Le baromètre de la saison cycliste 2019
À l’entame de la saison sur route, il est impossible de prédire qui va remporter les courses les plus prestigieuses en 2019. Mais il n’est pas trop hasardeux de tenter de deviner qui devrait faire mieux ou moins bien cette saison que l’année dernière.
- Publié le 10-01-2019 à 18h37
- Mis à jour le 11-01-2019 à 09h33
À l’entame de la saison sur route, il est impossible de prédire qui va remporter les courses les plus prestigieuses en 2019. Mais il n’est pas trop hasardeux de tenter de deviner qui devrait faire mieux ou moins bien cette saison que l’année dernière.
À la hausse
Les stars du peloton qui ont vécu une année 2018 quasiment blanche n’ont que peu de chance de faire pire en 2019. C’est le cas, par exemple, de Mark Cavendish, Marcel Kittel, Fabio Aru, Michael Matthews ou Richie Porte. Oliver Naesen, malchanceux et Greg Van Avermaet un peu retrait lors des classiques en 2018, devraient logiquement faire mieux au printemps prochain. Des coureurs tels que Tom Dumoulin, Philippe Gilbert ou Romain Bardet, toujours placés mais jamais gagnants l’année dernière, pourraient finir par trouver l’ouverture. La progression constante d’Egan Bernal, de Julian Alaphilippe, de Primoz Roglic et à un degré moindre de Dylan Teuns, ne demande qu’à se confirmer en 2019. Enfin, Chris Froome a toutes les cartes en mains pour troquer un Giro contre un Tour de France, un peu plus prestigieux.
À l’équilibre
Il est difficile de demander à Alejandro Valverde ou à Peter Sagan, qui gagnent partout et tout le temps, de faire mieux en 2019. Mais il est quasiment inconcevable d’imaginer qu’ils fassent moins bien. Vincenzo Nibali nous a habitués à remporter une grande course par an et le Requin de Messine semble très motivé pour poursuivre dans cette voie. Simon Yates a trouvé la recette en 2018 pour ne plus craquer en troisième semaine des grands tours et pourrait l’appliquer à nouveau cette saison. Tiesj Benoot, Tim Wellens et Yves Lampaert ont les armes pour confirmer leurs succès sur des semi-classiques alors qu’il sera difficile pour Wout Van Aert de faire beaucoup mieux sur les classiques que lors de ses débuts fracassants au printemps dernier. Michal Kwiatkowski a, quant à lui, l’intention d’être plus performant sur les classiques au détriment des courses par étapes. Pour finir, Nairo Quintana semble désormais condamné à quelques coups d’éclats ponctuels tout en jouant les seconds rôles pour les classements généraux. Mais le Colombien n’est pas résigné et il serait imprudent d’enterrer d’ores-et-déjà un champion de sa trempe.
À la baisse
Difficile de confirmer lorsque l’on a atteint son graal. Geraint Thomas, qui ne bénéficiera pas du même alignement des planètes en juillet 2019, aura bien du mal à conserver son titre sur le Tour de France. Thibaut Pinot, à l’automne, et Niki Terpstra, au printemps, ont sans doute tenu une forme qu’ils ne retrouveront plus. Le Néerlandais, qui a décidé de quitter la Quick-Step cet hiver, devrait subir le même contrecoup que Marcel Kittel ou Tony Martin lorsqu’ils ont tourné les talons à l’équipe belge. Fernando Gaviria a également quitté la structure de Patrick Lefevere et rien ne dit qu’il bénéficiera d’un train aussi efficace chez UAE Team Emirates. Elia Viviani, quant à lui, aura bien des difficultés à remporter à nouveau 18 succès en 2019. Mais l’Italien de Deceuninck – Quick-Step pourrait privilégier la qualité à la quantité dans les mois à venir.