Drôle de situation dans l’ombre de Schmeichel avec Coosemans qui pleure de joie et Kikkenborg qui rit jaune : “Pas venu ici pour être sur le banc”
Coosemans est désigné gardien numéro 2 d’Anderlecht par Riemer pendant les playoffs, ce qui ne plaît pas à Kikkenborg, recruté en janvier après le départ de Dupé.
- Publié le 25-04-2024 à 11h32
Kasper Schmeichel avait le sourire en quittant le Lotto Park mercredi soir. L’alerte aux adducteurs qui a provoqué son remplacement à la pause ne devrait pas trop perturber la suite de ses playoffs. Mais, derrière lui, c’est beaucoup plus bouillonnant.
Colin Coosemans l’a remplacé en jouant ses premières minutes avec l’équipe A au bout de sa quatrième saison à Anderlecht. Il en a eu les larmes aux yeux. Et Mads Kikkenborg, le gardien acheté à Lyngby fin janvier après le départ de Maxime Dupé, a ressenti d’autres émotions, beaucoup moins positives, en se voyant mis de côté à son grand étonnement.
Brian Riemer n’a pas voulu polémiquer, expliquant que Coosemans était actuellement la doublure de Schmeichel grâce à son expérience face à Kikkenborg (24 ans) qui n’a jamais joué en dehors du championnat danois. Mais il est clair que la bagarre chez les gardiens se situe pour le poste de numéro 2. “Je n’ai jamais lâché, même quand Mads est arrivé. J’ai beaucoup bossé. Ma montée au jeu est le fruit de ce travail”, s’est félicité l’ancien portier de Gand et du Club Bruges.
Je ne voulais pas devenir une caricature de moi-même. Je ne suis pas juste un ambianceur, je reste gardien.
Plus d’une heure après le coup de sifflet final, Coosemans (31 ans) avait encore les yeux rougis par l’émotion en parlant. “C’est du bonheur, après autant de temps à attendre. J’ai toujours été positif dans le vestiaire en jouant un rôle de grand frère mais je n’ai jamais voulu devenir une caricature de moi-même. Je ne suis pas seulement un ambianceur, je reste un gardien de but.”
Ces 45 minutes, en gérant les affaires courantes d’un match déjà plié, ont fait mal à Kikkenborg. Il y a quelques jours, il avait accordé une interview au journal danois Tipsbladet. Il ne cachait pas une certaine frustration. “Je ne suis pas venu ici pour être sur le banc ou même m’asseoir en tribune. J’espérais plus mais je continue à beaucoup travailler. Je vois que je retrouve mon meilleur niveau à l’entraînement après des premières semaines difficiles.”
Kikkenborg n’avait jamais habité en dehors du Danemark. “Pour l’instant, je loge à l’hôtel. J’ai aussi eu un Airbnb. Il y a pas mal de choses pratiques à régler. Ce fut un choc de jouer pour la première fois à l’étranger. Mais n’imaginez pas que je pleure tous les soirs chez moi. J’ai pu compter sur l’aide des autres Danois, surtout de mon ancien équipier Anders Dreyer avec qui j’étais aussi à l’école secondaire. Grâce à eux, je me sens moins seul.”
Je loge à l'hôtel après avoir dormi dans un Airbnb. Jouer à l'étranger pour la première fois a été un choc.
Le gardien danois va devoir patienter. Sauf hécatombe chez les gardiens, il ne jouera pas en playoffs. Riemer ne s’inquiète pas pour autant. “Mads est arrivé d’un petit club. Il doit apprendre une autre façon de jouer au foot et régler certaines choses en dehors des terrains. À partir de la saison prochaine, j’attends qu’il puisse mettre de la concurrence.”
Le numéro 1 du Danemark dans les trois ans ?
À Anderlecht, on sait que Kikkenborg a un vrai potentiel. Ce n’est pas Freyr Alexandersson, l’entraîneur de Courtrai et l’ex-coach du gardien danois à Lyngby qui dira le contraire. “Mads a énormément de classe. Je ne serais pas surpris qu’il soit le gardien numéro 1 du Danemark dans les trois prochaines années. Il a une incroyable mentalité de vainqueur. Mais il ne faut pas qu’il reste trop longtemps sur le banc. Je ne pense d’ailleurs pas qu’on le verra un jour dans le but du RSCA vu les choix qui sont faits.”
Un problème que Riemer et son staff devront régler la saison prochaine.