Gilbert : "J’attendais plus de mon printemps"
Le vainqueur de Paris-Roubaix aurait aimé gagner une autre classique printanière.
- Publié le 29-04-2019 à 12h22
Le vainqueur de Paris-Roubaix aurait aimé gagner une autre classique printanière. Il aurait fallu des circonstances très particulières, sans doute, pour que Philippe Gilbert puisse jouer un rôle majeur sur cette Doyenne.
"Je suis venu ici parce que le cœur parle toujours, mais j’ai axé ma préparation sur les flandriennes et Roubaix", dit le Wallon. "Je savais que ce serait compliqué, je n’avais pas travaillé spécifiquement le dénivelé, les côtes, ce sont des efforts différents. J’ai essayé de m’accrocher et j’ai aussi souffert de la météo. Beaucoup de coureurs étaient tétanisés par le froid. On le voit, tout le monde pousse plus gros, les jambes tournent moins vite."
Dès la Redoute, le Liégeois fut en difficulté.
"Je suis passé au dessus avec le groupe, au courage, en m’accrochant, dit-il. Après, j’ai essayé de rouler un tout petit peu pour Julian dans Sprimont, je suis passé en tête quelques centaines de mètres pour l’aider moralement. Je retiens quand même le soutien incroyable du public. J’apprécie ces moments rares."
Pourtant, le Liégeois était de ceux qu’on vit en tête du peloton, à une centaine de kilomètres, quand l’équipe Deceuninck provoqua des cassures.
"On n’a pas attaqué, c’est le vent qui a provoqué les cassures", explique Gilbert. "On n’a utilisé qu’un coureur, Remi Cavagna. On n’a mis personne en plus que ce qui était prévu. Dans les côtes, Vakoc et Serry ont roulé, comme prévu. On n’a pas changé notre plan. Après, on savait que ce serait compliqué d’être à quatre dans la finale. On est réaliste, on sait ce qu’on peut et non. Fuglsang, l’homme fort du jour, a gagné, chapeau à lui."
L’ancien champion du monde fut aussi amené à analyser le début de saison de son équipe et le sien.
"Pour l’équipe, il est réussi", dit-il. "On a gagné Sanremo, Roubaix, 2e du Ronde, plus le reste qu’on ne compte même plus. Mais, à titre personnel, j’attendais plus de mon printemps. Il n’est pas mal… J’ai été malade au Ronde et plusieurs fois, j’ai été freiné par le jeu de l’équipe, je n’ai pas pu tout donner. Heureusement, à Roubaix, ça a tourné en ma faveur. J’ai souvent fini des courses, comme le Nieuwsblad ou Harelbeke, sans avoir donné tout. Parfois, c’est frustrant, mais c’est le jeu de l’équipe."