Bruges a battu Anderlecht comme si c’était Eupen
Malgré le score étriqué, les Anderlechtois n’ont pas existé face au Club dimanche.
- Publié le 23-09-2019 à 06h36
- Mis à jour le 23-09-2019 à 08h09
Malgré le score étriqué, les Anderlechtois n’ont pas existé face au Club dimanche. L’écart n’a jamais été si grand entre le Club et le RSCA, titrions-nous dans notre édition de samedi. Cela s’est vérifié sur le terrain dimanche. Bruges a joué comme un leader (aux points perdus), Anderlecht comme un treizième. Ne vous fiez surtout pas au score étriqué.
Mignolet a vécu un premier Topper pépère. On l’a même vu faire lui-même une rentrée en touche en fin de première période, tant le jeu se passait dans l’autre camp. Comme si les Blauw en Zwart affrontaient Eupen ou Beveren.
L’ancien Red y avait pourtant mis du sien pour donner du piment à ce match. Après cinq minutes de jeu, il a offert un but sur une sortie manquée hors de son rectangle. Chadli, son équipier chez les Diables, n’a pas refusé l’offrande.
L’euphorie anderlechtoise a duré trente… secondes. Le temps pour Diatta de provoquer un contre-son-camp de Van Crombrugge. Le reste du match ne fut qu’un attaque-défense où on ne se demandait pas si le second but brugeois allait tomber, mais quand.
C’est arrivé assez tard finalement, à vingt minutes du terme. Parce que Van Crombrugge a longtemps repoussé l’échéance et parce que les attaquants brugeois ont souvent manqué leur dernier geste, comme mercredi contre Galatasaray. Ils auraient pu marquer cinq ou six buts dimanche. Ce n’est pas ce match qui va les remettre en confiance.
Anderlecht n’a pas même pas réussi à pousser pour tenter d’arracher un point miraculeux. Les Mauves n’y croyaient pas. Personne n’y croyait. Des supporters brugeois sont même partis avant la fin. Autant éviter les bouchons à la sortie que d’attendre l’inéluctable.
Au Jan Breydelstadion, Kompany, resté sur le banc à côté de Davies, a tenté d’adapter sa philosophie par un jeu beaucoup plus direct. Le plan n’a pas du tout fonctionné parce que ses joueurs étaient trop inférieurs aux Brugeois. Il y a même eu de longues périodes où les Anderlechtois n’osaient plus demander le ballon. Pour éviter la perte de balle quasi certaine face au rouleau compresseur d’en face.
Et maintenant ? Le Sporting va enfin retrouver des adversaires plus abordables. Ou plus de son niveau, diront les mauvaises langues. Le Beerschot mercredi en Coupe afin d’encore garder le rêve européen éveillé. Puis Waasland-Beveren dimanche prochain, pour ce qu’on aurait pu qualifier de match à six points s’il ne s’agissait pas du club le plus titré du Royaume.
Non, on ne peut pas parler de lutte pour le maintien au RSCA mais, après cinq défaites en huit rencontres, les playoffs 1 semblent déjà très, très loin pour la bande de Kompany…