1 million de dollars levés pour la bonne cause et par la course à pied par la start-up belgo-américaine AtlasGO
AtlasGo, start-up fondée à San Francisco par Thomas Querton, jeune entrepreneur bruxellois, a développé trois “solutions” qui allient activité sportive et impact sociétal. En deux ans et demi, près de 900.000 dollars ont déjà été récolotés au profit d'associations.
- Publié le 15-10-2019 à 13h44
- Mis à jour le 16-10-2019 à 09h05
AtlasGo, start-up fondée à San Francisco par Thomas Querton, jeune entrepreneur bruxellois, a développé trois “solutions” qui allient activité sportive et impact sociétal. En deux ans et demi, près de 900.000 dollars ont déjà été récolotés au profit d'associations.
C’est fou de voir le parcours qu’une start-up peut accomplir en trois ans de temps. AtlasGo, start-up fondée par Thomas Querton, jeune Bruxellois parti en 2015 s’installer à San Francisco (pour faire un “master” en entrepreneuriat social), n’a franchement pas traîné en chemin, ce qui est assez logique pour une application mobile qui a pris racine dans le monde du running californien. De passage à Bruxelles, Thomas Querton nous a fait part des résultats et des projets de développement de la start-up qu’il a co-fondée, mi-2016, avec Magali Mathieu et Olivier Kaeser, deux “expats” européens rencontrés dans la Silicon Valley.
La première info vient confirmer ce que Thomas Querton nous annonçait voici un an: AtlasGo vient de boucler une levée de fonds (“seed round”) pour 1 million de dollars auprès d’un fonds d’investissement français et de plusieurs “business angels” (belges, français, américains,…). AtlasGO avait déjà levé, précédemment, 460.000 dollars auprès de proches et de “business angels”.
“Ces nouveaux capitaux vont nous servir à faire deux choses. D’une part, on va continuer à développer la gamme de nos produits et à les perfectionner. D’autre part, on va développer nos équipes en Belgique, qui est notre QG européen, et aux Etats-Unis”. Actuellement, l’équipe d’AtlasGO se compose de 12 personnes, dont la majorité se trouve en Californie. Mais si le centre de gravité de la start-up demeure sur la côte ouest des Etats-Unis, le marché européen commence à découvrir l’intérêt des solutions développées par AtlasGO.
Des employés en bonne santé et engagés
À ses débuts, AtlasGO proposait uniquement une solution de “community engagement”, qui permet à toute personne s’adonnant à la course à pied de prendre part à un challenge sponsorisé par une entreprise. Et ce, au profit d’une association caritative, d’une ASBL ou d’une ONG. La start-up s’occupe de mettre en contact les entreprises avec les associations, ainsi que de la stratégie de communication qui accompagne chaque challenge. Une fois l’application AtlasGO téléchargée, les coureurs sélectionnent le challenge et la cause de leur choix. Le jour venu de l’événement, chaque mile ou kilomètre parcouru est converti en don grâce à l’intervention du ou des sponsors (environ 0,10 euro par kilomètre).
Au fil des challenges, des clients d’AtlasGO ont voulu organiser des challenges pour leurs propres employés. De ce besoin est née la solution “employee engagement”, qui représente aujourd’hui 70 % du chiffre d’affaires d’AtlasGO. “Les entreprises le font avec un triple objectif : avoir des employés motivés et en bonne santé ; développer une culture d’entreprise ; et jouer un rôle sociétal en apportant un soutien à une association”, explique Thomas Querton. En Belgique, D’Ieteren Auto lancera, la semaine prochaine, son quatrième challenge. Autre exemple : la multinationale Swiss Re a fait appel à AtlasGO pour organiser un challenge dans 25 pays.
Un troisième produit a vu le jour cet été : “Virtual Race”. “Le concept consiste à permettre aux associations d’organiser des courses virtuelles afin de récolter des fonds”, explique le CEO d’AtlasGo. Pratiquement, la start-up crée un événement sur son application au profit d’une association. Que vous soyez à Bruxelles, Pékin, Johannesburg ou Rio, vous pouvez contribuer, durant une période définie, à un challenge (en courant, nageant, golfant, etc.) au profit d’une bonne cause. Par rapport à un événement caritatif classique, ces “courses virtuelles” ont le gros avantage, pour les associations, de limiter les coûts opérationnels (souvent élevés) et de toucher (potentiellement) un nombre illimité de personnes.
En deux ans et demi, AtlasGO est parvenu à bâtir une communauté de plusieurs milliers de “sweaty changemakers”, comme les nomme Thomas Querton. Grâce à des centaines de challenges, cette communauté a déjà levé près de 900 000 dollars pour des associations.
La suite ? “Notre objectif est d’atteindre le million de dollars levé, pour des ASBL, d’ici la fin de l’année et de doubler ce montant l’an prochain”.
Le CEO de la start-up reste, en revanche, discret sur son chiffre d’affaires. “Nous sommes en croissance”, se contente-t-il de dire, insistant tout de même sur le fait qu’AtlasGO ne prend aucune commission sur les dons et que ses revenus proviennent exclusivement des clients de l’application, à savoir surtout des entreprises privées.