Philippe Gilbert: "La communication de Sergeant a été maladroite" (VIDEO)
Philippe Gilbert n’a pas apprécié l’appel du pied public du manager Lotto-Soudal.
- Publié le 06-12-2015 à 17h57
- Mis à jour le 07-12-2015 à 17h43
Philippe Gilbert n’a pas apprécié l’appel du pied public du manager Lotto-Soudal. En fin de contrat en décembre prochain, Philippe Gilbert devrait être l’un des grands animateurs du prochain mercato. Une perspective qu’il aborde dans la suite de l’entretien qu’il nous a accordé à Monaco (dont la première partie est à découvrir ici).
2016 sera forcément une année spéciale pour vous, qui arrivez en fin de bail, mais aussi pour BMC dont la licence WorldTour arrive à son terme. Cela rajoute-t-il une dose de pression sur vos épaules ?
"Je ne pense pas être dans une situation où je dois réellement stresser ou m’inquiéter. Si je ne resigne pas chez BMC, ce sera peut-être une autre équipe. Je me sens bien dans cette structure. Quand je vois comment ma vie est organisée actuellement, je ne m’imagine pas arrêter dans un avenir à moyen terme. Je n’irai peut-être pas aussi loin qu’un gars comme Rebellin (rires), pour éviter de devenir un dinosaure du vélo (44 ans, et toujours actif chez CCC) mais je n’ai aucune raison de songer à ranger le vélo. Si ce n’est mon ennui au genou cette saison, j’ai tout de même été plutôt épargné par la poisse jusqu’ici dans ma carrière et n’ai pas à me plaindre."
Quelles priorités dicteront le choix de votre futur ? Un mix entre les garanties sportives et l’aspect financier ?
"Il y a beaucoup de choses qui entrent en considération. Le matériel est par exemple très important. BMC est devenu l’un des meilleurs vélos du monde en terme de performance. J’évolue dans l’une des meilleures équipes du monde depuis quatre ans maintenant et ne suis pas prêt à faire marche arrière…"
Marc Sergeant vous a tendu une belle perche dernièrement en répétant son intérêt pour votre personne mais en précisant aussi qu’il vous faudrait alors sans doute revoir vos prétentions salariales à la baisse…
"C’était très maladroit de sa part. Je n’ai pas compris sa communication. Nous nous entendons bien et il a mon numéro. C’est vrai que nous nous sommes vus au Mondial et que nous avons bu un café ensemble et avec Herman Frison, mais je suis très déçu de la façon dont il a laissé sous-entendre les choses en faisant passer un message de manière indirecte. Je ne sais pas s’il attendait que je le rappelle derrière, mais cela n’a en tout cas pas marché… Je préfère travailler de manière directe. Il aurait été plus adéquat de me passer un coup de fil pour me faire part de son intérêt de manière plus confidentielle."
À la FDJ, chez Lotto puis chez BMC, vous avez évolué dans des équipes de nationalités différentes. Un retour dans une formation belge constituerait-il un argument de plus ?
"Non, pas vraiment. Les mentalités sont différentes. BMC est essentiellement axée sur les courses par étapes mais entretient aussi de réelles ambitions sur les classiques où nous sommes toujours présents. J’ai connu des équipes avec des approches et des manières de travailler variées, mais j’ai à chaque fois su m’adapter."
De l’extérieur, on a le sentiment que l’atmosphère est plus familiale chez Lotto que chez BMC. Cette impression est-elle correcte ?
"La structure y est plus petite. Nous avons fait un jour la comparaison à la veille d’un prologue de Paris-Nice : pour 8 coureurs, il y avait 16 membres du staff chez BMC contre… 8 chez Lotto. Cela en dit long. Nous sommes habitués à vivre dans un grand confort."