"Laisse-nous aller au Brésil, Thomas"
Ciman, Gillet et Meunier sont trois Diables candidats pour un poste d’arrière droit dans les 23 de Marc Wilmots.
- Publié le 26-03-2014 à 16h34
- Mis à jour le 28-03-2014 à 10h26
Quelle coïncidence : trois de nos six invités à la table ronde sont des concurrents pour un poste d’arrière droit dans le noyau de Marc Wilmots au Mondial 2014. Ou, comme le disait Fabien Camus, "99 % du groupe est formé. Il ne reste que ce poste-là..."
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Laurent Ciman, Guillaume Gillet et Thomas Meunier, songez-vous souvent à cette sélection ?
Ciman : "Non. Je me focalise sur le Standard. Je n’ai rien gagné dans ma carrière. Je veux enfin un prix."
Meunier : "Pour moi, le Mondial était un objectif à long terme. Je n’ai été sélectionné que pour des matches amicaux. Mais maintenant que j’ai vraiment une chance, je me donnerai à fond."
Gillet : "Moi aussi. J’ai dix matches pour essayer d’être bon et d’être vu. Le 1er juin, quand la liste sera annoncée, je veux pouvoir dire : ‘J’ai tout fait pour en être."
Ne pas faire partie des 23 alors que vous avez participé à toute la campagne, cela devrait être horrible.
Ciman : "Ce qui est une catastrophe, c’est ce que j’ai connu avec ma fille (NdlR : Nina, 4 ans, présente un retard de développement). Rien n’est plus grave, rien ne m’attristera plus que cela. Si je ne suis pas repris, je relèverai la tête. Mais ce serait évidemment magnifique d’y aller. Je voudrais même aller en tant qu’attaquant."
Guillaume, vous avez marqué un but crucial pour la qualification, contre la Croatie. Va-t-il vous aider à aller au Brésil ?
Gillet : "En tout cas, on ne me le retirera plus. S’il a permis d’aller au Brésil, tant mieux. Je le retiendrai pendant le reste de ma vie. Si je fais partie des heureux, ce serait une formidable apothéose. Ce serait la dernière chance pour moi. Mais Laurent a raison : il y a de pires choses dans la vie."
Thomas, Michel Preud’homme vous a-t-il donné des conseils pour décrocher une sélection ?
Meunier : "Non. Je ne parle avec personne de la Coupe du Monde. La priorité, c’est Bruges."
Ciman : "Tu sais quoi, Thomas ? Laisse ta place à Guillaume ou à moi. Nous sommes âgés; c’est notre dernière chance. Toi, tu en auras encore."
Meunier : (Petit rire) "Je ne suis pas trop d’accord…"
Savez-vous quand Wilmots vient voir vos matches ?
Ciman : "Il sera sans doute là au Clasico. Mais je ne veux pas le savoir. Sinon, j’essaie de faire des trucs que je ne ferais pas autrement."
Gillet : (Rires) "Dimanche, essaie une petite talonnade dans l’axe, Laurent."
Ciman : "À 3-0, pourquoi pas ?"
Anthony Vanden Borre n’est-il pas en pole ?
Ciman : "S’il n’avait pas gâché sa carrière comme il l’a fait, il serait déjà dans un club du top."
Gillet : "À la base, nous trois ne sommes pas des arrières droit. Anthony l’est plus, même s’il a aussi joué dans l’entrejeu."
Camus : "Ce qui me dérange, c’est l’image que les gens ont d’Anthony. C’est mon pote et je peux vous assurer que c’est un super mec."
Les Diables évoluant à l’étranger sont-ils avantagés par rapport à vous ?
Ciman : "Oui. On ne parle pas de moi comme de Vincent Kompany, par exemple. La Premier League est quand même le championnat le plus relevé. On est tous les trois en dessous. Même Poco, il est plus solide depuis qu’il joue en Allemagne."
Gillet : "D’accord, mais j’en vois aussi à l’étranger qui ne jouent pas. D’autres, par contre, carburent. Il y a des certitudes à la Eden Hazard, mais ce sera difficile pour plusieurs joueurs. Je ne veux vraiment pas être à la place du coach."
Avez-vous réservé des vacances en juin ?
Ciman : "Non. Et si je ne suis pas repris, je n’irai pas au Brésil. Je regarderai les matches à la télé."
Gillet : "Je n’ai rien réservé non plus. (rires) On regarde les catalogues et on met des croix."
Meunier : "Moi, même si je ne suis pas dans les 23, je compte aller voir des matches au Brésil…"