Le Giro démarre d'Israël et se dote d'une logistique hors-norme
Le départ du Giro depuis Israël a constitué un véritable défi organisationnel.
- Publié le 03-05-2018 à 15h54
- Mis à jour le 04-05-2018 à 07h34
Le départ du Giro depuis Israël a constitué un véritable défi organisationnel. L’organisation et la logistique nécessaires au bon déroulement d’une course par étapes de trois semaines sont immensément compliquées. Mais un départ hors d’Europe augmente encore la complexité du problème. Aussi bien en termes de gestion des distances de voyage que sur un plan strictement administratif.
Lundi, un Boeing 747 d’une capacité de transport de 134 tonnes est parti depuis l’aéroport de Milan Malpensa, direction Tel Aviv. Cet avion-cargo a été chargé pour moitié de fournitures destinées aux équipes, et pour moitié de matériel réservé à l’organisateur RCS. Selon la Gazzetta dello Sport, il y avait 880 vélos et 2 700 roues à bord. Le fait que tant de roues aient été nécessaires est dû aux règles de sécurité spécifiques à Israël. En effet, aucun liquide ne peut être transporté et donc, par exemple, pas de colle pour les boyaux. Les camions des équipes embarqués dans ce Boeing 747 contiennent également les radios, les glacières et tout ce qui est nécessaire au travail des mécaniciens.
Lors des trois étapes du Giro en Israël, l’organisation mettra des voitures locales à la disposition des équipes. Celles-ci conduiront donc toutes une Skoda, quel que soit leur sponsor automobile le reste de l’année.
Mardi, les coureurs sont arrivés en Israël depuis leur aéroport local respectif. Des venues qui peuvent s’avérer être un casse-tête dans un pays aux règlements spécifiques. "Nous avons été chanceux avec la sélection, qui ne compte aucun coureur ressortissant de pays nécessitant un visa pour Israël", a ainsi expliqué Julie Verrept, responsable de la logistique chez Quick-Step Floors, au Nieuwsblad.
Les 176 participants à cette 101e édition du Tour d’Italie seront ensuite acheminés grâce à trois avions, depuis Eilat, arrivée de la troisième étape dimanche 6 mai, vers Catane départ de la quatrième étape le mardi 8 mai. Pour les mécaniciens et le matériel, le voyage sera, comme d’habitude, bien plus long et complexe. Toutefois, le matériel de contre-la-montre, qui ne sera plus utilisé que le 22 mai, pour le long chrono entre Trento et Revoreto, fera le voyage retour dans le même Boeing 747 qu’à l’aller, de Tel Aviv à Milan Malpensa.
Cette logistique et ces voyages exceptionnels génèrent bien sûr des coûts supplémentaires pour les équipes. Mais à grand départ exceptionnel, dispositif exceptionnel puisque l’organisateur du Tour d’Italie a augmenté les primes de participation en raison des coûts supplémentaires de logistique et paie également tous les vols charters. "Laissez-moi indiquer que RCS est correct. Ils ont en effet fait un effort à cause des trois étapes en Israël. Mais sur une course de trois semaines avec près de vingt personnes, nous dépassons toujours le budget", a concédé Patrick Lefevere, le patron de Quick-Step Floors.
Le coût du Giro 2018 devrait donc être bien supérieur à celui des éditions précédentes. Mais c’est à ce prix que la 101e édition du Tour d’Italie entrera dans l’histoire.