L’avis de notre consultant Johan Museeuw : “Ce van der Poel peut gagner à Liège”
Le Lion des Flandres analyse la nouvelle victoire du champion du monde à Paris-Roubaix.
- Publié le 07-04-2024 à 18h12
- Mis à jour le 07-04-2024 à 19h24
Au-dessus du lot, tout simplement
”Paris-Roubaix ne ment pas. Mathieu van der poel était à nouveau le plus fort. Certes, il y avait des absents (NdlR : van Aert), mais quand il a démarré, personne n’a réussi à le suivre. La loi du plus fort a gagné. Ce n’est pas une surprise : il est plus costaud que les autres et s’offre ce grand doublé à Roubaix, avec le maillot de champion du monde, et ce fameux doublé Tour des Flandres – Paris-Roubaix. Est-ce que cette édition 2024 a été belle ? Oui. Voir un champion du monde partir de loin et s’imposer sur le vélodrome, c’est beau. Mathieu van der Poel roule peu. Ce n’était que sa cinquième course. Mais il est toujours dans le coup quand il s’aligne. Et ce sera encore le cas à l’Amstel Gold Race et à Liège-Bastogne-Liège. Ce Mathieu-là peut gagner à Liège… ”
Alpecin-Deceuninck, ce n’est plus une surprise
”Mathieu van der Poel a largement dominé l’épreuve, mais son équipe aussi. Alpecin-Deceuninck a vraiment pris la course en main. Dès le premier secteur pavé. Elle a roulé comme à l’époque de la Mapei sur ce monument qu’est Paris-Roubaix. Et elle était omniprésente derrière son leader. Même quand il était seul en tête. Avec Gianni Vermeersch qui a réagi à de nombreux coups. Et avec Jasper Philipsen, encore deuxième à l’arrivée. C’est le troisième monument d’affilée cette saison pour cette équipe : c’est énorme !”
Philipsen doit-il rester dans cette équipe ?
”Quand tu termines deux années de suite deuxième de Paris-Roubaix, tu sais que tu peux la gagner. Et tu ne seras plus content si tu te classes encore à cette place plus tard… Mais ce sera compliqué pour lui de s’y imposer s’il reste dans cette équipe. Dans un autre sens, s’il part, il sera adversaire de Mathieu. Tandis qu’il pourrait, en fonction des circonstances, profiter de la présence de van der Poel pour s’y imposer. Comme à Milan-Sanremo. C’est un choix compliqué.”