Pas de regrets pour les Belges, Trentin était le plus fort
- Publié le 24-07-2019 à 17h57
- Mis à jour le 24-07-2019 à 17h58
L’Italien était le plus costaud d’un groupe de 33 hommes à Gap.
Cette étape entre Pont-du-Gard et Gap, longue de 200 kilomètres, était parfaitement dessinée pour les baroudeurs, avec une dernière difficulté située à 8,5 kilomètres de l’arrivée, trop dure pour les sprinteurs. Et cela n’a pas loupé. Sorti après quelques kilomètres seulement, un groupe de 33 coureurs a pu se disputer la victoire à Gap. Et dans ce groupe de tête, une fois de plus, de nombreux coureurs belges étaient présents. Ils n’étaient pas moins de six dans l’échappée, et pas des moindres : Thomas De Gendt, Greg Van Avermaet, Jasper Stuyven, Dylan Teuns, Jens Keukeleire et la révélation de ce Tour côté belge Xandro Meurisse. Déjà, on pouvait se mettre à rêver d’une nouvelle victoire d’un de nos compatriotes sur la 17e étape de ce Tour de France.
Mais ils sont clairement tombés sur plus fort qu’eux avec Matteo Trentin. L’Italien, pas en réussite dans les arrivées massives depuis le début de cette Grande Boucle, a livré un véritable numéro dans les alentours de Gap. Son succès, il l’a construit en deux temps. Tout d’abord, alors que certains coureurs du groupe de tête tentaient d’anticiper la dernière difficulté en attaquant à une trentaine de kilomètres de l’arrivée, il a lui-même pris l’initiative de relancer la course pour que le groupe de tête ne soit plus composé que de dix coureurs dont Greg Van Avermaet était notre seul représentant. Pour les cinq autres Belges, le bon coup était parti et ils ont rapidement compris qu’ils ne remporteraient pas cette 17e étape.
À onze, Matteo Trentin pouvait plus facilement contrôler le groupe de tête mais il avait montré à ses adversaires qu’il était le plus fort. La collaboration n’a donc jamais pu être parfaite entre ces hommes. "Quand on s’est retrouvé à onze, il y avait des hésitations et j’avais peur que le groupe de derrière ne revienne donc je n’ai pas hésité à attaquer. C’était loin mais c’était le bon choix", expliquait le Trentinois après l’arrivée. Alors qu’il était probablement le plus rapide des hommes à l’avant, Trentin était également le plus fort. Il a donc attaqué quelques centaines de mètres avant le pied du Col de la Sentinelle. Dans cette difficulté, il a continuellement creusé l’écart par rapport à ses adversaires avant de finalement pouvoir lever les bras au terme d’un solo de 14 kilomètres. La troisième place de Greg Van Avermaet était certainement le meilleur résultat possible pour le champion olympique comme il l’avouait après l’étape : "Trentin était de loin le plus costaud dans l’échappée, je n’ai aucun regret, j’ai fait mon maximum."
Loin, très loin derrière, à plus de 20 minutes de Trentin, le peloton a lui pris une journée de repos supplémentaire avant d’attaquer le triptyque alpestre dès demain. Les trois prochaines étapes seront décisives pour désigner le vainqueur du prochain Tour de France, un Tour plus ouvert que jamais.