Michael Verschueren fait le point sur la situation d’Anderlecht: “Vercauteren va choisir l’équipe”
Michael Verschueren explique pourquoi il a rappelé Franky Vercauteren comme T1 : "Il a l’ADN du club et il a remporté des titres."
- Publié le 04-10-2019 à 07h05
- Mis à jour le 04-10-2019 à 10h55
Michael Verschueren explique pourquoi il a rappelé Franky Vercauteren comme T1 : "Il a l’ADN du club et il a remporté des titres." Coup de tonnerre hier à Anderlecht. Comme il pouvait le craindre suite au 0-0 contre Waasland-Beveren, Simon Davies a été démis de ses fonctions de T1 à Anderlecht. Son remplaçant n’est pas n’importe qui : Franky Vercauteren (63 ans), premier avec OHL en D1B, où il était directeur technique, fait son grand retour au Sporting. Davies n’est pas limogé et donnera encore des entraînements.
Il était 16 h 10 quand la grosse Porsche Cayenne de Glenn Vercauteren arrivait à Neerpede. Glenn - à la tête des physiothérapeutes d’Anderlecht - avait son père à bord. "Cela fait très longtemps que je ne suis plus venu ici", souriait Franky en saluant la réceptionniste du centre d’entraînement et en faisant un clin d’œil à son ex-poulain Anthony Vanden Borre, assis dans un des fauteuils.
La présentation officielle de Vercauteren est pour mardi. Entre-temps, il ne fait pas de déclarations à la presse. Pendant qu’il était présenté au groupe de joueurs qui s’entraînaient une dernière fois avant le match contre Charleroi, Michael Verschueren nous a invités dans son bureau pour des explications.
Michael Verschueren, Franky Vercauteren était votre premier choix ?
"Oui. Et on n’a pas trop dû insister pour qu’il réponde favorablement (rires). Il nous fallait quelqu’un qui s’identifie à notre projet, ce qui a éliminé plusieurs candidats qui sont trop défensifs ou qui proposent un football atypique. En plus de cela, Franky a l’ADN de la maison, il a gagné beaucoup de titres ici. Et il connaît le championnat belge."
Que reprochiez-vous à Davies ?
"Tout d’abord, ses entraînements étaient très bons. On voit qu’il vient de l’école de Manchester City, et il peut continuer à donner les entraînements. Mais dans des situations de match il n’avait pas l’expertise requise, surtout dans le championnat de Belgique. Le Real Madrid s’en est aperçu contre Bruges : il ne faut pas sous-estimer notre championnat."
Est-ce que le football de Manchester City est préservé ?
"Absolument. On reste à 100 000 % convaincus du projet et de la façon de jouer. On veut la possession du ballon, on veut jouer offensivement, on poursuit notre politique des jeunes. On ne touche pas à la philosophie. Mais Vercauteren peut mettre ses accents. C’est lui qui va choisir l’équipe et qui va coacher pendant le match."
Les jeunes vont rester dans l’équipe ?
"On a toujours dit que les meilleurs doivent jouer. On verra qui sont les meilleurs. Mais on aura toujours des jeunes sur le terrain."
Le rôle de Vincent Kompany reste celui de joueur-manager ?
"Oui. C’est lui qui a introduit le style de jeu. C’est lui qui, avec Franky, veillera à ce que le style de jeu soit préservé. Il y aura une sorte de coworking entre les deux. Ils vont se mettre autour de la table après Charleroi pour bien définir les choses, mais je ne m’inquiète pas à ce niveau-là. Mais, à la base, Vincent est joueur. Et Franky est coach."
Vincent aura enfin quelqu’un qui ose le contredire.
"On connaît tous le caractère de Vercauteren : il donne toujours son avis. Mais ne vous trompez pas : Kompany accepte qu’on le contredise ! Surtout de la part de quelqu’un qui s’y connaît comme Franky."
Quelles sont les ambitions de Franky ? Ne feriez-vous pas mieux d’oublier les playoffs 1 ?
"Espérons qu’on prendra des points à Charleroi. Et laissez ensuite deux semaines à Franky pour évaluer son groupe. Ensuite, l’expert qu’est Franky pourra se faire une idée de ce qu’on peut encore réaliser cette saison."
"80% du Nasri de City suffirait"
Verschueren a évoqué ses fans à Charleroi et quelques autres sujets chauds.
Verschueren a aussi évoqué d’autres sujets chauds à Anderlecht.
Incidents à Charleroi ? "Je n’ai pas de garanties comme quoi ce sera calme. Mais j’ai rencontré une délégation de supporters, cette semaine. Ils soutiennent à 100 % le projet. Je suppose que la désignation de Vercauteren va leur faire plaisir. Ils vont soutenir à fond l’équipe. Mais il y aura 1 800 supporters. Je ne peux pas promettre que quelques individus ne pètent pas un plomb si on est menés 2-0 après 20 minutes…"
Anthony Vanden Borre ? "Je n’avais pas encore pensé à son lien avec Vercauteren. Cela peut être un boost supplémentaire pour lui. Il poursuit son come-back en U21, et tant qu’il n’est pas prêt, il n’accédera pas au noyau A. Je dois avouer qu’il est plus affûté qu’on ne le pensait. Mais il y a une différence entre être fit et avoir du rythme de match."
Samir Nasri ? "On a vu d’énormes progrès en seconde mi-temps contre Beveren. Lors de ses premières semaines, il n’a pas montré cela. Il a eu un entretien avec Vincent et a suivi un programme individuel. Il a atteint les paramètres qui lui ont été fixés. On sait qu’il ne peut plus atteindre à 100 % son niveau de City. Mais 80 % suffirait déjà…"
La patience de Coucke ? "Il aime que son équipe gagne, et si elle ne gagne pas, il cherche des solutions. Il n’est pas content du classement, mais il n’est pas plus nerveux que d’habitude."
Les rumeurs de revente du club ? "Des conneries. Je n’ai jamais entendu dire Marc Coucke qu’il va revendre Anderlecht."
Les efforts financiers ? "Limoger quelqu’un et désigner un nouveau T1, cela coûte de l’argent, mais on est restés dans les normes."
La dominance de Bruges ? "Bruges est fort, mais je ne crois pas qu’on a un retard de plusieurs années sur eux. On a un projet et on sera compétitifs, mais je ne sais pas si ce sera au second tour, la saison prochaine ou dans deux ans."