Remember Belgium: Lorsque Malisse dominait Federer
Une évocation de Miguel Tasso.
- Publié le 13-09-2017 à 19h02
- Mis à jour le 13-09-2017 à 19h06
Une évocation de Miguel Tasso.
En 1999, à la surprise générale, l’équipe belge de Coupe Davis se hisse en demi-finale grâce à une nouvelle génération emmenée par Filip Dewulf, Christophe Van Garsse et Xavier Malisse. Le quart de finale épique face à la Suisse est encore dans toutes les mémoires.
Flash-back. Nous sommes le 18 juillet. Le soleil darde aveuglément ses rayons sur le Central du Royal Primerose et le mercure du thermomètre dépasse allègrement les 30 degrés. À l’aube de cette journée, l’équipe belge mène 2-1. Il lui reste donc un petit point à conquérir. Lorsqu’il fait son entrée sous les feux de la rampe, Xavier Malisse se sent investi d’une mission. Une victoire et il sera élevé au rang de héros national. Mais le défi est à la mesure de l’exploit. En face de lui, de l’autre côté du filet, c’est un certain Roger Federer qui l’attend de pied ferme ! À l’époque, le champion suisse est encore un simple espoir du tennis international. Il a 17 ans à peine. Et si chacun s’accorde pour lui prédire une brillante carrière, personne n’imagine qu’elle aboutira à la conquête de 19 titres du Grand Chelem !
Le duel prend vite des allures de thriller. Le Suisse s’adjuge le premier set mais son rival courtraisien, porté par un public déchaîné, égalise aussitôt. La tension monte. La température aussi. Le niveau de jeu est de plus en plus élevé entre ces deux joueurs hyper talentueux. Xavier se bat sur toutes les balles, multiplie les actions d’éclat et remporte la troisième manche 7-5. Avec le soleil au zénith, le duel se joue surtout sur le plan physique. À 4-3 dans la quatrième manche, Malisse fait appel à Jean-Louis Caverenne, le kiné de l’équipe. Il souffre de crampes. On croit la cause perdue. Mais, requinqué par les mains magiques de l’osthéo, le Flandrien, conscient de l’enjeu, s’accroche. Un peu. Beaucoup. À la folie ! Et il finit par s’imposer, à l’aveugle, dans le tie-break !
"S’il y avait eu un cinquième set, je n’aurais sans doute pas pu jouer à fond car j’étais vidé…" confiera-t-il plus tard. En demi-finale, à Pau, l’équipe du capitaine Gabriel Gonzalez s’inclinera logiquement (4-1) face à la France de Pioline et Grosjean. Mais la victoire du Primerose restera à tout jamais un grand moment du tennis belge.