Ce vététiste a été dopé contre son gré: "Je ne pensais jamais vivre ça"
Le vététiste liégeois Martin Maes a été contrôlé positif à deux reprises.
- Publié le 26-06-2019 à 19h45
- Mis à jour le 26-06-2019 à 19h50
Le vététiste liégeois Martin Maes a été contrôlé positif à deux reprises. L’annonce a fait l’effet d’une bombe dans le monde du VTT et plus précisément pour ceux qui suivent de près les compétitions internationales d’Enduro et de Descente. Notre compatriote, Martin Maes, actuel leader du championnat de l’Enduro World Series (EWS), vient d’écoper d’une suspension de trois mois pour un double contrôle antidopage positif.
Une histoire qui débute de l’autre côté du monde, en Nouvelle-Zélande avec une blessure. "On était en préparation pour les premières manches de l’EWS en Nouvelle-Zélande et en Australie", explique le vice-champion du monde de descente dans un entretien avec Vojomag.
Là-bas, le jeune homme s’est blessé assez sérieusement avec une plaie profonde. "Le médecin de l’organisation a décidé de me faire plusieurs points de suture après avoir nettoyé la plaie. Le lendemain, je me sentais mal, je ne savais plus poser le pied par terre et ma jambe était gonflée tout autour de la blessure. Je suis retourné voir le médecin qui m’a confirmé la gravité de la blessure. Pour traiter l’infection, il a utilisé du Probenicide. Mark Maurissen nous a confirmé que ce produit n’était pas dans la liste des produits interdits."
Le jeune liégeois et son équipe commettent alors l’erreur de pas vérifier cette fameuse liste. Le Probenicide est bien sur une liste mais la liste des produits masquants. Une négligence qui va s’avérer fatale. En effet, notre compatriote s’impose sur les deux manches. Et logiquement, il subit un double contrôle anti-dopage où il s’empresse de signaler la prise d’antibiotique et d’un produit désinfectant. Le 21 mai dernier, il reçoit un appel téléphonique de l’UCI. "Je m’en souviendrai toute ma vie. Je ne pensais jamais vivre pareille situation dans ma vie. J’ai ressenti un profond sentiment d’incompréhension et de vide, car je ne comprenais pas du tout d’où cela pouvait venir. Je suis passé devant l’UCI qui a bien entendu notre argumentaire mais elle a surtout retenu un de ses principes de base qui est qu’un athlète est entièrement responsable des substances qu’il ingère."