Nadal était intouchable cette année encore!
Cette année, prendre un set à l'Espagnol avait des allures de petite victoire à Roland Garros. Monter à deux aurait été une solide performance et en prendre trois relevait de l'exploit.
- Publié le 09-06-2019 à 17h50
- Mis à jour le 09-06-2019 à 22h49
Cette année, prendre un set à l'Espagnol avait des allures de petite victoire à Roland Garros. Monter à deux aurait été une solide performance et en prendre trois relevait de l'exploit.
Personne n'a atteint le stade 2. David Goffin avait réussi la petite victoire au 3e tour tout comme Dominic Thiem en finale. Tous deux ont piqué à vif l'Espagnol en lui chipant une manche. Goffin avait même enchaîné en poussant Nadal à 40-40 dans le set suivant alors que l'Espagnol était au service. Dominic Thiem l'a payé beaucoup plus cher. Nadal n'a pas apprécié sa baisse de régime à 5-5 dans la seconde manche. Rafa a alors démontré à la planète entière qu'il était capable de passer la 3e pour casser toute tentative de révolte de son adversaire. Si le premier set a été disputé jusqu'à 3-3, si le deuxième a été assez équilibré avant ce petit relâchement , le 3e a été une exécution en règle. Sur les 17 premiers points, Nadal en a remporté… 16 ! Cette stat en dit long sur l'état d'esprit d'un champion qui était motivé pour s'emparer de son 12e titre comme s'il s'agissait de son premier.
Avant le tournoi, les spécialistes chantaient que Rafael Nadal n'était plus seul sur sa planète à la Porte d'Auteuil. On lui citait deux autres favoris : Novak Djokovic et Dominic Thiem. Au fil des jours, il a renvoyé tous les experts à leurs études. Nadal est toujours le patron de Paris. Il est même le seul patron de Roland. On peut toutefois écrire que Dominic Thiem sera son héritier.
Le jeu de Nadal a tellement évolué en 14 ans. On pense à son revers d'abord. En 2005, il avait un physique hors norme et une gifle de coup droit. C'était plus ou moins tout. Il n'a cessé de progresser au fil de ses victoires à Paris. Aujourd'hui, son jeu est si complet. Son physique a perdu un peu de sa superbe. Les blessures sont passées par là. L'âge aussi. Mais, pour le reste, il n'a que bonifié avec le temps. L'évolution de son revers est la partie de son jeu la plus visible. Quand il frappe son revers, le joueur, qui écrit et qui mange de la main droite, donne l'impression de jouer un coup droit. Ses balles slicées et ses hauts rebonds ont toujours été sa marque de fabrique. Et que dire de ses glissades ! Son jeu défensif est stratosphérique depuis ses premiers pas sur la surface ocre.
En 15 participations aux Internationaux de France, Rafael Nadal n'a perdu que deux matches sur le terrain : Soderling en 2009 en huitièmes de finale et en 2015 en quarts de finale contre Novak Djokovic. Il faut ajouter son forfait – blessure poignet gauche - avant le 3e tour en 2016. Pour le reste, il a aligné 96 victoires à Roland Garros !