale des Diables ? Sous le coup de l’émotion, c’est possible. Parce qu’on continue d’être très exigeant avec les Diables. Sur ce match, il y a une chose à souligner avant le reste : les formidables émotions qu’une équipe de football a offertes à tout un pays.
Faut-il pour autant ne retenir que le positif ? Bien sûr que non. Roberto Martinez a lui-même pointé des leçons à retenir de cette mémorable soirée. À commencer par la gestion de l’événement. Il a reconnu que les Diables avaient eu peur de porter leur étiquette de favori. Ils n’ont pas assumé. Contre le Brésil, ils ne seront plus qu’outsiders. Tant mieux. Cela ne veut pas dire que ce sera facile de gérer l’approche mentale de ce rendez-vous, capital dans la carrière de tous les Diables qui vont le disputer. Roberto Martinez devra trouver le moyen - et les bons mots - pour évacuer le stress.
Roberto Martinez a un atout : il ne… boit jamais. Ce mardi matin, il n’a pas eu besoin d’aspirine, alors que la Belgique se levait avec une délicieuse gueule de bois. Celle qui survient les lendemains des trop grosses fêtes. Le Catalan n’est pas non plus du genre à s’enivrer de sa cote de popularité en plein boum. Il veut juste bosser et semble savoir où il va. "On a une bonne chance d’éliminer le Brésil", prédit-il. Pourvu qu’il ait raison.