Greg Van Avermaet: "Je suis venu ici pour gagner pas pour sprinter pour la huitième place"
Greg Van Avermaet s'est montré très clair à propos de sa 12e place à l'Amstel Gold Race.
- Publié le 16-04-2017 à 19h04
- Mis à jour le 16-04-2017 à 21h32
Greg Van Avermaet s'est montré très clair à propos de sa 12e place à l'Amstel Gold Race.
"Je suis déçu. Je suis venu ici pour gagner pas pour sprinter pour la huitième place". "J'étais trop loin dans le Kruisberg et ils sont partis. Je n'étais pas au bon endroit. C'est ennuyeux. J'ai bien essayé quelque chose mais c'était difficile".
Van Avermaet a bien tenté de combler l'écart. Bien que celui-ci soit tombé à environ dix secondes, il n'a pu rejoindre le groupe de tête contrairement à Kwiatkowski. "Sur le Keutenberg, je me suis décidé à partir de l'avant mais Valverde et moi sommes restés bloqués. J'étais un peu trop court. Dommage, mais parfois la course est très simple. Parfois, vous pouvez redresser les choses grâce à une course poursuite. Nous avons travaillé dur mais tout le monde n'a pas permis que cela tourne suffisamment rond. Ils se sont portés brièvement en tête et sont immédiatement rentrés dans la file. Si tout le monde avait coopéré au bon moment, nous y serions arrivés. Cela n'a pas été le cas. Dommage, surtout que l'on sait qui a fait la course".
BMC a ouvert la course en se postant devant à 70 km de l'arrivée. "Oui, vous devez généralement le faire. Nous devions durcir la course et cela a fonctionné. Tout le monde a vu que cela a été une course difficile. Je ne peux pas me plaindre, mais j'aurais naturellement préféré faire la jonction avec le groupe de Gilbert. Je ne suis pas venu pour disputer le sprint pour la huitième place. Est-que je serai à Liège? Je ne sais pas encore. La sensation est bonne, je n'étais pas mal. Enfin, nous prendrons cette décision plus tard".
Tim Wellens: "Les jambes étaient bonnes mais pas assez"
Tim Wellens a terminé 42e du sprint du groupe qui se battait pour la 8e place dimanche à l'arrivée de l'Amstel Gold Race. "Le jambes étaient bonnes mais pas assez pour lutter pour la victoire", a simplement reconnu le coureur de Lotto-Soudal.
Wellens a bien essayé de revenir sur le groupe d'échappés dans le final mais à l'inverse de Kwiatkowski, il n'est pas parvenu à rejoindre le groupe emmené par Philippe Gilbert.
"Le plan était que moi, Tiesj (Benoot) ou Jelle (Vanendert) attaque dans la zone de vérité. La situation était idéale quand Tiesj s'est retrouvé dans le groupe de tête. Mais soudain il a connu un ennui mécanique. J'ai alors décidé d'essayer de rejoindre les leaders. A un certain moment, on est revenus tout près mais pas assez. J'étais déjà bien dans le rouge quand je suis revenu sur le groupe de Van Avermaet."
"J'avais de bonnes jambes mais assez bonnes dans le final. Je n'avais plus la force de rouler à fond en poursuite avec Van Avermaet et Valverde."
Wellens reste néanmoins positif. "J'ai appris que les jambes n'étaient pas mauvaises. Pas assez bonnes pour suivre Kwiatkowski. Gilbert et Kwiatkowski étaient les meilleurs aujourd'hui. Mercredi, je dispute la Flèche Wallonne. Nous allons devoir décider de la tactique dans les prochains jours: Attaquer avant le Mur de Huy ou pas ?"
Kwiatkowski reconnaît que Gilbert était le plus fort
Michal Kwiatkowski s'est incliné au sprint devant Philippe Gilbert dimanche à l'arrivée de l'Amstel Gold Race. "J'espérais le surprendre en lançant rapidement le sprint. Mais le vent de face m'a complètement bloqué dans les 50 derniers mètres. Vous savez qu'avec Phil, vous devez vous battre jusqu'au bout. Il n'abandonne pas et il a arraché la victoire".
"Etre battu par Gilbert sur son terrain n'est pas déshonorant. Naturellement, j'aurais bien aimé inscrire cette épreuve une deuxième fois à mon palmarès. Sur le coup, j'étais déçu, mais à la fin, il faut admettre qu'il était le plus fort et a mérité son succès. Il a remporté le Tour des Flandres cette année et toutes les classiques ardennaises en 2011. C'est incontestablement une légende. Il a prouvé encore une fois qu'il peut gagner tous les monuments. Courir avec lui, courir contre lui, c'est juste agréable et il roule toujours. J'espérais vraiment le battre au sprint. Malheureusement, cela n'a pas marché. J'ai peut-être été un trop tôt devant. Qui peut le dire? J'ai essayé de gagner. Tout à coup, vous sentez qu'il passe devant vous et vous le voyez faire le chiffre quatre avec la main droite. Il ne s'avoue jamais battu". Que pense-t-il du nouveau parcours?
"Finalement, ce sont toujours les coureurs, qui font la course. Avec ou sans le Cauberg à la fin. BMC a durci la course très tôt et nous avons tous dû rapidement nous mettre au travail. Je reconnais que je suis en bonne forme et je veux le démontrer à la Flèche Wallonne et à Liège-Bastogne-Liège". (Belga)
Philippe Gilbert fier de sa quatrième victoire
Philippe Gilbert a remporté l'Amstel Gold Race pour la quatrième fois de sa carrière. "Je suis très heureux. C'est une de mes courses préférées".
Comme au Tour des Flandres, Gilbert s'est montré très offensif et a répondu à une accélération de Tiesj Benoot à 40 km du but. "C'est ma façon préférée de courir. J'ai ça en moi. C'est surtout comme ça que je suis le meilleur. Nous allions vite dans le Kruisberg. Il y avait un vent de côté comme sur l'Eyserbosweg. Là, vous savez que cela va être une bataille homme contre homme. À l'avant, nous avons bien collaboré jusqu'à la fin. Je sais que Kwiato est toujours loyal, on a un peu la même mentalité dans l'effort. On donne volontiers le meilleur de nous-même. Je lui ai dit qu'on devait essayer de collaborer le plus longtemps possible et que le meilleur gagne. C'est le genre de petits mots qui peuvent faire la différence, donner une autre motivation. On aurait aussi pu se regarder plus tôt et se faire reprendre. Cela aurait été très dommage parce qu'on méritait tous les deux cette victoire".
Gilbert a accéléré deux fois sur le Bemelerberg en réponse à Kwiatkowski et les deux sont partis. "Nous y avons été vraiment forts. Quand il a accéléré, j'ai vu que tout le monde était limite. Moi aussi. Mais si vous pouvez donner un ou deux pour cent en plus, on peut faire la différence. Il faut se donner de la peine pour dépasser cette limite et je l'ai fait à deux reprises. Je sais que c'est bien de rouler devant avec Kwiatko. Il collabore toujours et nous avions pris l'accord pour rouler ensemble jusqu'au dernier kilomètre. Il m'a surpris un peu dans le sprint, mais c'était vent de face et je n'ai pas paniqué. Je me suis concentré sur sa roue arrière. J'ai vu que je me rapprochais de plus en plus et je suis arrivé devant lui juste avant la ligne. C'était une journée parfaite".
"Chaque année, mon objectif est de remporter une classique. J'en ai déjà deux. C'est beau. C'est une compensation pour les saisons où je n'en ai pas gagné. C'est toujours difficile de s'imposer ici, certainement avec le nouveau final. Je pensais qu'il y avait plus de chances que cela se termine par un sprint. Finalement, on a eu droit à une course ardue avec une belle échappée".
Du coup, Gilbert est le grand favori des prochaines courses. "On verra parce que je suis aussi tombé assez lourdement au passage des trois frontières (à 142 km de l'arrivée) et il faut savoir si je ne vais pas trop le ressentir dans les jours qui viennent. Là, j'ai assez mal. Il va falloir contrôler ça. J'ai cru que ma course était finie, j'avais la respiration coupée et je suis resté assez longtemps à terre. J'ai eu la chance de tomber dans l'herbe mais mon vélo était cassé et j'étais vraiment loin. Maximilian Schachmann m'a accompagné et remonté un peu le moral, la douleur a commencé à partir et au moment important, j'étais revenu dans la première partie du peloton".
Wilfried Peeters: "Phil s'épanouit et effectue juste un très bon boulot"
Philippe Gilbert a offert à sa nouvelle équipe Quick Step une deuxième classique cette saison en remportant l'Amstel Gold Race deux semaines après son triomphe dans le Tour des Flandres. Le directeur sportif de l'équipe N.1 du WorldTour Wilfried Peeters était évident plus que ravi de ce 24e bouquet décroché par ses coureurs en 2017. "Il gagne ici. C'était donc une bonne décision de ne pas l'aligner dans Paris-Roubaix" "Cela fait maintenant quelques semaines que Phil se sent très bien" a détaillé Peeters. "Il s'épanouit. Il est content. Nous avons longtemps hésité à l'aligner à Paris-Roubaix, mais finalement ce fut une bonne décision de le laisser se concentrer sur l'Amstel. Car il gagne. Et dans ce cas, on a toujours raison."
"Sans le Cauberg, nous avons modifié la tactique dans le final", a ensuite expliqué Peeters. "Rouler à fond du Kruisberg au Keutenberg et ensuite regarder la situation. On savait: si les leaders sont seuls, alors il est possible que tout le monde ne collabore pas. Ce fut notre chance, derrière il n'y avait que des leaders. On a vu que les meilleurs étaient devant et que le trou n'a pas pu être comblé. Cela a bien tourné devant. Dans la dernière bosse, Kwiatkowski a attaqué. Je savais qu'en haut il y avait du vent de côté et qu'il faudrait se battre pour chaque mètre."
Dans le sprint, Kwiatkowski, vainqueur de Milan-Sanremo, partait favori. "Nous savions qu'il y avait un vent de face. Kwiatkowski a lancé son sprint un peu trop tôt. Il a immédiatement pris quelques mètres, mais les 50 dernières mètres étaient de trop."
Cela laisse augurer de belles choses dans la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège. "Voyons si nous pouvons conserver cette forme encore une semaine et espérons que nous pourrons encore disputer deux belles courses", a conclu Peeters.
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