1 jour, 1 Diable: Dembélé attend toujours le plus beau moment de sa carrière
Le meilleur Diable rouge de la saison qui vient de s’écouler s’appelle Moussa Dembélé. Formidable à Tottenham, il a longtemps fait rêver les supporters des Spurs d’un titre de champion d’Angleterre. Voici notre neuvième volet de notre série 1 jour, 1 Diable !
- Publié le 31-05-2016 à 10h10
- Mis à jour le 31-05-2016 à 11h28
Le meilleur Diable rouge de la saison qui vient de s’écouler s’appelle Moussa Dembélé. Formidable à Tottenham, il a longtemps fait rêver les supporters des Spurs d’un titre de champion d’Angleterre. En équipe nationale, il ne fait pas encore l’unanimité. Avec lui, nous avons parcouru des photos clés de sa carrière. Sa conclusion après les avoir vues ? "Le plus beau moment de ma carrière doit encore venir. Je l’attends encore..."
Au Beerschot: "Avec mon appareil dentaire"
"C’est quand j’avais seize ans, au Beerschot. Vous trouvez que je ressemble à Tielemans ? Moi, je ne vois pas cela. Je vois surtout que j’avais un appareil dentaire dans la bouche. J’ai connu une belle période au Beerschot. Dommage qu’elle se soit mal terminée. Mon départ ne s’est pas trop bien passé. Surtout avec un entraîneur, il y avait des frictions. Mais cela reste mon club, et j’y ai gardé beaucoup d’amis. Je ne vais pas dire que chaque samedi matin, je sais contre qui le Beerschot joue, mais j’ai assez bien suivi les résultats. C’était frustrant d’entendre que - malgré son titre en D3 - ils ne montent pas dans la nouvelle D2."
Contre l'Azerbaïdjan: "Cette rouge, je m’en souviens"
"Oui, cette carte rouge, je m’en souviens bien. C’était lors de ce même match contre l’Azerbaïdjan ? Vous voyez, je retiens les mauvais moments et pas les bons (NdlR : Il avait donné un coup de pied volontaire après en avoir reçu quelques-uns, et avouait par après qu’il méritait la rouge ). Je me suis pris combien de rouges dans ma carrière ? Trois ? Il y en avait également un avec l’AZ et un autre en Coupe d’Europe avec Fulham, c’est juste. Je ne suis pourtant pas un sale joueur. Je suis quatrième au classement des joueurs de Premier League qui taclent le plus. J’abats beaucoup de travail défensif, mais je suis correct. J’essaie de ne jamais blesser des adversaires. Cet incident avec Diego Costa risque de me poursuivre pendant un certain temps. J’ai été bête, mais je n’ai pas voulu lui gratter l’œil. Je trouve ma suspension de six matches trop sévère. Il y en a d’autres qui ont fait d’autres trucs dans ce match, mais on n’a focalisé que sur moi."
Contre l'Azerbaïdjan: "Mon premier but ? Cela ne me dit rien !"
"Montrez-moi cela ! C’est moi qui fais ce coup de tête ? Avec les Diables ? Et c’était but ? Mon premier en équipe nationale, contre l’Azerbaïdjan ? Croyez-moi ou pas, mais cela ne me dit rien du tout. Vous savez, j’oublie assez facilement. Qui est cet autre Diable, sur la photo ? Ah! Carl Hoefkens ! Oui, c’était une autre époque. Si c’était agréable d’être Diable Rouge à cette période ? Beaucoup moins agréable que maintenant. Mais quand même, cela a toujours été un honneur de jouer en équipe nationale et de défendre les couleurs de mon pays. J’ai marqué 5 fois en 62 matches en équipe nationale. Je sais que je dois faire mieux que cela."
Aux Jeux Olympiques: "Le début du renouveau"
"Ah! les Jeux Olympiques ! Je me souviens bien de ces JO de 2008. C’était une expérience merveilleuse. C’était la première fois que je ressentais une ambiance positive au sein d’une équipe nationale. Jusqu’à ce moment-là, nous n’avions jamais réalisé de bonnes campagnes. Le négativisme régnait. À Pékin, c’était le début du renouveau en équipe nationale. Certes, on a perdu deux fois contre le Brésil et on a été éliminés par le Nigeria en demi-finale, mais on a réalisé un magnifique parcours. Mon meilleur match était celui contre l’Italie (NdlR : victoire par 3-2) au cours duquel j’ai marqué deux fois."
A l'AZ: "Van Gaal m’a beaucoup appris"
"Louis van gaal était l’entraîneur d’un concurrent en Premier League et il vient d’être viré, mais je ne peux pas dire du mal sur lui. Il m’a appris beaucoup à l’AZ. Ses entraînements, son style de jeu, la façon de nous motiver : c’était un tout grand. Je suppose qu’il n’a pas changé. Néanmoins, il a connu une saison difficile à Manchester United. Pour moi, c’est inexplicable. Mais c’est le football. Et grâce au mauvais parcours des grands clubs, on a pu rêver très longtemps du titre avec Tottenham. Si je suis le footballeur que je suis aujourd’hui, c’est en partie grâce à van Gaal."
Contre le Standard: "Contre Jova en Ligue des Champions"
"Ceci, c’est mon match en Ligue des Champions, contre le Standard. Je reconnais même mon adversaire : Jovanovic ! Et je crois même savoir qu’on a fait deux nuls contre le Standard. Vous dites que le gardien du Standard (Bolat) nous a mis un but en fin de match ? Cela, par contre, cela ne me dit plus rien. Mais j’étais content de revenir en Belgique. Depuis mon départ du Beerschot, je n’avais plus jamais joué dans mon propre pays, hormis en équipe nationale. Je me réjouis à l’idée de retrouver la Ligue des Champions la saison prochaine."
Contre Stoke: "Un attentat"
"Cette blessure-là, je m’en souviens. C’était un attentat de la part d’un certain Jenkinson de Stoke (NdlR : En fait, c’était Wilkinson). Oui, il m’a blessé volontairement. J’ai été absent pendant un certain temps. Hélas! les blessures font également partie de la vie d’un footballeur. J’en ai déjà eu quelques-unes, mais je ne peux pas me plaindre."
En Russie: "Quels coiffures et trainings !"
"Regardez ces affreux trainings ! Et la coiffure de Gillet ! Et la mienne ! Quels looks ! (rires) Généralement, j’essaie quand même d’être un peu soigné pour poser en photos. Quoique… J’ai déjà une femme, donc je ne dois pas en trouver une via les journaux. (rires) Vous savez : je n’aime plus trop les reportages photos. Je dois trop poser, ce n’est pas naturel. Quand j’avais 18 ans, j’aimais bien… Ce dont je me rappelle de cette photo, c’est que j’étais gravement blessé. C’était en Russie, en 2010. Je vais vous étonner, mais je me souviens qu’on a gagné ce match. Et je me souviens également que nous avions eu du mal à arriver sur place, à cause du brouillard. Les avions n’ont jamais été mes meilleurs amis. En février, j’ai eu chaud. En revenant de Milan à l’aéroport de Londres, mon avion a eu du mal à atterrir et a dû redécoller."
Contre Anderlecht: "Un but inoubliable"
"Ah! mon but contre Anderlecht. Du pied droit en plus. Un magnifique moment, à ne plus jamais oublier. Surtout parce que c’était contre un adversaire belge. J’ai reçu beaucoup de réactions depuis la Belgique, après ce match. Mais aucune négative. Même Anderlecht était très sportif. Le Sporting m’a d’ailleurs laissé une très bonne impression dans ces matches contre nous. Je me demande comment ils ont pu avoir tant de problèmes en championnat par après."
En Croatie: "J’étais fan de Modric"
"C’est dans ce match-ci - en Croatie - qu’on s’est qualifiés pour le Mondial 2014. Est-ce le plus beau souvenir de ma carrière ? (NdlR : Dembélé n’était monté qu’à la 84e minute) Non. Je sens que le plus beau moment, il doit encore venir. J’espère qu‘après l’ Euro en France, je pourrai dire que j’ai raison. (rires) Dans ce duel, j’étais opposé à l’homme que j’admirais avant de venir à Tottenham : Luka Modric. En jouant à Fulham, je le considérais comme un exemple. Tottenham m’a acheté quand il est parti au Real Madrid. Je sais que les médias m’ont mis sous pression parce que je devais soi-disant le remplacer. Mais on a un tout autre style. Je n’ai jamais été déstabilisé par les comparaisons."