Olivier Dulon, un an à la tête du volley francophone
La Fédération Volley Wallonie-Bruxelles a subi un sacré lifting sous l’impulsion de son nouveau président issu de la province du Luxembourg
- Publié le 25-05-2018 à 09h36
- Mis à jour le 25-05-2018 à 09h37
La Fédération Volley Wallonie-Bruxelles a subi un sacré lifting sous l’impulsion de son nouveau président issu de la province du Luxembourg
Élu président de la Fédération Volley Wallonie-Bruxelles en juin 2017, Olivier Dulon y a bousculé les habitudes. "Il y a eu de nombreux changements en douze mois", se félicite le Tellinois. Avec l’aide de sept collègues, la machine est lancée.
Nourrissez-vous des regrets à avoir postulé à la présidence ?
"Aucun. Je m’étais présenté avec la volonté de faire changer les choses. Tout était vieillot au sein de la fédération. Avec mes associés entièrement bénévoles, nous n’avons pas chômé en moins de onze mois. Les changements furent très, très rapides et, à mon avis, peu de fédérations iraient aussi… vite. Toutefois, on compose avec les résistances d’anciens."
Suite au décès de l’ancien président - Albert Daffe -, votre mandat fut pris en cours de route et valait un an. Des élections auront-elles lieu sous peu ?
"Non. Les statuts ont été réformés. Mon mandat court jusqu’en janvier 2019."
Quels étaient les premiers changements à apporter ?
"La priorité était de dépoussiérer l’administratif. De nouveaux statuts sont fonctionnels au niveau législatif. Le conseil d’administration a été modifié : chaque entité est représentée (les 5 provinces, la Région bruxelloise, la Région germanophone et le président Dulon) . Le conseil stratégique, source de problèmes, a été supprimé."
À l’instar de ce qui s’est passé en football, la traditionnelle feuille papier de match a disparu…
"Ouf ! Tout est digitalisé. Nous avons innové avec un nouveau portail informatique (les classements, les rencontres, les résultats) . Il faut vivre avec notre temps."
Ce n’est pas un scoop : les finances étaient dans le rouge depuis une décennie. Est-ce encore le cas ?
"Non. Elles se portent mieux. Prendre des mesures drastiques pour présenter un exercice et un bilan financier positifs s’imposait. Ce fut le cas."
Pourquoi avoir voulu changer le nom AIF (Association Inter-provinciale de volley) en Fédération Volley Wallonie-Bruxelles ?
"Sans vouloir heurter, AIF ne voulait rien dire. Relifter le logo, le site Internet coulait de source."
Après avoir mis un coup de balai au niveau administratif, quid du côté sportif ?
"Pour aller de l’avant, mettre à jour le volet administratif était une nécessité. Lancée en 2016, l’Académie sport-études de Dinant a connu un début assez poussif. Deux ans plus tard, elle est victime de son succès. 25 garçons et 18 filles sont inscrits."
Et les sacro-saintes sélections francophones ?
"Elles seront dédoublées. D’un côté, on trouve les tranches d’âge 16-17-18 ans. De l’autre, nous allons aussi regrouper les meilleurs jeunes (2003-2004 pour les garçons, 2004-2005 pour les filles) en sélection."
Le futur, c’est ?
"Un audit ciblé sur la partie sportive. Appel sera fait à un grand entraîneur pour déterminer de manière très précise ce qu’il faut améliorer, faire, supprimer, peaufiner, etc."
Chaque week-end dans les salles
Olivier Dulon ne connaissait guère le volley-ball avant d’y venir. Le fait de voir deux de ses quatre enfants s’y mettre lui a mis la puce à l’oreille. Il y prit goût, avant de rejoindre le Comité provincial Luxembourg et de se décider à se mettre à l’arbitrage. “J’ai arbitré des matches en P2 et en P3. Pas plus haut.” Être président change la donne. “J’ai encore ma carte mais je ne peux plus prendre le sifflet. J’assiste à des matches en Wallonie tous les week-ends. Ce n’est pas une contrainte ! La passion l’emporte.” Président – ses collègues sont Dominique Reterre, Fabrice Fossepré, Anne-Marie Habets, Daniel Van Daele, Eric Davaux, Pascal Schmets et Frédérick Vandenbemde – de la FVWB, il est administrateur à Volley Belgium, le nouveau nom de la fédération belge. Un emploi du temps bien chargé.
“Du volley pour les personnes à mobilité réduite”
Détendeur d’une licence en droit à l’université de Reims, Olivier Dulon est maître assistant en médiation (résolution des conflits à l’amiable) et donne 24 h cours/an (six séances de 4 h) à des étudiants en master (4e année de droit ou de psychologie) à l’université de Liège. Il a terminé en juin 2017 un mandat de deux ans non renouvelable en tant que président du Service publique fédéral Justice. Dans la vie de tous les jours, il est secrétaire régional intersectoriel de la CGSP Luxembourg – bureau à Arlon. Être assis devant son ordinateur n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. “Après réflexion, nous allons lancer le volley assis pour les personnes à mobilité réduite.” Chouette initiative. À la mode il y a une dizaine d’années, le beach-volley fera, lui aussi, son retour sur le devant de la scène.
“Je cours tous les jours”
Né le 11 novembre 1968, Olivier Dulon habite à Tellin. Marié à Caroline, père des quatre enfants (Esteban 16 ans, Noa 19, Olivia 21 et Lola 22), il est également connu pour avoir été cycliste amateurs à un très haut niveau durant les années 90. “Au risque de surprendre, je n’ai jamais voulu devenir professionnel”, clame celui qui subodorait le dopage. Ceci explique cela. “Oui…” Une fois sa carrière terminée, il a pratiqué le triathlon (trois ans) – il a remporté celui de Lanzarote – et, surtout, mange, boit, dort running. “Je cours dix kilomètres tous les jours et je dors, en moyenne, trois heures par nuit.” Il prépare d’ailleurs le prochain semi-marathon de Sedan/Charleville (7 octobre) avec l’envie d’y briller.