Van der Poel siffle la fin de la récréation dès son retour dans les labourés: "Je ne vais que pouvoir m’améliorer dans le futur"
Dès son retour, l’ogre des labourés a repris sa série de succès. Son duel avec Iserbyt, seulement 5e, aura duré 25 minutes à peine.
- Publié le 04-11-2019 à 07h36
- Mis à jour le 04-11-2019 à 07h37
Dès son retour, l’ogre des labourés a repris sa série de succès. Son duel avec Iserbyt, seulement 5e, aura duré 25 minutes à peine. C’est comme si rien n’avait changé. Veni, vidi, vici ! Pour Mathieu Van der Poel, il aura suffi de se présenter au départ de son premier cyclo-cross de la saison 2019-2020, deux mois après ses rivaux, pour reprendre son envolée victorieuse et poursuivre sa série de succès. Le suspense, il est vrai, aura duré plus ou moins jusqu’à la mi-course, alors qu’il y a un an, MvdP démarrait dès le premier tour, mais ensuite, il a fini par émerger tout naturellement.
Pour le coureur de Corendon-Circus, la victoire à Ruddervoorde prolonge ainsi son brevet d’invincibilité. Van der Poel a remporté les vingt-sept derniers cyclo-cross qu’il a disputés.
Le Néerlandais, auquel on prédisait plus de problèmes qu’il n’en eut finalement, notamment de la part d’Eli Iserbyt, est toujours invaincu dans les labourés cette année, puisque sa dernière défaite date du 1er novembre 2018.
"C’est une confirmation que j’ai bien travaillé car si vous n’êtes pas bon, vous ne gagnez aussi jamais", témoignait en vainqueur le champion du monde. "Je ne vais que pouvoir m’améliorer dans le futur. Je savais que j’avais une bonne condition de base, mais je manque encore un peu de technique spécifique de cyclo-cross et je dois travailler l’interval."
Ces derniers jours, Mathieu Van der Poel ne s’était en effet entraîné qu’à cinq reprises dans les labourés, par moments, on a pu voir qu’il manquait encore d’un peu de fluidité ou de son exceptionnelle science du pilotage.
"C’était très dur, très technique, plus que d’habitude avec la boue", continua Van der Poel. "J’ai cherché mon rythme, de bonnes sensations et je ne les ai jamais trouvées aujourd’hui. J’étais bien, mais je ne pouvais pas vraiment accélérer comme je l’aurais aimé. Mais j’ai quand même apprécié."
Alors qu’on attendait Eli Iserbyt, impressionnant depuis l’entame de la campagne hivernale, ou éventuellement Michael Vanthourenhout, voire Tom Pidcock, c’est finalement Laurens Sweeck qui aura pu accompagner le plus longtemps le futur vainqueur, lequel finit par se détacher irrémédiablement peu avant les deux tiers de l’épreuve.
"Naturellement, ils avaient couru le cross du Koppenberg, vendredi (NdlR : où Sweeck avait abandonné rapidement)", cherchait à les excuser Van der Poel. Cela peut être une explication car je sais d’expérience combien ce cross est dur et peut peser dans les jambes."
On sera fixé assez vite, dès dimanche, lors du championnat d’Europe à Silvelle, en Italie, mais Laurens Sweeck résume assez bien la situation.
"Je suis content d’avoir pu tenter de lui rendre la vie difficile", reconnut le 2e de la course, "mais Mathieu gagne pour la 28e fois en Superprestige, alors que j’attends toujours mon premier succès. La réalité c’est qu’en effet on va sans doute devoir nous battre pour la deuxième place désormais…"