Nieuwsblad: Stybar a piégé les Belges à domicile
Le Tchèque s’est montré le plus rusé d’un quintet de tête qui comprenait alors Van Avermaet, Wellens et Teuns.
- Publié le 02-03-2019 à 20h34
- Mis à jour le 02-03-2019 à 20h45
Le Tchèque s’est montré le plus rusé d’un quintet de tête qui comprenait alors Van Avermaet, Wellens et Teuns. Si le phrasé de son néerlandais est excellent, sa pointe d’accent rocailleux traduit tout de même une origine plus lointaine que celle des monts flandriens. Bien qu’il porte le maillot d’une équipe belge depuis plus de dix ans maintenant (Fidea de 2006 à 2010 puis Quick Step ensuite), Zdenek Stybar bat toujours bien pavillon tchèque et n’a donc pas ramené une 57e victoire à notre pays sur l’épreuve d’ouverture de la saison. Déjà présent dans un premier mouvement de course qui s’était dessiné à près de cent kilomètres de l’arrivée, derrière l’échappée matinale, le triple champion du monde du cyclo-cross a ensuite accompagné une sélection dessinée dans le Molenberg pour émarger, dans la finale, à un quintet qui comprenait alors Wellens, Van Avermaet, Teuns et Lutsenko.
"Nous avons monté le Mur de Grammont à un très haut tempo, ce qui a entamé les forces de certains de mes concurrents mais aussi permis que le groupe de contre qui nous poursuivait alors ne nous reprenne", commentait le coureur de chez Deceuninck-Quick Step. "Ce forcing a sans doute été décisif. Dans le Bosberg, c’était un peu tout ou rien. Van Avermaet a tenté sa chance et j’ai vraiment du puiser très loin dans mes réserves pour m’accrocher à sa roue."
Après une attaque de Wellens sous la banderole des trois kilomètres, ce fut alors au tour de l’ancien vainqueur des Strade Bianche d’abattre ses cartes.
"Je savais que Tim préparait une attaque car il n’était pas le plus rapide de notre groupe en cas d’arrivée au sprint et il sautait ses tours de relais depuis quelques kilomètres déjà. Je le surveillais donc comme le lait sur le feu (rires). Son offensive était intelligente car il est parti à un endroit de la chaussée où un long îlot central le protégeait un peu du vent. Greg (Van Avermaet) a alors fait l’effort pour sauter dans sa roue. Je pensais, à l’origine, tout miser sur le sprint mais j’ai senti à cet instant que c’était le bon moment pour contrer. Il faut parfois savoir prendre un risque en une fraction de seconde. J’ai rapidement creusé un trou, mais ce n’est qu’à 200 mètres de la ligne que j’ai compris que la victoire m’était acquise. Après 14 ans d’attente, c’est une réelle fierté de ramener un succès sur l’ouverture de la saison belge à l’équipe. À titre plus personnel, je vis une semaine exceptionnelle puisque je m’étais imposé dimanche dernier sur la dernière étape du Tour d’Algarve. Et dire que j’étais, avant cela, resté près de deux ans sans lever les bras… Parfois les pièces du puzzle s’imbriquent à la perfection sans que l’on ne change pas véritablement sa manière de travailler. Je suis toujours resté concentré sur mon métier, mais tout me sourit depuis quelques jours (rires) …"