Vandoorne adore Monaco: "Le Grand Prix le plus sensationnel de tous"
Stoffel Vandoorne a adoré ce circuit où le pilote peut encore faire une différence.
- Publié le 24-05-2019 à 06h59
- Mis à jour le 24-05-2019 à 08h22
Stoffel Vandoorne a adoré ce circuit où le pilote peut encore faire une différence. De retour de l’e-Prix de Berlin ce samedi, Stoffel Vandoorne commentera le GP de Monaco avec Gaëtan Vigneron, dimanche après-midi sur la RTBF.
Une course à domicile qui ne lui a pas vraiment réussi ces deux dernières années en F1 avec la mauvaise McLaren. Même s’il s’y était illustré en qualifications en 2017 en gagnant facilement son ticket pour la Q3 avant de taper le rail à la sortie de la Piscine, comme Max Verstappen l’an dernier. En course, il termina dans les glissières de Sainte Dévote après un freinage trop appuyé. Et l’an dernier, 14e sur la grille, il ne put que suivre la procession pour finir douzième. Rien d’extra donc niveau résultats, mais le souvenir d’un Grand Prix néanmoins hors du commun.
"En termes de sensations, Monaco est clairement la course la plus extraordinaire de la saison", s’exclame Stoffel. "C’est un truc de fou de piloter les voitures les plus rapides du monde au milieu de deux rails, entre les monuments et la mer, dans un cadre prestigieux. Vu l’étroitesse de la piste, on a l’impression que tout va plus vite qu’ailleurs alors que c’est justement la course la plus lente de l’année. C’est grisant."
La semaine est la plus longue de l’année en F1 avec des premiers essais libres le jeudi. "Il faut construire son week-end. Faire le plus de tours possible en essais afin de trouver et d’augmenter progressivement le rythme, de repousser au fur et à mesure les limites pour aller chercher les derniers dixièmes."
Sans aller trop loin… "Monaco nécessite un pilotage très précis, comme en kart. Car le moindre écart ici se paie cash. Il y a très peu de dégagements, moins encore qu’à Singapour."
Et notre ex-pilote de Grand Prix d’évoquer son virage préféré : "Le gauche rapide et à l’aveugle du Tabac est, selon moi, le plus excitant. L’entrée de la Piscine se passe aujourd’hui trop facilement à fond. Enfin, tout est relatif. C’est comme le tunnel. Le freinage après est nettement plus délicat, en descente, avec une bosse et un changement d’asphalte. On sent l’arrière de la voiture très léger. On doit faire attention de ne pas être surpris. Comme à Massenet où il faut bien rester dans la trajectoire, sinon vous n’êtes plus qu’un passager et vous tapez. Le freinage à Sainte Dévote n’est pas facile non plus. Surtout en qualifications avec des freins et des pneus pas encore à température idéale."
Au final, l’ensemble de ces paramètres et difficultés fait que le rôle du pilote, son audace, sa prise de risques permettent de faire une plus grande différence qu’ailleurs. "En général, le matériel intervient pour 90 % et le pilote pour 10 %. Ici, le facteur humain intervient un peu plus, même si vous ne gagnerez jamais avec une mauvaise auto."
Après cinq doublés, les pilotes Mercedes restent donc les grands favoris du week-end ? "Quand on voit la différence sur les derniers GP, je crois que ce sera compliqué pour Ferrari, oui. Par contre, Red Bull a toujours bien marché ici. Et Max Verstappen a une revanche à prendre. Je l’imagine bien rivaliser avec Hamilton et Bottas pour la pole."
"Pas toute ma vie à Monaco"
Stoffel loue depuis trois ans un appart à Fondvieille. Mais il lui manque des choses...
Comme Thierry Neuville, Jérôme D'Ambrosio, Thierry Boutsen, Philippe Gilbert ou jadis Maxime Martin, Justine Henin et Tom Boonen, Stoffel Vandoorne vit depuis trois ans dans un petit appartement à Monaco, dans le quartier de Fondvieille, au pied du Rocher et du palais princier. "Honnêtement, je voyage tellement que je ne suis pas souvent là", nous confie-t-il.
Entre ses courses en Formula E, maintenant en WEC (il prépare les 24 H du Mans) et les journées dans les simulateurs, sans oublier le temps passé en Floride, dans la famille de sa copine Anna de Ferran, notre compatriote n’a pas trop le temps de bronzer sur l’une des deux petites plages publiques de la Principauté. "Quand je suis là, c’est l’idéal pour me reposer, mais aussi m’entraîner. Monaco est une ville très calme en dehors de la période du GP. On s’y sent en sécurité. La journée, on se retrouve à la salle de sport avec Mitch Evans, je fais du vélo avec Brendon Hartley ou je vais au restaurant avec des amis pilotes ou autres. Je ne vois Jérôme D’Ambrosio que sur les courses et Thierry Neuville est aussi souvent absent que moi."
Même si un millier de Belges résident officiellement en Principauté, on ne peut donc pas dire que Stoffel fasse vraiment partie de cette communauté.
Et quand il aura fini de gagner des courses et assez d’argent, quand sa carrière sera terminée, il déménagera certainement. "Je ne me vois pas vivre toute ma vie dans un appartement. Plus tard, j’aimerais avoir une maison avec un jardin et un chien. Et puis, je remarque qu’il manque tout de même pas mal de choses à Monaco. Par exemple, un petit bar sympa où se retrouver entre jeunes ou un café où l’on peut prendre son petit déjeuner."
Alors, finalement pas si idéale que cela la vie de rêve à Monaco ?