Sebastian Vettel: "Je serai là en 2020"
Le pilote Ferrari a démenti les rumeurs faisant état d’une retraite fin de saison.
- Publié le 05-06-2019 à 18h01
- Mis à jour le 05-06-2019 à 18h15
Le pilote Ferrari a démenti les rumeurs faisant état d’une retraite fin de saison. Chanceux deuxième du dernier Grand Prix de Monaco, Sebastian Vettel, troisième du classement mondial, compte, avec seulement trois podiums en six courses, déjà un retard de cinquante-cinq unités sur le leader Lewis Hamilton. Alors que l’on franchira, dimanche à Montréal, à peine le cap du tiers de la saison, on a l’impression que le championnat est déjà plié pour Ferrari et l’Allemand.
Et certains pensent que le quadruple champion, mis sous pression en plus par son jeune équipier Charles Leclerc, pourrait décider d’arrêter les frais et sa carrière fin de l’année, aussi prématurément que son compatriote Nico Rosberg.
Il est vrai que Sebastian Vettel traverse une passe difficile. Il n’a plus gagné une course depuis bientôt dix mois, c’était au GP de Belgique 2018. Et il doit se décourager en voyant la Scuderia se prendre régulièrement les pieds dans le tapis. Mais de là à tout laisser tomber…
"Je n’ai nullement l’intention de prendre ma retraite fin de la saison", a déclaré Seb en ce début de semaine à Auto Bild afin de couper court aux rumeurs alarmistes. "J’ai encore une chose à faire chez Ferrari."
Son contrat court jusqu’à fin 2020 et, si cela paraît déjà très mal engagé cette année, essayer une dernière fois de décrocher une cinquième et dernière timbale avec les Rouges, tenter de succéder au palmarès à son idole Schumi semble une hypothèse réelle. Nettement plus probable en tout cas qu’un échange Hamilton-Vettel en faisant fantasmer plus d’un. Car Mercedes aurait besoin d’intensifier son identité allemande. Et Hamilton, après un probable sixième titre, voudrait relever un ultime défi en essayant d’égaler les sept titres de Michael Schumacher à Maranello. Difficile à croire quand même.
Le point positif est que, dans tous les cas, Vettel ne veut pas lâcher le morceau. Pas question visiblement de baisser les bras.
Il va donc continuer à se battre pour essayer d’enrayer la machine Mercedes restant sur huit succès consécutifs :
"Le Canada avec ses longues lignes droites nous avait bien réussi l’an dernier", rappelle-t-il. "J’y avais signé la pole et remporté la course quarante ans après Gilles Villeneuve. Ce tracé de moteurs nous convient bien. On doit encore réussir à extraire tout le potentiel de notre monoplace et mieux comprendre le fonctionnement des pneus afin d’entrer dans leur fenêtre d’exploitation. On va tout faire pour rééditer notre exploit de l’an dernier."
Et dans les camps Mercedes et Red Bull, on prend la menace Ferrari très au sérieux à Montréal.
"On connaît nos forces et nos faiblesses", a indiqué Toto Wolff. "Et s’il y a bien un endroit où Ferrari peut nous donner du fil à retordre, c’est ici."
Espérons pour l’intérêt du sport et du championnat que les craintes de l’Autrichien soient justifiées. Car un nouveau défilé des Gris plomberait définitivement l’ambiance et la saison. Tandis qu’une victoire d’une monoplace au Cheval cabré sur l’île Notre-Dame relancerait l’espoir…