Tour d'Italie: le costume de favori ne gêne pas Primoz Roglic
Etre présenté ou considéré comme l'un des principaux favoris du 102e Tour d'Italie cycliste (WorldTour), dont le grand départ sera donné samedi à Bologne, ne gêne absolument pas Primoz Roglic.
- Publié le 09-05-2019 à 15h46
Etre présenté ou considéré comme l'un des principaux favoris du 102e Tour d'Italie cycliste (WorldTour), dont le grand départ sera donné samedi à Bologne, ne gêne absolument pas Primoz Roglic, vainqueur des trois courses par étapes (UAE Tour, Tirreno-Adriatico et tout récemment le Tour de Romandie où il a levé trois fois les bras) auxquelles il a participé cette année.
Le Slovène le l'équipe Jumbo Visma s'en est ouvert avec sincérité jeudi, à deux jours du kick off.
"Il faut tout simplement être capable d'assumer quand on prétend faire partie de l'élite", commente-t-il à ce sujet. "En sport, et particulièrement en cyclisme, il ne faut pas essayer de se cacher quand on est fort, et que les résultats sont bons..."
Un langage qui plaît aux directeurs sportifs Jan Boven et Addy Engels. "On ne lui a fait aucun reproche, bien au contraire, lorsqu'il a pris le pouvoir dès le deuxième jour en Romandie", précisent-ils.
"Lorsqu'il est dans une telle forme, ce ne serait en effet pas raisonnable de vouloir l'empêcher d'en profiter..."
Roglic va donc rouler à fond dans le prologue contre-la-montre de huit kilomètres, dont les deux derniers en forte montée.
"Un premier défi à relever", aux yeux du Slovène. "Et peut-être un premier maillot rose qu'on est prêt à défendre. L'équipe a montré sa force cette année, et en est capable..."
Il y a trois ans lors de ses débuts dans le Giro (58e à 2h43 de Vincenzo Nibali), Roglic n'était encore qu'un ancien sauteur à skis sans aucun passé de coureur cycliste.
"Quand vous entamez une carrière dans le vélo", déclare-t-il, "vous pensez forcément aux victoires, aux maillots rose et jaune, ainsi qu'à tout ce vous pourriez gagner. Mais sans perdre de vue combien cela risque d'être difficile. Depuis il s'est passé beaucoup de choses pour moi. Il a fallu travailler d'arrache-pied, mais je suis très fier de ce que j'ai déjà pu réaliser à ce jour".
Roglic, 29 ans, n'a pas dit un mot à propos de ses adversaires.
"Ce n'est pas à moi de les juger", estime-t-il en effet. "Samedi tout le monde sera à égalité sur la ligne de départ. Ce sera la grande bataille d'Italie, dès le premier jour. Mais on s'est magnifiquement préparé pour ce combat. A présent il s'agit de rester bien concentré pendant trois semaines, mais aussi de profiter de la chance de participer à une aussi belle épreuve. Je conseille à tout le monde d'essayer de bien s'amuser. Sinon ce seront de lonques semaines d'ennui..."