Les pois à la sauce belge dans ce Tour
Tim Wellens a succédé à Greg Van Avermaet en tête d’un classement de la montagne squatté par nos compatriotes.
- Publié le 09-07-2019 à 06h52
- Mis à jour le 09-07-2019 à 08h05
Tim Wellens a succédé à Greg Van Avermaet en tête d’un classement de la montagne squatté par nos compatriotes. Dans la gastronomique Champagne, nos coureurs ont proposé lundi à Épernay une nouvelle spécialité nationale : les petits pois à la sauce belge. Depuis le début de ce Tour de France, le maillot de meilleur grimpeur est en effet trusté par nos compatriotes puisque Tim Wellens a pris le relais de Greg Van Avermaet (désormais 3e) en tête d’un ranking que complète Xandro Meurisse (2e).
Échappé de la première heure en compagnie d’Offredo (Wanty-Groupe Gobert), d’Ourselin (Total-Direct Énergie), de Rossetto (Cofidis) et de Delaplace (Arké Samsic) alors que le peloton donnait ses derniers coups de pédale en Wallonie, le coureur de chez Soudal-Lotto (il faut désormais dire ainsi lorsque l’équipe belge évolue à l’étranger) a fait une razzia sur les quatre côtes officiellement répertoriées en y passant à chaque fois en tête pour y empocher un total de sept points.
"Mon plan ce lundi au départ de Binche n’était pas véritablement de tenter de prendre l’échappée matinale, racontait le Trudonnaire. Cette mission incombait à Thomas De Gendt mais à chaque fois qu’il se levait de sa selle pour tenter quelque chose, le peloton réagissait alors immédiatement. Il est un peu victime de sa réputation; beaucoup d’équipes savent désormais qu’il ne faut pas le laisser filer trop facilement sous peine de ne jamais le revoir. Dans la foulée des premières escarmouches, j’ai répondu à une attaque qui s’est révélée être la bonne puisque notre quintet s’est rapidement dégagé en tête. Comme le vent soufflait dans notre dos, je n’ai jamais été tenté de me relever car je savais que je ne dépenserais pas beaucoup plus de force à l’avant de la course plutôt que dans le peloton."
à l’approche de la première difficulté répertoriée, à 42 kilomètres de l’arrivée, Wellens décida tout de même d’abandonner ses compagnons d’échappée.
"Je sentais que certains commençaient à piquer du nez et qu’il était préférable de poursuivre mon chemin seul. Le maillot à pois constituait alors mon objectif premier, mais je me suis mis à réellement songer à la victoire d’étape lorsque j’ai entendu que je possédais encore une minute d’avance à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée. J’ai malheureusement ensuite craqué avant d’être victime d’une crevaison au pied de la dernière difficulté, la côte de Mutigny. J’ai roulé comme cela jusqu’au sommet pour empocher les points du grimpeur et j’espérais pouvoir y être dépanné par l’assistance neutre qui n’était finalement pas présente à ce moment. Si on avait pu me remplacer ma roue rapidement, j’aurais peut être alors pu accompagner Alaphilippe pendant quelques kilomètres. Au lieu de cela, j’ai vu tous mes espoirs d’un bon classement à Épernay s’envoler (103e). Soit… Je n’ai pas encore étudié la répartition des points pour le classement de la montagne ces prochains jours, mais je défendrai un maillot dont j’aime beaucoup le nouveau look."